Ludovic Miserole/5
23 notes
Résumé :
Elle se sait condamnée, victime, comme tant d'autres, de la cruauté des hommes. Ce soir, la belle d'antan vit ses dernières heures. Incapable de bouger, et encore moins d'appeler à l'aide, elle les entend, à la porte, discuter de la façon dont ils vont se débarrasser d'elle. Résignée, elle n'a d'autre choix que de se préparer à l'inévitable en se remémorant les jours heureux partagés avec Maupassant, Massenet, Hugo et tant d'autres, ces fantômes d'une gloire révolue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19)
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Que dire de ce livre sans divulgâcher? Une lecture envoûtante, une approche poétique.
J'ai aimé l'alternance passé présent, découvrir ces deux personnages qui ont pour contrat de faire quitter la terre à cette vieille dame. J'ai aimé suivre sa vie en parallèle de l'Histoire. J'ai même été frustrée de ne pas pouvoir lire plus vite, car en 1 jour j'aurai pu le dévorer, mais en même temps, je pense que cela m'a aidé à le savourer, à patienter pour connaître la suite.
J'ai eu envie de dévorer les plats de l'auberge, de revisiter la Normandie. J'ai voyagé dans le temps et dans l'espace. Je ne m'attendais pas à cette lecture et je ne m'attendais pas à l'apprécier autant. Je suis sortie des sentiers battus, de mes habitudes littéraires et je recommencerai bientôt.
Même si j'ai découvert assez vite l'idée développée ici (peut-être facilitée par la lecture commune), j'ai aimé cette plongée dans l'univers de ludovic miserole. Et pourtant, l'auteur aura su me surprendre, j'ai été saisie par cette fin que je n'ai pas vu venir. Je relisais les phrases en craignant de comprendre ce qu'il en était. L'auteur a une écriture fluide extrêmement poétique et très actuelle.
Si vous aimez être surpris par votre lecture, si vous aimez être totalement immergé dans une histoire, celle-ci est faite pour vous et je ne doute pas que vous ressortirez marqués par ce livre.
Un dernier point à souligner, la couverture sublime et si sombre de ce roman. Elle est, comme nombre de leurs couvertures, extrêmement travaillée et extrêmement appropriée. Et surtout ne lisez pas la partie remerciements, cela gâcherait votre lecture et votre découverte.
Une très belle découverte pour moi. C'est un gros coup de coeur.
C'est mon premier livre de l'auteur mais certainement pas le dernier.
J'ai aimé l'alternance passé présent, découvrir ces deux personnages qui ont pour contrat de faire quitter la terre à cette vieille dame. J'ai aimé suivre sa vie en parallèle de l'Histoire. J'ai même été frustrée de ne pas pouvoir lire plus vite, car en 1 jour j'aurai pu le dévorer, mais en même temps, je pense que cela m'a aidé à le savourer, à patienter pour connaître la suite.
J'ai eu envie de dévorer les plats de l'auberge, de revisiter la Normandie. J'ai voyagé dans le temps et dans l'espace. Je ne m'attendais pas à cette lecture et je ne m'attendais pas à l'apprécier autant. Je suis sortie des sentiers battus, de mes habitudes littéraires et je recommencerai bientôt.
Même si j'ai découvert assez vite l'idée développée ici (peut-être facilitée par la lecture commune), j'ai aimé cette plongée dans l'univers de ludovic miserole. Et pourtant, l'auteur aura su me surprendre, j'ai été saisie par cette fin que je n'ai pas vu venir. Je relisais les phrases en craignant de comprendre ce qu'il en était. L'auteur a une écriture fluide extrêmement poétique et très actuelle.
Si vous aimez être surpris par votre lecture, si vous aimez être totalement immergé dans une histoire, celle-ci est faite pour vous et je ne doute pas que vous ressortirez marqués par ce livre.
Un dernier point à souligner, la couverture sublime et si sombre de ce roman. Elle est, comme nombre de leurs couvertures, extrêmement travaillée et extrêmement appropriée. Et surtout ne lisez pas la partie remerciements, cela gâcherait votre lecture et votre découverte.
Une très belle découverte pour moi. C'est un gros coup de coeur.
C'est mon premier livre de l'auteur mais certainement pas le dernier.
