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Critique de HuetP


Léon Spilliaert (1881-1946) est un peintre belge qui a fréquenté le milieu symboliste, proche de Maurice Maeterlinck et d'Emile Verhaeren. Il suffit de regarder ses toiles pour deviner l'influence de Fernand Khnopff et d'Edvard Munch. Un artiste brillant, qui a traversé la première moitié du XXe siècle en mettant son pinceau au service de l'art avec un gigantesque A, marqué par une profonde tristesse, de la nostalgique et représentant des univers crépusculaires directement identifiables. Plutôt que d'offrir une biographie du plasticien, Kate Milie, autrice du récent « Bruxelles Love » et de nombreux polars bruxellois, se lance à la recherche de l'homme derrière son oeuvre et nous le livre par petites touches en mêlant passé et présent. Une dynamique qui sert admirablement le récit et permet d'alterner les époques. de Paris à Bruxelles, sans omettre les plages d'Ostende, cette enquête nous plonge dans les affres de la création, colle aux pas de l'homme, afin de découvrir un être chancelant, des amours dilués, des fantômes obscurs qui hantent sa mémoire et des établissements qui servent de l'absinthe. L'ouvrage est émaillé de plusieurs reproductions de toiles, tantôt en couleur ou en noir et blanc. L'écriture est intense, vivace et nimbée de générosité. Un roman qu'on peut définir comme une incursion dans le vécu d'un artiste multiple, trop peu sûr de lui et qui a achevé son existence en peignant inlassablement des arbres, disposés en cordon, spectraux, mais racés. Au fil des chapitres, les protagonistes se rencontrent, se tutoient et échangent des impressions. Un livre d'art qui n'en est pas et un roman qui refuse les stéréotypes !
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