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Critique de Melieetleslivres


En commandant ce livre je n'avais absolument pas fait le lien avec « Embruns », lu il y a quelques jours, et beaucoup aimé. Ce n'est qu'en ouvrant ce « Petite Sale » que j'ai réalisé qu'il s'agissait de la même auteure… surprise.

L'histoire : Catherine est une « petite bonne » de dix-neuf ans, employée à la cuisine d'une grande ferme, dans le Nord de la France. Elle doit aider pour tous les repas, doit les porter aux employés, et là, en Février de l'année 1969, il y a les bûcherons, venus nombreux pour abattre les arbres d'une nouvelle parcelle, il y a les Italiens qui sont logés dans des chambrées plusieurs mois par an, et Catherine doit leur porter les repas. Par contre, Madame, la femme du propriétaire, a refusé à son embauche qu'elle apporte les repas à la famille. « Elle fait sale, cette petite » a dit Madame. Alors, elle n'apporte que le café. À Monsieur, Madame, leur fils Michel et sa femme Clémence, et parfois à la jeune Martine, normalement étudiante en internat.

Monsieur n'est pas aimé par ses employés. Il est dur, près de ses sous, il a racheté peu à peu après la guerre des parcelles de terres à petit prix, et en 1969 donc, la moitié de la vallée lui appartient. Il a fait abattre tous les bois, tous les buissons, et plante de la betterave sucrière. Ça rapporte. Il ne tolère pas que son régisseur prenne des décisions. Ni son fils, qui devra prendre sa suite. Personne n'est à sa hauteur, et il emploie les trois quarts des habitants du village. Il dicte sa loi, et a les mains baladeuses. Catherine s'en méfie. de fait, tout le monde déteste Monsieur.


Une après midi, comme souvent, Clémence, la belle-fille, vient déposer sa petite Sylvie, 4 ans, parce qu'elle va faire une sieste, elle a la migraine. La cuisinière propose à Catherine d'emmener la petite promener dehors. C'est la boue partout, dans la ferme comme dans les champs, mais cette boue, c'est depuis des semaines. Lorsqu'elles rentrent, les bûcherons « s'amusent » à faire peur à la jeune Catherine, essaient de la coincer…. mais lorsqu'elle arrive à s'échapper, la petite Sylvie n'est plus là. Elle alerte la cuisine, à grand cris, la famille du propriétaire, et on appelle les gendarmes. Qui font des battues dans ces immenses champs de boue, mais rien. Puis arrivent les policiers, qui travailleront avec la gendarmerie. C'est que c'est rare, les enlêvements d'enfants. Une demande de rançon tombe. Les deux policiers, Gabriel et son supérieur Dassiaux, qui logent au-dessus de l'unique café hotel, ont bien du mal à faire leur enquête. Personne ne veut parler. Personne ne dit rien. Et les deux flics se rendent compte que tout le monde est employé par le propriétaire terrien, ou a eu des problèmes avec lui.


Peu à peu on ne voit plus que par les yeux de Gabriel, le jeune policier. Car en fait c'est le seul personnage pour lequel on a un peu d'explications sur sa vie, ses sentiments, ce qu'il pense .

Le roman est surtout axé sur la boue, la vie dure et âpre, le froid, le gel, et c'est un peu ennuyeux, à la longue. Et ensuite on voit bien comment ces propriétaires terriens sont durs et se croient tout permis, parce qu'ils ont l'argent. Et les autres sont pauvres. Ces sujets font les neuf dixièmes du roman. En fait, la petite Sylvie et Catherine ne sont pas des personnages essentiels, d'ailleurs on n'arrive pas à s'y attacher, à tous ces personnages. Quant au suspense, il s'est définitivement embourbé dans les champs dès le début.
Je suis hyper-déçue. Je comprends bien la dureté de l'histoire, je suis du Nord aussi, et dans ma famille j'avais un grand-père paternel propriétaire terrien soucieux de son argent. Qui logeait aussi des Italiens. Oui, moi aussi j'ai fait mes études à la Catho de Lille. Mais tout ça ne fait pas un bon suspense.

Ma note : 3 sur 5
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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