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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le titre de ce roman est formidablement bien trouvé car il joue sur les deux sens du mot "accrochage" :
Dans le milieu de l'art, l'accrochage est la manière d'installer les oeuvres à exposer dans l'espace dévolu par la galerie d'art ou l'exposition. L'accrochage est donc avant tout une mise en scène. Elle est suivie du vernissage de l'exposition.
Un accrochage est aussi un petit choc entre deux véhicules ou une dispute entre deux personnes...

Charlotte Mendelson vous invite au deux !
Dans la famille Hanrahan, il y a d'abord le père, Ray, personnage charismatique, artiste peintre qui a connu son heure de gloire, mais qui est actuellement sur le déclin, ce qui ne l'empêche pas de se conduire comme un pacha entouré de sa cour. Véritable manipulateur, narcissique, monstre d'égoïsme, il fait vivre un enfer à ses proches.
Lucia, la mère, bien plus jeune, était son élève . Bien que très douée , elle a mis sa carrière " sous le tapis", pour élever ses enfants , mais surtout pour ne pas faire de l'ombre à son mari, qui raméne tout à lui et qui veut sans cesse être le centre de leur univers. Elle a passé sa vie à faciliter celle de son mari.
Et les enfants sont passés au second rang ...
Des enfants adultes, mais bien bousillés, entre Patrick qui n'est que l'ombre de lui-même à force de vouloir plaire à ce beau-père , Jess qui a fui en Ecosse et Leah...
Leah qui est l'esclave de son père, Lucia lui ayant laissé sa place, (à moins que Leah l'ait prise volontiers...). Leah, la chouchoute du père, son assistante, son infirmière, sa cuisinière, sa maman , sa bonne à tout faire....
Mais pour l'heure, c'est un grand jour : famille , amis, et professionnels sont conviés au nouveau vernissage de Ray, lequel n'a rien produit depuis quelque temps...
Il faut mettre les petits plats dans les grands : "Accrochage", traiteur, tout doit être parfait pour le roi Ray ! Toute la famille doit se mettre en quatre, se dévouer, aider, faire à la place de... Mais certains sont aux abonnés absents, Lucia a d'autres objectifs, d'autres pensées. Oh sacrilège ! Comment ose-t-elle penser à autre chose qu'à son mari, qu'à l'oeuvre de son mari ?
Jess n'est pas encore arrivée, Patrick , où est Patrick ?
Et Leah, cette pauvre Leah espère que...
Bref, tout est réuni pour que ça péte, ça explose, ça s'accroche , ça se dispute !

Et le lecteur de découvrir ébahi cette famille où pas un des membres n'est heureux. Ou pas un des membres ne se soucie vraiment des autres ( à part Leah et son admiration névrotique pour son père) . On comprend comment tout cela s'est mis en place peu à peu. On s'indigne, on a parfois des envies de meurtre ! Comment un tel narcissisme est possible ? On espère que trois des personnages vont se réveiller, cesser de subir, libérer leurs chaines.
On regarde impuissants, les personnages se parler, se répondre, intéragir les uns avec les autres sans jamais véritablement se "rencontrer", se "voir", se comprendre. On observe, médusés, cette mère de famille passer complétement à côté de ses enfants, de leurs vies, de leurs joies, de leurs problèmes.
Pour le père, le lecteur s'est déjà fait une raison : Irrécupérable !

C'est un livre "qui se mérite", dans lequel on ne rentre pas facilement. le rythme est lent . Les pensées sont très intellectualisées, cette situation pourrait faire le bonheur d'un psychanaliste.
Cette histoire pourrait devenir une très jolie comédie bien grinçante au cinéma.
J'ai été un petit peu décue de ne pas arriver à visualiser l'oeuvre de Ray ou celle de Lucia, mais c'est volontaire. Charlotte Mendelson phographie les âmes , et seulement les âmes, le milieu de l'art n'est ici qu'un décor et ses personnages des papillons attirés par la lumière et épinglés tels des insectes, afin qu'on découvre leurs névroses.
Sacré " Vol au dessus d'un nid de coucous" que cet Accrochages !
Sacré" Livre de l'année 2022" par le Times.
Un roman élégant, qui reste longtemps en tête après avoir refermé la dernière page, tant on a envie de pénétrer chez les Hanrahan pour y mettre un peu d'ordre !

Je remercie chaleureusement Anne Laborier, des éditions Les Escales pour ce partenariat !

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Un livre très original !

🆁🅴🆂🆄🅼🅴

La famille Hanrahan se réunit pour un weekend à l'occasion du vernissage d'un exposition de Ray. Et oui il s'agit d'un artiste peintre imbuvable qui se considère comme le centre du monde. Personne ne trouve grâce à ses yeux.
Alors que sa carrière est en perte de vitesse, cette exposition est très importante pour qu'il se relance dans le monde de l'art.
Ces retrouvailles vont être l'occasion de découvrir les secrets, ressentiments, travers qui les constituent.

