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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une rue quelque part dans les quartier sud d'Osaka, la rue des Rêves....des petits commerçants ,la boucherie Tatsumi, le bar La Charade, Yuriko, le salon de coiffure,le restaurant Tarôken.....un microcosme de personnages hauts en couleur,attendrissants mais aussi violents,que l'auteur nous décline dans toutes les nuances du caractère humain.

La plupart des chapitres se lit comme une nouvelle avec son histoire et sa chute surprise, nous introduisant un habitant , un occupant d'une maison où d'un commerce de la rue. Ainsi nous croisons une vieille buraliste et ses nids d'hirondelles, l'horloger et son fils kleptomane, les frères bouchers "plongés nuit et jour dans le marais de leurs appétits charnels" ( un chapitre particulièrement émouvant, où, l'un des frères révèle une sensibilité pareille à une fleure qui s'éclore dans la bouse), un escroc qui apparaît le temps d'une arnaque, la propriétaire d'un bar qui souffre d'un mal dermato.......,et Satomi Haruta, personnage pivot du livre, un représentant en commerce, apprenti poète et "intermédiaire " à ses heures.....l'histoire avance chronologiquement et sur la fin l'auteur nous réserve des petites surprises.

Le temps d'une lecture, on s'attache à cette rue et à ses personnages à la psychologie finement détaillée, à leur côté humain attachant et émouvant , caché sous leur carapace sociale. Un style très agréable ajouté à l'ambiance de la rue que l'auteur nous décrit presque cinématographiquement ,- "Vers l'entrée de la rue des Rêves, leurs silhouettes ne formaient plus qu'une masse noire,mais sur l'asphalte mouillé par la pluie,l'on vit des ombres humaines,dont on ne pouvait dire si c'étaient celles d'hommes ou de femmes,se dessiner, briller, s'enchevêtrer, puis vaciller."- nous donne une pépite,écrite il y a trente ans.
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Envie d'une balade reposante dans une simple petite rue d'une ville japonaise ?
Ce roman n'a pas réellement d'intrigue, il s'agit plutôt d'une rencontre avec certains habitants de la rue des rêves. On va croiser une jeune collégienne qui aspire à devenir diplomate et se donne les moyens d'y parvenir, deux bouchers qui sont frères et qui essaient de changer de vie après avoir eu de mauvaises fréquentations, un jeune commercial qui aimerait gagner un peu mieux sa vie, un couple de restaurateurs qui se tapent dessus autant qu'ils s'aiment, une jeune coiffeuse qui s'ennuie de sa mère, un horloger qui a des problèmes familiaux...et bien d'autres encore.
J'ai beaucoup aimé cette étrange et hypnotique balade dans ce quartier japonais.
L'écriture est simple et juste, et le roman est empreint de nostalgie.
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Satomi Haruta, est un jeune poète célibataire et démarcheur qui va à la rencontre de ses voisins dans leur commerces de la rue des Rêves, à Ôsaka, quelque part dans le quartier sud.

Des voisins tous très particuliers, qui camouflent des originalités ou des monstruosités :
Un restaurateur chinois qui bat sa femme, elle-même si habituée à recevoir ses coups, qui se relève sans problème. 
Une vieille buraliste qui loge tout l'amour qu'elle a dans le coeur dans un nid d'hirondelles.
La cleptomanie du fils de l'horloger. 
Les fils du boucher misogynes, violents et tellement détestables qui achètent les services des femmes ou les forces.
Le photographe homosexuel.
Le coffret à bijou trouvé par l'innocente Mitsuko et son alliance avec l'un des fils du boucher.
Le chemin du retour d'un jeune couple. 

Nous suivons les mêmes personnages tour à tour, ils ne sont pas présents dans chaque chapitre et le poète fait le lien entre eux.

Une galerie de personnages hauts en couleurs, des êtres affreux et des agneaux nous accompagnent dans la rue des Rêves. 
J'ai failli fermer le livre à cause du violent père Wan et de ces ordures que sont les fils du boucher que l'on découvre dès le début et à travers plusieurs récits dans des situations et postures différentes. Les autres personnages ( pas tous tout de même) n'ayez crainte, sont plus fins qu'eux.
Miyamoto sait nous faire entrer dans leur intimité au gré de leurs confidences, de leurs actes dans la vie quotidienne et leurs interactions avec les autres… au fil des chapitres, certaines choses du passé des habitants de la rue des Rêves sont révélées et le regard du lecteur sur les personnages s'affine, devient beaucoup moins anguleux… les personnages ne sont pas figés dans un rôle… l'expérience a été magistrale. 
Certaines scènes et situations dans lesquelles l'auteur nous plonge sont hilarantes !
Les portraits sont bien dressés et les personnages ont l'air plus vrais que nature. Ce livre m'a plu et je vous le recommande.
Ne vous fiez pas au titre.
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10 nouvelles. Paru en 1986. Japon. Une rue de commerçants. Les mêmes personnages, tous attachants, que l'on retrouve dans chaque histoire où chaque chute est maîtrisée. le plus présent est un jeune homme timide qui rêve de publier ses poèmes. Les plus intrigants sont les frères bouchers tour à tour violents ou tendres. Un cleptomane, un homosexuel, etc.
De l'humour, de l'amour, de la tendresse. Mélange d'une construction fort réussie à savourer sans modération.
Lu grâce à la critique de Bookycooky que je remercie au passage.

