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Citations sur Planète vide (8)

Patrice Gbemba, dit Papa, était né sur Terre, mais il s’y sentait étranger. Au ciel bleu pollué de la ville, il préférait les étoiles. Aux voitures, il préférait les fusées. Aux hommes enfin, qu’il appelait les autres, il préférait les bêtes.
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Il fouillait les étoiles dans le ciel. Des nuages de pollution rose les cachaient. Papa se sentait prisonnier de la Terre, qui l’étouffait entre des murs, le sol et l’air trop épais.
Ses lunettes étaient sales.
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Les coups lui faisaient mal. En face il voyait des guirlandes illuminées, qui brillaient avec la pluie. "Joyeuses fêtes", elles disaient.
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Hélas, face à l'ennemi les mots gelaient.
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Papa avait fermé les yeux et attendu la violence.
Une seconde avait passé. Réalisant qu’il n’était pas encore mort, il eut comme un sursaut.
Dans un élan désespéré, il poussa Eyob qui en arrière trébucha, chavirant tout surpris alors qu’une voiture apparut dans son dos. Le petit frère du Caïd heurta de plein fouet le pare-brise, jambes contre pare-chocs, coude contre capot, enfin tête contre vitre. Il y eut un bruit de freins comme un hurlement en même temps que le passage d’un train, puis le premier rebond du corps. Après un nouveau heurt, Eyob s’en alla rouler sur le goudron plus loin, où il resta immobile.
La voiture était stoppée au centre de la rue.
Derrière le pare-brises en miettes, le conducteur était invisible. Il ne donnait signe de vie. Les deux valets sidérés se tournaient en direction de Papa qui était déjà loin.
Il courait avec son sac cognant contre son dos, déviant du passage habituel en direction des terrains vagues. Il ne pouvait fuir chez sa mère. Bientôt, il aurait à ses trousses le grand frère, le Caïd, et ses chiens de combat. Il ne voulait pas déchaîner l’Enfer contre elle.
Papa ne pensait plus. Il courait simplement avec son coeur qui battait à tout rompre. Il n’arrivait pas à respirer sinon par à-coups. Il était un corps pur, un qui se meut tout droit, une masse lancée vers l’infini et que la peur avait transformée en flamme.
Tout était perdu.
Il venait de tuer le frère de l’homme le plus dangereux du monde.
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Patrice Gbemba, dit Papa, était né sur Terre, mais il s’y sentait étranger. Au ciel bleu pollué de la ville, il préférait les étoiles. Aux voitures, il préférait les fusées. Aux hommes enfin, il préférait les bêtes.
Depuis tout enfant, timide, il avait souffert des groupes. Il en avait tant souffert, même qu’il se sentait maudit.
Papa ne croyait pourtant pas aux malédictions. Il ne croyait pas au destin.
Il ne pouvait se douter qu’un jour prochain, il tuerait.
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"Le ventre réparé, il joua au touriste et s'arrêta pour regarder les bâtiments de pierre. Ceux qui le talonnaient lui rentraient alors dedans. Il découvrait que les gens de Paris ne regardent pas le ciel, mais le sol."
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A la sortie du cours, un groupe l'avait poussé.
"C'est le pédé des étoiles."
Trois garçons plus une fille le fixaient.
"C'est quoi ton vrai nom ?
- Papa.
- Ah ouais, et t'es le fils de qui ?"
[...]
"Il avait baissé les yeux [...]
- Pédé. [...]"
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