🅰🆅🅸🆂

Ce roman est grinçant ! J'ai adoré le lire. Je n'ai pas franchement tu mais j'ai bien retrouvé l'humour anglais qui m'a fait sourire.
Les personnages sont empêtrés dans leur histoire familiale et chacun cherche un moyen de s'en extraire. Ils sont hauts en couleurs et dotés de personnalités très différentes. J'ai ressenti beaucoup d'émotions positives et négatives envers eux, ils ne laissent pas indifférent !
J'ai aimé l'écriture et les changements de perspective qui rendent la lecture dynamique.
A travers ce roman les thèmes mis avant sont la dépendance affective, le narcissisme, la violence psychologique, la toxicité des liens familiaux dans une famille dysfonctionnelle.
J'ai tout de même trouvé quelques longueurs et parfois une narration un peu chaotique.

Si vous aimez les histoires de famille compliquées, l'humour anglais ce roman est fait pour vous.
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Accrochages avec un s et le s est important dans le titre et les histoires de ce premier roman anglais.
Accrochage, terme qui raconte les préparations des expositions. Comment vont être accrochées les oeuvres pur une future exposition ou rétrospective.
Ray, le père, vénérable, aigri est un artiste reconnu qui va avoir droit à une rétrospective de ses oeuvres et la famille va être réunie à cette "belle" occasion. La famille va se retrouver à la maison familiale, avant l'exposition.
La mère, muse mais aussi artiste aimerait aussi accrocher ses oeuvres.
Il y a aussi les trois enfants, Leah, Patrick, Jess et chacun a essayé de trouver une place dans la famille, auprès de ce père si omniprésent.
Chacun va raconter sa vie, ses ressentis, son rapport à l'artiste, à l'art, celui de ce père qui n'a vécu que pour son art.
Ce texte parle aussi des organisations pratiques avant des expositions (quels oeuvres accrochées, quel traiteur choisir, qui inviter et ne pas inviter, comment s'habiller pour ce moment....).
Nous en serons peu sur les oeuvres que ce soient du père ou de la mère.
L'auteure nous décrit des êtres cabossées, aigries et des relations limite toxiques avec ce père omniprésent, égoïste, égocentrique et la difficulté de se faire une place avec ou à côté que ce soit sa femme ou ses enfants.
Je ne dirai pas jusqu'à dire comme le Times que c'est le « Meilleur roman de l'année », mais une lecture qui nous parle de l'art, des expositions et comment mêler art et vie familiale; Cela avec une certaine ironie et beaucoup d'aigreur tout de même.
#Accrochages #NetGalleyFrance
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Accrochages a été mis en valeur par des journaux prestigieux comme le Times ou le Guardian. Il est vrai que l'écriture très personnelle de Charlotte Mendelson se retrouve dès les premières lignes.
Il faut au moins une centaine de pages afin de se familiariser avec la famille Hanrahan. Par la suite, on est vite récompensé. Il est vrai que parfois, on ne sait pas de suite qui parle, mais, si vous avez suivi depuis le départ, il est facile de reconnaître le caractère du protagoniste qui cause, ça en devient même un jeu entre le lecteur et la romancière.
C'est en racontant le livre à ma femme que je me suis rendu compte que c'est le personnage de Patrick, celui dont on parle le moins au final, qui m'a le plus touché.
Également, je ne suis pas passé à côté de Lucia, qui subit de plein fouet le narcissisme de son horrible mari, Ray. Ce dernier m'a fortement rappelé mon grand-père. Il est drôle sur le coup et puis, on subit l'horreur du patriarcat de plein fouet.
Un livre exigeant par son écriture, mais, qui vaut le coup de « s'accrocher » pour tous ces sujets modernes intelligemment abordés.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Accrochages" un roman qui porte très bien son nom. Il nous plonge au coeur d'une famille dans laquelle rien de va et où, lorsque tous se réunissent pour l'exposition du patriarche, les accrochages seront nombreux et tout va voler en éclats. Et qui dit exposition dit mise en scène des oeuvres et donc l'accrochage.

Une famille où le père, lui qui a, un jour, produit des oeuvres, est d'un égoïsme pur pour mener son entourage à la baguette. Un vrai narcissique. Sa femme, elle qui est encore capable de créer mais n'ose pas s'ouvrir au succès par ce que lui n'y a plus droit. Et les enfants, mon dieu les pauvres! le fils est détruit psychologiquement, l'ainée ne jure que par son père au point de s'oublier elle-même et la dernière, même si elle déjà pris la fuite, n'est pas encore sortie de l'auberge.

Un style assez particulier qui demande la lecture de plusieurs chapitres avant de bien savoir entrer dans l'histoire. Et une fois qu'on est pris dans l'intrigue, une fois qu'on connait chacun des protagonistes et qu'on commence a développer une certaine forme d'attachement, on a qu'une envie, savoir la suite. On sent le drame proche et en même temps on ne sait pas du tout à quoi s'attendre.

Un roman qui remue parce qu'on est touché par certains lorsqu'on en exècre d'autres. Parce qu'on a envie de leur crier de vivre la vie qu'ils ont envie de vivre et d'arrêter de penser au vieux con. Parce qu'on a de la peine pour eux et qu'on espère qu'ils s'en sortiront, qu'ils prendront les bonnes décisions. Il a un côté assez sombre et nous réserve une forme d'humour assez particulière, grinçant, comme une envie de "rire jaune" tellement certaines choses son aberrantes.

Ce livre ne plaira pas à tout le monde mais je l'ai, pour ma part, beaucoup aimé. Il change des lectures ordinaires.
Lien : https://mespassionsmesenvies..
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