L'instinct de mort

Jacques Mesrine l'ennemi public numéro 1 recherché en France et au Canada nous livre sa version de sa funeste et macabre épopée. Un témoignage troublant ,où la violence et une certaine forme d'humanité se côtoient, nous relate les origines et les épisodes de sa vie avec une certaine lucidité et complaisance.

"L'Instinct de mort" est un livre autobiographique écrit par Jacques Mesrine, publié en 1977. Il relate la vie du célèbre criminel français, connu comme le "ennemi public numéro un" dans les années 1970.

L'ouvrage présente un récit brut et sans fard de la vie de Mesrine, depuis son enfance jusqu'à sa mort. L'auteur raconte ses premières expériences criminelles, sa carrière de gangster et les nombreux braquages, enlèvements et évasions auxquels il a participé. Il décrit également ses relations avec les médias, la police et le système judiciaire français.

L'un des aspects les plus intéressants de ce livre est la personnalité complexe de Mesrine lui-même. Il se décrit comme un homme sans compromis, rebelle et en quête d'adrénaline. Ses actions violentes sont présentées sans aucune glorification, mais plutôt comme une réalité brutale de sa vie. Il est difficile de ne pas être fasciné par le récit de ses évasions audacieuses et de sa capacité à échapper à la capture pendant si longtemps.

Cependant, certaines critiques ont été formulées à l'égard de "L'Instinct de mort". Certains estiment que le livre donne trop d'importance et de visibilité à Mesrine, ce qui peut être problématique étant donné ses actes criminels. Il y a une préoccupation que cela puisse inspirer ou glorifier la violence et le crime.

De plus, certains lecteurs ont trouvé le style d'écriture de Mesrine plutôt simpliste, avec une utilisation limitée de la réflexion et de l'introspection. Cela peut rendre le récit un peu monotone et dépourvu d'une profondeur émotionnelle plus importante.

En fin de compte, "L'Instinct de mort" est un livre controversé qui a suscité des réactions diverses. Certains l'admirent pour sa capacité à capturer l'esprit d'un criminel notoire, tandis que d'autres le critiquent pour donner une voix à un homme dont les actions ont causé des souffrances à de nombreuses personnes. Si vous êtes intéressé par l'histoire de Jacques Mesrine et du crime organisé en France, il peut être un livre à considérer, mais il est important d'aborder sa lecture avec un regard critique et une prise de recul nécessaire.

À ma grande surprise, ce livre se lit comme un roman d'aventures, et on serait presque à en oublier les meurtres (d'ailleurs on ne sait pas trop combien) commis par ce personnage qui (c'est le moins qu'on puisse dire) sort du lot. Mesrine se donne évidemment une image sympathique, romantique,.. Et on se prend à lire avec presque délectation cet ouvrage plutôt bien ficelé.

Cet homme m'intrigue beaucoup et je n'ai pas beaucoup hésité en achetant ce livre mais j'ai tout de même mis quelques mois à me décider à l'ouvrir. J'avais un peu d'appréhension sur l'écriture son écriture et j'avais peur de la trouver trop lourde. Sentiment qui a été conforté quand j'ai vu qu'il n'y avait aucun chapitre.
Finalement j'ai été agréablement surprise. La plume de Mesrine est très fluide ponctuée de pleins de rebondissements (en effet sa vie trépidante lui permet de faire un récit de vie dans lequel on ne s'ennuie pas).  Il raconte donc lui-même son histoire et à l'écouter on a envie de croire en sa moralité. Il paraît aussi que certains passages sont exagérés mais je ne creuserai pas plus. Dans tous les cas il restera un homme intelligent et fascinant.
Je recommande donc aux intéressés.
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Très honnêtement, ce n'est pas le récit du siècle. C'est cependant un bon témoignage sur un choix de vie, les errances de certaines institutions judiciaires et une dénonciation en règle des conditions d'incarcération. Mesrine n'avait aucune intention de se réinsérer, mais quid de celui qui pourrait en avoir la volonté ?
Je déplore le côté égotiste de l'homme. Il ne se prend pas pour de la petite bière et a une fâcheuse tendance à se représenter en Zorro ou en en Robin des bois. Tant que vous n'étiez pas en travers de sa route, peut-être mais il a surtout distribué le fruits de ses braquages au table de jeu.
On ne peut pas lui enlever un certain panache, c'est sans doute ce qui la rendu si sympathique et populaire.
Il ne faut pas oublier qu'il a été proche, d'après lui, de l'OAS.
En résumé, je suis partagé.
J'ai bien aimé la première partie du film avec Vincent Cassel tiré de ce livre, moins la deuxième.
Bientôt 19 ans et un avenir que je ne voyais pas quand j'ai appris sa mort.

Jacques Mesrine était l'ennemi public numéro1 (ça nous le savions), il était un homme dangereux (ça nous nous en doutions) et il était un véritable conteur (ça nous ne pouvions le présumer avant d'ouvrir son livre).
Mesrine manie sa plume d'une façon où il arrive à nous faire vivre ses aventures de grand banditisme avec une telle fougue que nous sommes totalement plongés dans l'action.
Avec un véritable style (une absence trop prolongée n'est pas compensée par les caresses de papier que sont les lettres d'amour) et sans faire l'apologie du crime, Mesrine (le grand) nous montre l'envers du décor d'un homme traqué en marge de la société, d'un voyou dont la seule limite est qu'il n'en a aucune, d'un bandit ne rêvant que de liberté et violant toutes les règles pour y accéder.
Magnifique livre, superbe polar où le teasing (l'aguichage) plus que de dévoiler la suite donne une envie féroce de dévorer cette autobiographie.

Ce livre m'attendait sur mon étagère depuis quelques semaines, j'ai trouvé le temps de le commencer et je ne regrette pas du tout.
Malgré la brutalité de « l'histoire », ce livre sait faire vivre l'action, sans ennuie
Tout le monde connaît l'ennemi public numéro 1 et pourtant, ce livre nous dévoile davantage, c'est vraiment passionnant !
Je recommande

Mesrine est mort depuis longtemps, il n'est plus possible de l'interroger sur la véracité de certains des faits qu'il nous relate. Fut-il encore de ce monde, la démarche eut néanmoins comporté une certaine part de risque.
L'homme, semble-t-il, était chatouilleux.

Blague à part, cette autobiographie paraît honnête, Mesrine présente les choses à sa manière, de son point de vu, mais il ne cherche pas à minimiser ses responsabilités, il assume.

On pourra lui reprocher une légère tendance à se donner le beau rôle dans le registre "code d'honneur" et tombeur de ces dames et peut-être un rien de fanfaronnade lorsqu'il s'étend sur ses prouesses les plus audacieuses. Pour le reste il est factuel et précis quand il rapporte la préparation et le déroulement de ses "coups" et froidement sincère lorsqu'il aborde sa logique de fonctionnement.

Le texte laisse pantois quant à la faiblesse des appareils judiciaire et policier à l'époque et plus particulièrement au niveau international.
Qu'en est-il aujourd'hui ?

Au-delà de la trajectoire d'un gangster, le récit fait revivre les années 50, 60 et 70, la guerre d'Algérie, l'Espagne de Franco, la France de Pompidou et de Giscard, les gros téléphones à cadran, les DS, l'ORTF et ses deux chaînes en noir et blanc.
Et le journal de 20 heures un soir de novembre 1979 ou j'appris sans doute l'exécution de l'ennemi public numéro 1.

Livre fascinant

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