Rien n'est capital, pour le maintien de l'ordre, comme de taire le mal, il est beaucoup moins important de faire le bien que de taire le mal ...taire le mal...taire le mal...l'empêcher si on peut...mais surtout le taire .
Tout le monde a de l'argent ...mais personne n'en donne .
On vit en travaillant . On s'enrichit en faisant travailler les autres .
BIRON.
Que voulez-vous, jeune sociologue ?… Il faut des pauvres et des riches.
D’AUBERVAL.
Dites qu’il faut des pauvres aux riches…
BIRON.
Eh bien… moi… le socialisme ne me fait pas peur, ah ! et je dis hardiment qu’il faut des riches aux pauvres…
Acte I, scène 3.
Scène Première
THÉRÈSE, BIRON, UN VALET DE PIED
Au lever du rideau, Thérèse est debout devant la table à thé. Biron à distance.
Thérèse
Biron, de la fine Champagne ?… de la chartreuse ?… quoi ?…
Biron, se rapprochant.
De la fine Champagne… de la fine Champagne… Dans un grand verre, voulez-vous ?
Thérèse
Tenez.
Biron
Merci… (Reniflant son verre.) Toujours la fameuse eau-de-vie de 1822 ?
Thérèse
Toujours.
Biron, brandissant son verre en s’éloignant.
Voilà l’inimitable eau-de-vie de France !
Thérèse, au valet de pied.
Portez ces liqueurs au billard… (Le valet prend le plateau.)
Attendez !… Vous oubliez la glace pilée pour le kummel de M. d’Auberval.
Biron s’est retourné. Le valet de pied sort, emportant le plateau.
ARNAUD TRIPIER.
Des lourdauds, je vous dis. Ah ! ces moeurs nouvelles de la démocratie !… Leur politique ? Peuh ! Pour un rien ils vous mettent le marché à la main… Ils viennent vous dire : « Renoncez à nous créer des difficultés et nous étouffons l’affaire… » Car aujourd’hui dans toutes les affaires il y a toujours une sale affaire, hélas !
Acte II, scène 13