Ludovic Miserole nous parle ici de la détresse de la narratrice, qui restera bien mystérieuse pendant plusieurs chapitres, à l'approche de sa fin, précipitée par la cupidité des hommes. En attendant ses derniers moments, elle nous narre son histoire, histoire entrecoupée de chapitres narrant les remords de l'un de ses futurs bourreaux... N'escomptez pas lire ici un thriller, mais plutôt un pan d'histoire locale empreint de nostalgie.
Si les chapitres historiques dégagent un charme certain (bien qu'une ligne temporelle constituerait un ajout appréciable, je trouve), j'ai moins accroché à ceux qui concernent Philippe... Il n'en reste pas moins que le roman se lit très bien, grâce à la plume experte de l'auteur (et tout cela m'a conduit à faire des recherches sur le net :) )
Si les chapitres historiques dégagent un charme certain (bien qu'une ligne temporelle constituerait un ajout appréciable, je trouve), j'ai moins accroché à ceux qui concernent Philippe... Il n'en reste pas moins que le roman se lit très bien, grâce à la plume experte de l'auteur (et tout cela m'a conduit à faire des recherches sur le net :) )
Lecture surprenante que fut celle de la belle De Caux, de Ludovic Miserole . Tout d'abord parce que au regard de la maison d'édition, je m'attendais à du thriller ou roman noir . Et bien pas du tout , et d'ailleurs j'ai bien du mal à définir ce roman , qui est l'histoire d'une mystérieuse narratrice ( dont l'identité ne nous sera dévoilée qu'a la toute fin du roman) qui est en fin de vie et qui nous raconte une partie de sa vie, à travers les différentes personnes qu'elle a côtoyées ( inconnus mais aussi célébrités) . Une vie faite de nombreuses joies mais aussi de son lot de malheur .
En parallèle, nous suivons le bourreau, et ses appréhensions, hésitations et remords face à la difficile tâche qui l'attend ? va t'il aller jusqu'au bout de la lourde tâche qui lui incombe ?
Ce roman différé vraiment de mes lectures habituelles , mais ce n'est pas pour ça que je n'ai pas aimé . J'ai beaucoup aimé l'écriture, assez poétique, et malgré le côté dramatique annoncé dès les premières pages , il y a beaucoup de tendresse et de nostalgie qui se sont dégagées ma lecture . J'ai trouvé les personnages ( enfin la plus grande partie) attachants , leurs histoires souvent passionnantes .
Si j'ai deviné très ( trop) rapidement l'identité de la mystérieuse narratrice, j'ai apprécié l'originalité du roman ( impossible d'être plus précise) .
Un roman qui m'a déconcertée ( ce qui est ici positif) mais qui se lit facilement, et qui me laisse un bon souvenir
Merci aux éditions IFS pour la découverte .
En parallèle, nous suivons le bourreau, et ses appréhensions, hésitations et remords face à la difficile tâche qui l'attend ? va t'il aller jusqu'au bout de la lourde tâche qui lui incombe ?
Ce roman différé vraiment de mes lectures habituelles , mais ce n'est pas pour ça que je n'ai pas aimé . J'ai beaucoup aimé l'écriture, assez poétique, et malgré le côté dramatique annoncé dès les premières pages , il y a beaucoup de tendresse et de nostalgie qui se sont dégagées ma lecture . J'ai trouvé les personnages ( enfin la plus grande partie) attachants , leurs histoires souvent passionnantes .
Si j'ai deviné très ( trop) rapidement l'identité de la mystérieuse narratrice, j'ai apprécié l'originalité du roman ( impossible d'être plus précise) .
Un roman qui m'a déconcertée ( ce qui est ici positif) mais qui se lit facilement, et qui me laisse un bon souvenir
Merci aux éditions IFS pour la découverte .
Mais qui est donc cette vieille dame mourante dont nous suivrons la dernière nuit avec le récit passionnant de sa vie, année après année ?
Cette vie trépidante qu'elle a partagé avec la famille Aubourg en Normandie, près d'Etretat, plus précisément dans le village de Gonneville-la-Mallet, et ce sur plusieurs générations dans leur "Auberge des Vieux plats". Maison de renommée, fréquentée par tout le gratin de la société de l'époque.
Nous retracerons ces folles années avec les rencontres De Maupassant, Monet et bien d'autres. Qu'ils soient écrivains, peintres hommes politique ou autres, tous auront laissé une trace indélébile via le Livre d'or de l'Auberge.
