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Critique de Francharb3


Avec le cri n° 53 je me suis remémoré cet autre livre de Christina Mirjol, Suzanne ou le récit de la honte. Ici, un dossier disparaît également (le dossier Frites) et l'absurde de la situation est pimenté par un peu plus d'humour noir que dans le récit de la honte.
Et puis, il y a cette institutrice du cri n° 69 qui nous rappelle qu'on « ne meure qu'une seule fois », avec ou sans Requiem (ici on entend mon préféré, celui de Mozart dans le cri n° 11). Il y a des personnages récurrents (comme des soldats avec leur « chorégraphie de la guerre », des vieux et leur inexorable décrépitude, l'écrivain et son paillasson, des chiens de tous horizons) qui multiplient leurs cris toujours différents et pourtant toujours les mêmes.
J'ai eu le sentiment de lire une pièce de Samuel Beckett tant l'absurde des situations est parfois évident.
Il y a au fond, beaucoup de choses fortes et mémorables parmi ces cris, y compris ceux « totalement secondaires alors même qu'ils sont tout à fait effroyables, et eux, absolument réels ».
Au fond, nous sommes potentiellement tous des crieurs en puissance. Christina Mirjol dénonce et inventorie nos cris avec un grand talent, en se gardant bien d'émettre des jugements de valeur.
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