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Citations sur Rosalie Lamorlière : Dernière servante de Marie-Antoinette (25)

La Conciergerie était sous son autorité et ce tribunal populaire improvisé ne tolérait certainement pas que l'homme qui symbolisait l’autorité du Tribunal, et donc du peuple, soit mêlé à une telle bassesse. On lui confiait des aristocrates, des ci-devant comtes et barons, ces privilégiés qui s'étaient enrichis des siècles durant sur le dos des petites gens et lui, Toussaint Richard, s’autorisait quelques libertés au nez et à la barbe du peuple ....
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Croyez-moi, mieux vaut ne pas prendre la vie trop au sérieux. Elle est déjà bien assez dure et cruelle sans prendre tout avec gravité. C'est peut-être aussi à cause de cela que l'existence est belle et précieuse. Ce sont tous ces petits moments de bonheur et de joie qui succèdent à ceux de douleur et de chagrin, qui vous font prendre conscience de l'importance de chaque souffle, de la beauté de chaque instant et de la poésie même de l'existence.
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Pleurer la mort de quelqu'un est un acte égoïste. Réfléchis Rosalie. C'est que tu penses à la perte que je vais te causer, à tous ces moments que tu ne partageras plus avec moi. On pleure en fait sur l'absence et sur le sentiment d'abandon que l'on va ressentir. C'est cela, faire le deuil de quelqu'un. C'est apprendre à gérer sa tristesse et l'absence de l'autre. C'est apprendre à vivre sans lui et se souvenir brutalement que d'autres, un jour, pleureront à leur tour.
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– Je suis née à Paris, à la fin du siècle dernier.
– La Terreur vous a donc épargnée.
– Mes jeunes années ont été relativement confortables, loin des soucis liés au manque d’argent ou de pain sur la table.
– Madame vous avez bien de la chance.
– Oui, mes parents ont tout fait pour me préserver.
Rosalie se tourne vers son interlocutrice, sourcils froncés.
– Et puis ? N’est-ce pas là dans l’ordre des choses ? Encore faut-il avoir les moyens d’y parvenir.
Madame Grancher comprend sa maladresse.
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– Que vous dire ?
– Eh bien parlez-moi de vous. Je ne connais jamais la vie des gens qui veulent connaître la mienne. Avouez que ce n’est pas juste.
– Vous avez raison.
– Alors cette fois-ci, on fera l’inverse. Je ne vous adresserai la parole qu’en échange de la vôtre.
– Bien… Par quoi voulez-vous que je commence ?
– Comme vous voulez.
L’infirmière hésite.
– Je suis née à Paris, à la fin du siècle dernier.
– La Terreur vous a donc épargnée.
– Mes jeunes années ont été relativement confortables, loin des soucis liés au manque d’argent ou de pain sur la table.
– Madame vous avez bien de la chance.
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Rosalie l’invite à prendre place à ses côtés. Si elle est résolument décidée à ne rien raconter, la présence d’Hélène peut néanmoins lui apporter un peu de distraction en ce lieu qui en est tellement dépourvu. Et puis elle a réussi à piquer sa curiosité. Pourquoi désire-t-elle se plonger dans le passé et dans une des périodes les plus sombres que la France ait connues ?
– Vous êtes donc une lectrice assidue.
– Depuis mon plus jeune âge, je dévore les livres d’Histoire.
– Comme je vous envie ! Je ne sais pas lire.
– Je suis désolée.
– Il ne faut pas. Je me console en me disant que je ne suis pas la seule.
– Certes, mais…
– Alors ! Qui êtes-vous Madame Grancher ?
La brutalité de la question décontenance Hélène. L’infirmière est venue pour soutirer quelque confidence à la vieille demoiselle et la voici prise à son propre piège.
– Que vous dire ?
– Eh bien parlez-moi de vous. Je ne connais jamais la vie des gens qui veulent connaître la mienne. Avouez que ce n’est pas juste.
– Vous avez raison.
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Assise à l’ombre d’un marronnier, Rosalie se souvient de ce jour de l’été 1793, tout aussi suffocant. Elle n’avait alors que vingt-cinq ans. Un homme s’était présenté avec l’idée saugrenue de sauver la prisonnière la plus impopulaire du pays ! Ses armes ? Un bouquet d’œillets, une volonté de fer et une once de folie. Au début on aurait pu croire à une plaisanterie. Mais Marie-Antoinette s’était prise au jeu du doux rêveur. Elle, qui jusque là refusait toute tentative d’évasion, s’était finalement laissée convaincre par ce chevalier de l’ordre de Saint-Louis.
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Avec la mort de Marie-Antoinette, le passé de tous les Français sera à jamais perdu et le futur deviendra incertain. Car que l’on soit royaliste ou non, l’avantage de l’ancien régime est qu’on le connait même si on en souffre. Le Roi est mort et la Reine prête à le rejoindre, on fait un grand saut dans l’inconnu et le vertige est terrifiant.
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- Comment pouvez-vous rire de pareilles choses ?
- Mais ne font-elles point partie de la vie ? Croyez-moi, mieux vaut ne pas prendre la vie trop au sérieux. Elle est déjà bien assez dure et cruelle sans prendre tout avec gravité. C’est peut-être aussi à cause de cela que l’existence est belle et précieuse. Ce sont tous ces petits moments de bonheur et de joie qui succèdent à ceux de douleur et de chagrin, qui vous font prendre conscience de l’importance de chaque souffle, de la beauté de chaque instant et de la poésie même de l’existence. Ecoutez les conseils avisés d’une vieille femme qui est votre amie : souriez à la vie, vous n’en serez que plus sereine face à la mort.
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Pleurer la mort de quelqu’un est égoïste. Réfléchis Rosalie. C’est que tu penses à la perte que je vais te causer, à tous ces moments que tu ne partageras plus avec moi. On pleure en fait sur l’absence et sur le sentiment d’abandon que l’on va ressentir. C’est cela faire le deuil de quelqu’un. C’est apprendre à gérer sa tristesse et l’absence de l’autre. C’est apprendre à vivre sans lui et se souvenir brutalement que d’autres, un jour, pleureront à leur tour.
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