La guerre n'épargnera pas non plus la famille avec la réquisition de l'Auberge par les allemands, puis il y aura la maladie, tout ce qui fait au final le cours d'une vie ...
Elle y exprimera aussi toute la tendresse et l'amour entre les héritiers des parents Aubourg, Lucette et Paul, les difficultés auxquelles ils ont fait face ensemble tout cela décrit de manière poétique, avec des mots qui vous portent de phrase en phrase et de page en page...
En parallèle à ce récit passionnant, deux hommes doivent faire le sale boulot et l'éliminer de la toile, une sordide histoire d'héritage...
Chapitre après chapitre, on se rend compte que l'un d'eux hésite puis ne veut plus honorer ce contrat qui lui semble irrespectueux de cette grande dame mais comment faire pour se défiler ?
Vous serez peut-être surpris comme moi par la fin... ou pas ... mais cela restera d'office une merveilleuse lecture qui vous fera traverser les années avec délicatesse, poésie au son de cette vieille dame qui se meurt...
Merci à l'auteur pour sa plume enivrante et pour ce très bon moment de lecture ❤️
Cette vie trépidante qu'elle a partagé avec la famille Aubourg en Normandie, près d'Etretat, plus précisément dans le village de Gonneville-la-Mallet, et ce sur plusieurs générations dans leur "Auberge des Vieux plats". Maison de renommée, fréquentée par tout le gratin de la société de l'époque.
Nous retracerons ces folles années avec les rencontres De Maupassant, Monet et bien d'autres. Qu'ils soient écrivains, peintres hommes politique ou autres, tous auront laissé une trace indélébile via le Livre d'or de l'Auberge.
La guerre n'épargnera pas non plus la famille avec la réquisition de l'Auberge par les allemands, puis il y aura la maladie, tout ce qui fait au final le cours d'une vie ...
Elle y exprimera aussi toute la tendresse et l'amour entre les héritiers des parents Aubourg, Lucette et Paul, les difficultés auxquelles ils ont fait face ensemble tout cela décrit de manière poétique, avec des mots qui vous portent de phrase en phrase et de page en page...
En parallèle à ce récit passionnant, deux hommes doivent faire le sale boulot et l'éliminer de la toile, une sordide histoire d'héritage...
Chapitre après chapitre, on se rend compte que l'un d'eux hésite puis ne veut plus honorer ce contrat qui lui semble irrespectueux de cette grande dame mais comment faire pour se défiler ?
Vous serez peut-être surpris comme moi par la fin... ou pas ... mais cela restera d'office une merveilleuse lecture qui vous fera traverser les années avec délicatesse, poésie au son de cette vieille dame qui se meurt...
Merci à l'auteur pour sa plume enivrante et pour ce très bon moment de lecture ❤️
Je remercierai jamais assez les EDITIONS IFS pour l'envoi de pépites en service presse et celui-là en fait partie.
Quand on connaît cette maison d'édition, j'ai l'habitude de lire des thrillers avec meurtres etc...
Cet écrivain Ludovic MISEROLE m'interpellait et curieuse comme je suis, j'ai voulu le découvrir.
Et j'ai fait un bon choix !
Il y a des moments où on arrive à la fin de sa vie, qu'on ne puisse plus bouger ni appeler à l'aide mais qu'on reste conscient de ce qui nous entoure. Ca chuchote, ça discute de la manière de nous supprimer. C'est ce que vit une vieille dame " la belle De Caux". Identité révélée qu'à la fin mais que j'ai deviné bien avant.
Alors, elle se remémore sa vie d'antan, ses rencontres avec des peintres, des écrivains célèbres.
Elle sent que sa fin approche. L'auteur alterne le passé avec les débuts de la famille Aubourg et leur auberge en Normandie et le présent de ceux qui lui veulent du mal.
Pour moi, Ludovic MISEROLE fait partie de ces raconteurs d'histoires. On s'imprègne de cette atmosphère normande et j'ai découvert un historien poète ! Et quel plaisir de le lire !
Je ne peux qu'être brève pour ne pas spoiler mais je ne peux que vous dire : LISEZ-LE !
Quand on connaît cette maison d'édition, j'ai l'habitude de lire des thrillers avec meurtres etc...
Cet écrivain Ludovic MISEROLE m'interpellait et curieuse comme je suis, j'ai voulu le découvrir.
Et j'ai fait un bon choix !
