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Critique de Samilton


Étant intéressé par ce sujet en général, je ne pouvais pas passer à côté de ce roman qui récolte de très bonnes critiques, à juste titre.

Il s'intéresse à un protagoniste principal d'une des plus grosses horreurs du 20 ème siècle : Rudolf Hoess (Lang dans le livre).
Robert Merle, raconte à travers un passé "fictionnel" comment cet homme a pu devenir ce qu'il a été. Il faut savoir que l'écrivain, a pu rencontrer le psychologue de Rudolf Hoess quand il a été arrêté et jugé au procès de Nuremberg.

La psychologie de ce personnage est très surprenante. Alors qu'on peut s'attendre à un homme assoiffé de sang, de violence, il n'en est rien. Enfance baignée sous les ordres et la discipline d'un père tyrannique, marquée par la défaite de la patrie lors de la 1 ère guerre mondiale, puis humiliée suite à ça. Voilà tant d'éléments qui au début pourraient presque nous donner de la pitié pour ce personnage.

Rudolf deviendra alors quelqu'un de très sérieux dans son travail, très obéissant et préférant la mort à l'échec/ fuite (Cf anecdote avec la mitrailleuse pendant la guerre).
Enrôlé dans l'armée jeune, il sera influencé par des hommes "il n'y a qu'un seul pêché, c'est de ne pas être un bon allemand".

Reconnu par son bon travail, il va gagner du crédit dans un parti nazi en pleine effervescence. On lui confiera alors la gestion du camp d' Auschwitz.

Ce roman est très intéressant, la façon dont se comporte Rudolf, comme s'il s'agissait d'un boulot ordinaire, fait froid dans le dos. On le voit réfléchir, faire de son mieux pour augmenter "l'unité" de juifs tués par jour dans le camp. Avec une telle détermination et sérieux, on peut être capable du meilleur comme du pire, pour son cas ça va au delà du mal absolu, avec sur la "conscience" 3 millions de morts.. Euh plutôt 2,5 millions. La précision et la rigueur comptent beaucoup pour lui quand on donne des chiffres, vous comprenez.
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