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Critique de PiertyM


Dans l'art de nous embarquer dans les folies des femmes fatales, celles qui savent user de leur pouvoir de séduction pour mettre le monde à leurs pieds, celles qui, conscientes de tous les atouts que leur dispose leur féminité, n'hésitent pas, alors sans pitié, à écraser les hautes épaules de l'homme qui tentera de se laisser éblouir par leur piège bien maquillé, celles qui savent poignarder en souriant, Carmen ne s'épargne pas à cette catégorie de femmes, il faut dire que l'auteur nous la sert avec autant de dextérité qu'on se demande à quelle époque appartient cette femme qui est meneuse de jeux dans ce monde des contrebandiers. En effet, Carmen est celle qui affronte en premier le danger dans sa bande de contrebandiers, elle initie les plans, détectent des proies potentielles d'autant plus qu'elle sait faire intervenir ses beaux sourires au moment qu'il faut, ce qui a justement fait tourner la tête à Jose de Maria, un brigadier qui s'est facilement converti en contrebandier ensuite en un assassin, simplement parce qu'il est tombé dans les mailles de cette séduction de Carmen, de cet amour naîtra une espèce de prison pour José de Maria, et aussi pour Carmen car cet attachement deviendra peu à peu source d'un crime passionnel...

Une facette bien dangereuse de la femme dangereuse auprès de laquelle la vie devient inévitablement dangereuse, une belle nouvelle qu'on lit avec plaisir tant le récit nous tient en haleine avec ce vilain personnage qu'est Carmen, qui, en fait ne représente qu'une mode de vie d'un peuple, les bohémiens, que, parfois, on est tenté de se demander, après avoir lu toute cette dernière partie sur les bohémiens, si Mérimée, lui-même n'était pas tombé dans le filets d'une bohémienne? et à quel degré?
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