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Le temps est à la fois alangui et condensé dans ce roman lent et nécessairement daté, lauréat du Pulitzer 1934. Caroline Miller y décrit minutieusement le quotidien des petites gens, la ruralité américaine du XIXème siècle, se focalisant sur les femmes, grands-mères, mères et filles, soeurs et épouses. Les morts et les naissances se suivent, distendent le corps des héroïnes et leur coeur, le lyrisme brutal de la nature géorgienne pour toile de fond (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/04/15/les-saisons-et-les-jours-caroline-miller/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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L'auteur dresse un portrait de cette petite société de colons du Sud des Etats-Unis qui mènent une vie pénible et isolée. Quotidien, famille, agriculture, éducation, religion, tout est minutieusement détaillé, digne d'une étude ethnographique. C'est au point que l'intrigue perd parfois en force par rapport au "compte-rendu social" et qu'on a un peu l'impression de lire un manuel d'Histoire.

C'est donc un roman passionnant car foisonnant d'informations, mais l'histoire est triste, si triste... Les malheurs s'enchaînent comme s'il était impossible d'y échapper : accidents, morts, incendies, guerres sont le lot de tous et on ne compte plus le nombre de deuils que doit endurer l'héroïne. Et cette fatalité omniprésente rend la lecture un peu pesante et j'avoue que j'ai survolé quelques paragraphes où elle ressassait son chagrin, se culpabilisait, etc.

C'est donc un beau roman qui m'a permis d'apprendre des tas de choses sur cette période de l'Histoire que je connaissais surtout par Autant en Emporte le Vent et d'autres romans qui traitaient du point de vue des habitants des plantations ou des villes (maîtres, esclaves,...).
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"Les saisons et les jours " de Caroline Miller (432p)
Ed. Pocket

Prix Pulitzer 1934

Bonjour les fous de lectures ....

Voici un roman historique rendant hommage aux paysans du sud de l'Amérique.

XIX° siècle, Géorgie, nous allons suivre la vie ce Cean et de sa famille. La terre est bonne, mais la vie difficile et rythmée au fil des saisons.
On essaye de vivre un maximum en autarcie, peu d'échange avec " la ville".
Les parents vieillissent, les enfants naissent avec la régularité d'un métronome.
Il y a des joies, des peines, de la résignation.
Voici dépeinte la vie des ces pionniers du sud des Etats-Unis.

Il faut prendre le temps.
Ce livre évolue lentement au rythme de ces paysans et des saisons.
Les personnages, leurs sentiments et les paysages environnants sont minutieusement décrits mais n'apportent aucune lassitude malgré la vie répétitive des protagonistes.

Roman âpre, triste et réaliste à la fois et si le début peut nous évoquer " la petite maison dans la prairie" , ne vous en laissez pas conter et laissez vous apprivoiser et bercer par l'écriture fluide de Caroline Miller

Caroline Miller était totalement inconnue lorsqu'elle remporta le prix Pulitzer pour ce roman.
Elle sera, hélas, vite reléguée dans l'ombre par le prix du même nom de 1937 attribué au livre "Autant en emporte le vent "
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C'est un petit coin de Georgie, la famille Carver venue de Caroline y a élue domicile. La terre est bonne.
Ici pas de bruit et de fureur, le premier voisin est à 10 kilomètres. Une petite communauté qui se retrouve pour les fêtes de moissons et les événements qui rythment la vie de ces pionniers.
Aucune précipitation dans les gestes de tous les jours, on vit au fil des saisons et des jours qui coulent lentement.
Avec les aléas météorologiques, les drames et les joies. On devient taiseux face aux sentiments, pas besoin de dire les choses, on se comprend d'un coup d'oeil, d'un geste.
Lien : https://samdelivreseslivres...
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Début XIXe, sud de la Géorgie. Pour la jeune Cean et son époux Lonzo, le quotidien c'est la vie difficile des pionniers d'Amérique, à la manière de la petite maison dans la prairie. Récolte, travail de la terre, commerce, artisanat : par petites touches, on suit à travers des personnages attachants une existence de labeur rythmée par les saisons, les joies, l'adversité aussi... La vie de toute une communauté solidaire qui façonna hier la nation que l'on connaît aujourd'hui.
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Un très bon roman que j'ai acheté en traînant dans une librairie sans grande conviction, on s'y plonge très bien, très aisément et c'est d'ailleurs très agréable !
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Ce roman narre la vie d'une famille et de ses descendants en une sorte de grande fresque familiale. C'est le vieux sud des États-Unis, au début du XIXe siècle. Nous avons l'impression d'être dans une zone éloignée de tout progrès et du monde moderne, on sent le temps s'écouler lentement et les grands événements historiques ne semblent qu'effleurer cette vie isolée.

