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Critique de Sarindar


Pierre Milza a réussi ici une plongée en profondeur dans l'idéologie fasciste en donnant au mot lui-même une définition et en replaçant cette séquence des dictatures fascistes italienne et allemande dans leur contexte, celui d'une après-guerre : 1919-1939 où des hommes qui avaient appris à fraterniser dans les tranchées et sur les champs de bataille en vivant quotidiennement dans un univers de violence absolue qui les rendaient complètement indifférents à cette violence et aux souffrances qu'elle avait engendrées, au point de rendre les hommes ivres de violence et presque perdus s'ils ne pouvaient pas retrouver ces conditions extrêmes. Ils ne pouvaient plus imaginer un monde "normal", ne pouvaient pas comprendre ce que signifiaient les mots "respect de l'autre" si cet autre ne leur ressemblait pas. En sorte que le fascisme est la façon dont vivent et pensent des esprits totalitaires qui n'ont que mépris pour la vie, pour l'homme, pour l'humanité et qui ne peuvent rien toucher sans vouloir tout détruire, négation extrême de la dignité humaine en soi et chez autrui, doublé d'un culte de la mort donnée et reçue comme finalité suprême, par absurde attirance.
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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