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Un bon roman japonais comme on les aime, avec une attention toute particulière sur l'atmosphère du récit, un réalisme plus qu'étonnant concernant les sentiments et la psychologie des personnages, une immersion dans une culture, dans un monde qui nous est que trop étranger.
Toutefois, ce qui m'a vraiment plu dans ce roman est le concept principal du bouquin, à savoir que chaque nouvelle dépeint les vies singulière des habitants d'une même rue. du fait va t-on retrouver dans une nouvelle ce qui fut le héros principal d'une autre, en le découvrant sous un nouveau jour pour notre plus grand bonheur. Ce concept de ''vie croisée'' est vraiment plaisant et, à mon gout, trop peu exploité dans la littérature ou au cinéma, et permet d'après moi de montrer des intérêts certains à la lecture ou au visionnage du bouquin/film en question, à l'image de ''Les Gens de la rue des rêves''.
En somme, une très bonne expérience où, je pense, tout le monde trouvera dans une nouvelle ou une autre son plaisir tant elles sont différentes et appréciables.
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Entre roman et recueil de nouvelles « Les gens de la rue des Rêves » est une peinture intelligente et sensible du Japon d'aujourd'hui. Un Japon populaire bien éloigné de l'image un peu lisse de modernité et de tradition que nous renvoient les reportages ou les magazines. Ici ni tours de verre ni temples shintoïstes, pas plus d'ailleurs que d'ingénieurs en costards ou de de lycéennes branchées. Juste de petites gens et une rue, une seule, semblable à des milliers d'autres.
Dans cette rue, on trouve quantité de petits commerces, un restaurant, un bar, un débit de tabac, une boucherie, un horloger, un photographe, un coiffeur... Des boutiques tenues par des individus à la personnalité bien marquée et auxquels la rumeur publique attribue petites manies et vices cachés. Mais Miyamoto Teru ne s'en tient pas à ces on dits. Il nous fait franchir le seuil de ces échoppes pour s'immiscer dans la vie de leur propriétaire. Nous partageons leurs secrets, leurs passions, leurs regrets ou leurs espoirs. Nous les découvrons tels qu'ils sont vraiment, au-delà de leur réputation.
Nous comprenons ainsi pourquoi la patronne du bar couvre son visage d'un maquillage outrancier ou pourquoi le vieux Kikujirô refuse obstinément de vendre son vieil entrepôt désaffecté. Nous rencontrons la vieille Iseki Tomi qui a reporté son amour pour son défunt fils sur les hirondelles qui nichent sous son toit et Ryûichi le fils du boucher qui doit vivre avec ses erreurs de jeunesse. Il y a aussi le photographe homosexuel, l'horloger et son fils cleptomane et tant d'autres encore qui nous dévoilent un peu de leur passé, éclairant d'un jour nouveau leur vie présente ou leur caractère.
La plupart de ces tranches de vie pleines de tendresse et d'humour nous sont racontées par un apprenti poète qui loge au-dessus de l'un des magasins. Satomi Haruta est le spectateur privilégié, parfois même l'acteur, des joies et des peines de ses voisins. Un jeune homme un peu naïf, la bonne poire à qui les gens se confient et demandent d'accomplir les démarches embarrassantes. La timidité et l'indécision de ce personnage seront aussi cause de quelques scènes amusantes qui le verrons notamment passer à côté de l'amour ou d'un héritage inattendu.
"Les gens de la rue des Rêves" est donc un livre plein de fraîcheur qui vous donne envie d'aller vers les autres pour apprendre à les connaître au lieu de se contenter de jugements à l'emporte-pièce.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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un faible pour le Japon ? non à peine. des petites histoires de rue qui se relient entre elles, satori en est le porteur, presque un antihéros pour souilgner la personnalité des autres personnages. malgré les soubresauts, tout se passe tranquillement, l'écriture nous y amenant. un regard sur une société qui ne dit pas tout. a chacun de le découvrir...
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