Un avis en demi-teinte à l'égard de ce livre pour lequel je nourrissais de grandes attentes.
La première moitié a fait illusion, mais une fois amorcé le chapitre intitulé "La fuite", j'ai senti l'ennui s'installer doucement chez moi, comme si l'auteur n'avait pas su gérer efficacement les longues pages descriptives de la fugue désespérée, à la fois intérieure et objective, de Jesse.
J'attendais également beaucoup des relations psychologiques et affectives entre les deux frères, or j'ai trouvé que ce qui aurait dû être le point d'orgue du récit, avait été comme bâclé.
L'auteur nous épargne heureusement les lourdes considérations psychologiques et sociologiques qui se dessinent en filigrane, ce qui est le point positif du roman.
Cela n'a hélas pas suffit à lui rendre grâce à mes yeux.
Mais peut-être est-ce aussi parce que j'ai découvert récemment
Donald Ray Pollock, grâce auquel (à cause duquel ?...) mes attentes se situent désormais sur une échelle comparative différente concernant les récits qui mettent en scène une certaine Amérique profonde déglinguée (avec tout ce que cela peut avoir de très subjectif, et donc d'injuste).