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Critique de Yendare


j'ai fini ce livre le 13 mars 2019 mais ne vais écrire ma critique sur celui-ci qu'aujourd'hui. Enfin je vais plutôt essayer car trouver les mots pour écrire celle-ci n'est pas chose aisée.

Il est rare qu'un livre me laisse des traces émotionnelles si forte mêmes 2 mois après sa lecture, le simple fait d'écrire cette critique me donne la chair de poule ainsi qu'un sentiment de tristesse, il n'est pas rare que quand j'ouvre un livre je pense à eux, à ses jeunes Syriens, et à leur incroyable, pleine d'espoir mais aussi terrible et bouleversante histoire.

Terrible, oui la guerre l'est, ce siège de la ville de Daraya fut terrible emportant destruction, famine et mort. L'être humain est terrible. Cependant l'histoire de ces fantastiques jeunes syriens montre que même au coeur de l'horreur, au coeur d'une ville en ruine bombardée par une pluie constante de bombe, ou la mort repose à tout instant sur chaque tête telle une épée de Damoclès peut être présent l'espoir. L'espoir de toute une génération qui transparaît ici par les livres, les mots porteurs de tant de sens et de mémoire. L'espoir que leur parole ne soit pas veine et qu'elle soit entendu par tous, l'espoir qu'ainsi ne soit pas perdue leur histoire, l'histoire de leur ville et de leur pays ainsi que leur culture. l'espoir que leur message pacifique portant la parole et le livre comme moyen de résistance ait pour conséquence pour eux et leur pays un avenir meilleur.

Leur histoire est incroyable, je pense que le travail de Delphine Minoui l'est aussi, chaque mot est ici à sa place et les phrases percutantes. Ce livre restera je pense ma lecture la plus marquante de l'année.

« Face aux destructions infligées par les bombes, ils n'ont pas seulement sauvé des livres. Ils ont bâti des mots. Érigé des syntaxes. Jour et nuit, ils n'ont jamais cessé de croire en la vertu de la parole. À son invincibilité. Ils ont rompu le silence, relancé le récit. Construit un langage de paix. Avec leurs ouvrages, leurs slogans, leurs revues, leurs graffitis et leurs créations littéraires, ils ont résisté jusqu'au bout à la métrique militaire, inventé une autre cadence que celle des coups de canon. La laideur de la guerre surpassée par le verbe. Un mémorial de mots, sans domicile fixe, pour la génération d'après. »

PS : Je tiens à vous remercier, amis babelionautes qui m'ont permis de découvrir ce roman, sans lesquels je serais passé à côté ne lisant en général que de la fiction.
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