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Critique de JIEMDE


Ça n'est pas la harpie créature mythologique monstrueuse mi-femme mi-oiseau qui a ici le blues. Encore que des femmes et des oiseaux, on en croise quelques spécimens dans le blues de la Harpie de Joe Meno, traduit par Morgane Saysana.

Luce et Junior, deux ex-taulards fraîchement libérés, se retrouvent dans leur ville natale de la Harpie, Illinois, en liberté conditionnelle. Personne ne les espère, personne ne les attend. Mais où aller d'autre ? Une seule envie : oublier, repartir, se réhabiliter. Pas besoin d'aller plus loin dans le pitch, vous aurez bien entendu compris que rien ne se passera comme cela…

Un énième livre américain sur l'impossible rédemption donc… Sauf qu'ici, Meno nous la raconte magistralement ! Sa façon de montrer l'incroyable contraste entre le remords dévastateur des erreurs passées et cette quête d'espérance d'un hypothétique répit, ou entre l'attention voire l'amour qu'ils sont prêts à donner à leur prochain et la violence qu'ils se prennent en retour, offre ici une atmosphère profonde.

L'écriture de Meno est tour à tour sèche, violente, puis douce ou poétique, au gré des états d'âme de ces deux êtres en désespérance dans un village typique de l'Amérique qui ne souhaite juste que rien ne bouge et que nul ne vienne perturber l'ordre des choses bien établies.

Prodiges et miracles m'avait séduit ; le blues de la Harpie m'a définitivement conquis. Vivement le prochain.
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