La dignité c’est d’avoir un rêve, un rêve fort qui vous donne une vision, un monde où vous avez une place, où votre participation, si minime soit-elle, va changer quelque chose.
Le contact direct avec une rivière frémissante, des champs vibrant sous la caresse des brises, et des ciels qui avalent les horzions estompe les frontières, et dissipe les hiérarchies.
Il faut multiplier ces contacts avec la nature.un être malheureux est celui qui n'a jamais eu ce contact. ceux-la peuvent s'abîmer dans la soumission.Mais je n'ai pas peur pour toi.
Les mots sont comme des oignons, me dit-elle. Plus tu ôtes de pelure, plus tu trouves de signification. Et quand tu commences à découvrir plusieurs sens, le vrai et le faux ne veulent plus rien dire.
« Je me lèverais à l’aube, disait ma mère de temps en temps, si seulement je pouvais aller me promener au petit matin quand les rues sont désertes. La lumière doit être bleue ou rose vif peut-être, comme au coucher du soleil. Quelle est la couleur du matin dans les rues désertes et silencieuses ? » Personne ne répondait à ses questions. Dans un harem, on ne pose pas toujours des questions pour avoir une réponse, mais plutôt pour essayer de comprendre ce qui se passe. Errer librement dans les rues était le rêve de toutes les femmes.
«Qui a préparé tous ces produits ? »
Il fit l'erreur fatale de lui dire qu'ils avaient été préparés par des savants dans les laboratoires. En entendant cela, elle prit le parfum et repoussa tout le reste. « Si les hommes me dépouillent à présent du seul domaine que je contrôle encore, c'est à dire celui de mes produits de beauté, ils auront bientôt le pouvoir de contrôler mon apparence physique. »
La maturité est quand vous commencez à sentir le mouvement du temps comme une caresse sensuelle
Le jeu consiste à observer un terrain familier comme s’il vous était étranger. Je m’asseyais sur le seuil et regardais notre maison comme si je ne l’avais jamais vue.
C’était un tel plaisir d’aller au hammam de notre quartier, avec ses dalles de marbre blanc et son plafond de verre, que j’ai décidé un jour, en m’éclaboussant à plaisir, de trouver le moyen d’en avoir toujours un à proximité, ainsi qu’une terrasse, quand je serai grande. Le hammam et la terrasse représentent les deux aspects les plus agréables de la vie du harem, disait ma mère. C’étaient les seules choses qu’il fallait garder.