Il y a des moments où on arrive à la fin de sa vie, qu'on ne puisse plus bouger ni appeler à l'aide mais qu'on reste conscient de ce qui nous entoure. Ca chuchote, ça discute de la manière de nous supprimer. C'est ce que vit une vieille dame " la belle De Caux". Identité révélée qu'à la fin mais que j'ai deviné bien avant.
Alors, elle se remémore sa vie d'antan, ses rencontres avec des peintres, des écrivains célèbres.
Elle sent que sa fin approche. L'auteur alterne le passé avec les débuts de la famille Aubourg et leur auberge en Normandie et le présent de ceux qui lui veulent du mal.
Pour moi, Ludovic MISEROLE fait partie de ces raconteurs d'histoires. On s'imprègne de cette atmosphère normande et j'ai découvert un historien poète ! Et quel plaisir de le lire !
Je ne peux qu'être brève pour ne pas spoiler mais je ne peux que vous dire : LISEZ-LE !
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La plupart de ces gens se réveilleront demain, prêts à entamer une nouvelle journée. Une parmi tant d’autres, sans saveur particulière, ennuyeuse même pour certains qui, les yeux à peine ouverts, penseront, comme nombre de leurs matins tristes, à ce doux moment où il leur sera à nouveau possible de regagner ce lit chaud qu’ils ne désirent pas quitter. Ont-ils seulement conscience que se confondent dans leurs soupirs las les derniers souffles de ceux qui n’auront pas la chance de vivre une nouvelle aurore ? Ont-ils seulement conscience que les choses qui nous semblent les plus banales sont bien souvent les plus précieuses ? L’amour de cette personne se trouvant à leurs côtés lorsque débute ce nouveau matin, la nourriture qu’ils partagent avec leurs amis, le samedi soir, entre rires et confidences, le sourire reconnaissant de cette femme à qui ils ont tenu la porte, l’enthousiasme d’un enfant ou d’un animal lors de leur retour à la maison après cette journée de labeur. Tous ces petits riens qui, quand on y pense, font de l’existence même le plus précieux des présents.
Les mauvaises langues disaient que Maupassant choisissait ses conquêtes féminines comme côtelettes en boucherie. Cette quête irraisonnée des plaisirs éphémères lui avait fait contracter très tôt la syphilis. Une intruse et fidèle compagne, importune empoisonneuse, qui ne tarderait pas à faire mentir ceux qui prévoyaient à Maupassant, au vu de son physique robuste, une existence longue et féconde. Car hélas, dans sa recherche effrénée de la petite mort, il multiplia les excès et précipita sa fin.
Je me souviens de Guy de Maupassant. Un écrivain que j’aimais beaucoup, devenu un monument de la littérature française et pour lequel j’ai toujours une profonde affection, malgré sa terrible réputation. Un homme qui possédait un appétit féroce, voire insatiable.
Pardonnez-moi ces paroles ! Lorsque l’on devient très âgée comme je le suis, l’expérience nous incite à la méfiance. Elle s’insinue en nous, devient une seconde peau. La vieillesse engendre la solitude et cette solitude qui nous ronge nous encourage souvent à baisser la garde au profit de ceux qui prétendent vouloir nous y arracher. C’est hélas ce moment où vous êtes si vulnérables que choisissent de curieuses personnes pour vous approcher. Étonnamment, elles se penchent vers vous et se mettent à murmurer les choses que vos oreilles se languissaient d’entendre. Des mots qui vous réchauffent le cœur, éveillent l’âme endormie et ravivent d’une faible lueur le chemin des possibles. Quelqu’un s’intéresse à votre personne et à ces souvenirs dont regorge votre mémoire vacillante. Vous existez un peu. Vous n’êtes plus ce vieux meuble laissé dans un coin à prendre la poussière.
Cruelle unanimité au vu des longues années passées à choyer celles et ceux que j’accueillais chez moi, mais les Hommes sont ainsi faits. Je ne le sais que trop. Point d’harmonie, mais toujours de la discorde, sans compassion aucune, ni respect, ces douces notes oubliées sur la partition d’une humanité qui se plaît à se fourvoyer sur les chemins de la cruauté et du profit. Je les entends au loin. Je ne sais s’il me reste beaucoup de temps, aussi, permettez-moi de vous narrer mon histoire et d’avoir ainsi la faiblesse de croire que je ne serai pas tout à fait oubliée.
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