Il n'y a jamais besoin de s'écharper à propos de la religion. Et quand on parvient à vivre un moment comme celui-ci, on se dit que le monde aurait bien besoin de voir la vie du côté des morts.
À quoi bon faire plaisir à un macchabée, je vous le demande ? Sauf que voilà, les morts… ils sont toujours là. Ils regardent, ils entendent. Tout ça jusqu’à ce que leur corps soit consacré, peu importe la façon.
J’ai beau savoir que je me trouve aux Enfers, croiser un animal à quatre pattes de la taille d’une baleine me fait un drôle de choc. Et ce ne sont pas ses énormes crocs luisants et ses yeux incandescents qui vont me rassurer.
Un corps embaumé, c’est un moment figé dans l’éternité d’un regard.
Un corps putrescent, c’est le mouvement perpétuel dans une mort fixe.
- Hela ! clamé-je. Hela, Déesse des Enfers, je t’invoque !
Pas de réponse.
- Hela, s’il te plait. Je crois que je suis dans la merde, et je ne sais pas trop comment je suis arrivée là.
Silence.