Je serai celui qu'il te faut

Il est des moments dans la vie où l’on se hait, et là c’est mon cas. L’amour rend aveugle, idiot et inconscient. Je replie délicatement la lettre de Liam et la range dans la boîte en fer que je replace dans mon tiroir à chaussettes.

Je glisse les mains le long de ses cuisses et jure tout bas en constatant qu’elle ne porte pas de culotte. Elle passe la main entre ses jambes, soulève un peu les fesses et glisse les doigts dans mon caleçon. Elle le baisse et positionne mon sexe à l’entrée de son intimité.

Mon corps tout entier se tend. Mes doigts s’enfoncent dans la chair tendre de ses fesses. Elle est si serrée, si humide et chaude autour de moi ! La sensation d’être en elle est une torture. Elle remue le bassin d’avant en arrière, me mord la lèvre et je perds pied. Je vais et viens en elle sans douceur. J’ai chaud, la tête me tourne. Je deviens fou ! Je l’embrasse, m’enfonce en elle toujours plus fort, presse un sein dans ma main, mords l’autre, gémis quand elle se cambre, grogne quand elle crie mon nom et me répands en elle en plongeant le regard dans ses yeux verts.

Je la soulève et la couche sur le dos. Je m’allonge sur elle, j’embrasse ses larmes, ses lèvres, son cou et son décolleté généreux. Mes mains remontent le long de ses cuisses, de ses hanches, de son ventre, de ses seins pleins. Je lui retire sa nuisette qui ne cache vraiment pas grand-chose de son anatomie, et l’embrasse à nouveau. J’ai l’impression d’être un affamé, de n’avoir vécu que pour le moment où elle serait enfin à moi. Mon désir est trop violent, mes gestes deviennent brusques. Mes mains et mes lèvres ne veulent plus prendre le temps de la découvrir. Je ne suis qu’urgence. À bout de souffle, je m’écarte et lui dis avec difficulté :
— Si je commence, je ne pourrai plus jamais m’arrêter. Tu es sûre que c’est ce que tu veux ?
J’ai la gorge serrée, mon rythme cardiaque est chaotique. J’appréhende sa réponse, qui ne vient pas. À la place, elle m’embrasse à nouveau, passe les mains entre nous, baisse la fermeture Éclair de mon pantalon, libère mon sexe, le saisit, écarte le fin tissu de son string et s’empale sur mon érection. Mon corps tout entier se tend. Mes doigts s’enfoncent dans la chair tendre de ses fesses. Elle est si serrée, si humide et chaude autour de moi ! La sensation d’être en elle est une torture. Elle remue le bassin d’avant en arrière, me mord la lèvre et je perds pied. Je vais et viens en elle sans douceur.

Julia est une belle femme, mais là, elle était… Je n’ai pas de mots pour décrire à quel point cet instant a été magique. D’ailleurs, depuis que nous sommes officiellement mariés, je n’ai pas arrêté de la toucher. Sa main, son bras, ses reins, son visage, ses lèvres… J’en avais besoin, pour me rappeler que tout cela n’était pas un rêve.

Elle a dit oui. Elle a fait de moi son mari et j’ai fait d’elle ma femme. Ce soir, pour la première fois, je vais partager mon lit avec elle. Je la désire comme un fou depuis ce qui me semble une éternité, mais j’ai attendu. Je ne l’ai pas touchée, hormis chez les Masters, quand je l’ai demandée en mariage. J’ai pris soin de garder une distance respectable entre nous et maintenant je m’interroge.

Ma main gauche quitte sa hanche, remonte le long de son ventre, de sa poitrine, puis se pose sur sa joue. Nos lèvres se quittent et nous restons front contre front, nos bouches presque en contact. Mais je dois la lâcher. Je ne dois pas trop espérer. Je ne serai jamais Liam, l’homme qu’elle avait choisi. Je serai celui qui lui offrira le monde, si c’est ce qu’elle veut.

Il n’a pas besoin d’ajouter d’explications. Vu de l’extérieur, j’ai fait un enfant à une fille et l’ai ramenée du jour au lendemain sans explication et sans passer par la case mariage. Julia doit passer pour une femme légère à qui il n’a fallu qu’une nuit pour en arriver là, et moi pour le genre d’homme qui fuit le mariage. Lorsque le révérend a abordé le sujet avec moi, je n’ai envisagé que l’aspect sentimental des choses, non celui-là.

J’ai envie de lui crier que je ne suis pas un bon à rien. De lui dire que j’ai été blessé, mais que je reste l’homme fort que j’ai toujours été, que je suis assez solide pour m’occuper d’Eva et d’elle.

Être militaire a des désavantages : partager ses journées et ses nuits avec quelqu’un qui vous insupporte, entre autres. Cela fait plus d’un mois que j’ai quitté Cambridge. Et mon clan, j’ajoute mentalement, en caressant le médaillon du bracelet.