J'ai lu ce livre car on m'en avait fait un parallèle avec Autant en emporte le vent. C'est un véritable décalage de découvrir ces mentalités remplies de religiosité, cette vie pauvre et faite de constant labeur, tout en gardant en tête les péripéties de Scarlett O'Hara.

J'aime la façon dont l'auteur tisse les liens entre les personnages et navigue ainsi d'histoire en histoire. Ça s'enchaîne simplement et je n'ai pas ressenti de préférence pour une histoire en particulier, comme j'ai tendance à le faire généralement pour des romans construits de la même manière.

Les phrases du roman sont brèves et directes, dénuées de circonvolutions et de questionnements existentiels et cycliques. Elles sont à l'image des pensées des personnages, qui n'ont guère le temps de prendre le temps justement. La religion est omniprésente dans le roman. Elle peut avoir un effet lourd et agaçant pour le lecteur, mais il faut garder en tête l'époque et le milieu social. La religion draine les faits et gestes des personnages, c'est un garde-fou en quelque sorte.
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Etats Unis, début du XIXe : la vie des paysans de la cambrousse au fin fond de la Georgie: labeur, autarcie, entraide, avec juste quelques incursions vers la cote atlantique pour faire du troc.

Isolés à 150 km des zones peuplées, les paysans triment sur une terre à la fois sauvage et généreuse, contraints à un labeur quotidien immense et des conditions climatiques incertaines. Savoir-faire ancestral, superstitions et croyance apeurée en Dieu sont le ciment d'une société en vase clos qui doit composer en son sein avec les jalousies, les rancoeurs, les pulsions d'amour, de colère ou d'envie. La condition des femmes y est particulièrement éprouvante par des grossesses à répétition et un travail harassant.

Très descriptif, les chapitres prennent le temps de créer une ambiance et les mots donnent à voir un pays immense, une nature à la fois rude et nourricière. Quasiment aucun dialogue, tout se raconte, s'explique, les saisons passent, les années défilent, voyant les familles s'agrandir et les anciens disparaitre.
Cette chronique est donc loin d'être une bluette campagnarde: ici, on souffre, on sue, on pleure, on enterre des enfants, on serre les dents, on craint le Seigneur et on avance comme des bêtes de somme.

Relations familiales frustres, familles taiseuses: le rêve américain est encore loin pour des familles plus proches des premiers colons, indifférentes aux querelles sociales sur les questions d'esclavage ou de sécession. La guerre qui couve saura néanmoins rattraper ces Pauvres Blancs à leur corps défendant.

Publié en 1934, Caroline Miller mérite bien le Pulitzer pour ce remarquable témoignage historique de la vie quotidienne des petits propriétaires sans esclaves.
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Ce roman dépeint la vie des pionniers dans le Sud des États-Unis au 19ème siècle ou plutôt la vie de Cean et de sa famille. On y voit la rudesse, on partage les peines de cette femme, la force de vivre malgré tout. C'est un roman qui vous donne envie de le lire d'une traite
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Un livre qui retrace la vie d'une famille rurale en Amérique dans les années 1800. Une épopée qui nous montre la résignation face au destin si cruel à cette époque, des personnages qui n'ose même plus aimer de peur d'une punition divine et qui se blâment à chaque malheur pour n'avoir pas était assez humble face au tout puissant. Finalement très triste, c'est aussi un livre où l'écriture nous emporte avec lenteur à travers des paysages et des sentiments bien décrits.
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