Combats politiques

Le rôle historique d'Octave Mirbeau est considérable. Justicier des arts et des lettres, il a défendu et imposé, contre les ricanements des critiques, Monet et Rodin, Van Gogh et Gauguin, Cézanne et Renoir, Camille Claudel et Maillol, Valloton et Utrillo, Maeterlinck et Marguerite Audoux, Knut Hamsun et Alfred Jarry, Léautaud et Charles-Louis Philippe.
Aussi bien, Apollinaire voyait-il en lui "le seul prophète de ce temps".
Parallèlement, grand démystificateur par devant l'éternel, c'est au vitriol qu'il s'est employé à "débarbouiller les salauds".
Il arrache les masques des puissants, met à nu "leurs grimaces", stigmatise tout ce qui mutile, opprime ou aliène : les armées, les églises, les écoles, les usines, la colonisation et la démocratie parlementaire....
(extrait de "Octave Mirbeau : justicier démystificateur et novateur", article du journal "Historama" paru en juillet 1990)