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Citations sur La saga des émigrants, tome 3 : La terre bénie (18)

Lorsque Kristina écoutait ces bruits bizarres montant du camp indien, là-bas sur l'île, elle était prise de pitié pour ces paiens. Elle avait peur des hommes bruns, mais il ne fallait pas oublier qu'ils n'étaient pas chrétiens, ils ne connaissaient pas leur Créateur et ne savaient pas la différence entre le bien et le mal. Ils vivaient dans les ténèbres, du mieux que le leur permettait leur entendement très limité : qui pouvait reprocher quoi que ce soit à ces pauvres gens ? Elle ne sentait pas en mesure de les juger. Elle pouvait seulement être reconnaissante de ne pas être née parmi eux.
Au voisinage de ces sauvages, elle devait s'en remettre à la grâce de Dieu.
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Le chemin qu'ils suivaient ressemblait aux sentiers empruntés par le bétail, chez eux, à la seule différence qu'il n'avait pas été tracé par des animaux domestiques mais par des bêtes et des hommes à l'état sauvage. Ils marchaient sur les voies des Indiens et des cerfs, des chasseurs et de leur gibier. Ils suivaient les pistes d'une chasse qui durait depuis des milliers d'années.
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Devant la sépulture de ce peuple de chasseurs, ils se sentirent face à quelque chose d'immémorial qui avait à voir avec la magie et d'étranges légendes, quelque chose qui leur rappela ces contes que leurs parents leur récitaient, jadis, autour de l'âtre, au cours des longues soirées d'hiver, et qui les faisaient frissonner, dans leur peur noir.
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Mais le lus étrange était que ses vingt années de débauche n'avaient pas laissé la moindre trace sur la Joyeuse. Depuis qu'elle avait certes cessé de s'adonner à la fornication et, ces derniers temps, Kristina avait trouvé qu'elle se conduisait mieux. Elle s'occupait bien des trois enfants de Danjel, depuis qu'ils avaient perdu leur mère, et tout le monde le remarquait. On aurait dit qu'elle cherchait sérieusement à racheter son existence de péché, car dans le grand livre de Dieu étaient inscrites toutes les fois où elle s'était livrée à la luxure. Mais, pour sa part, elle était convaincue que le sang de Jésus l'avait lavée de ses fautes et que celles-ci étaient maintenant dans le suaire de Jésus, comme un tas de sous-vêtements crasseux.
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Il en était entre eux comme il doit en aller entre de vrais époux : ils étaient unis pour alléger mutuellement les difficultés de leur existence et pour panser mutuellement leurs plaies et leurs bosses.
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Dans le trou qu'avait laissé son corps sur la neige, le linceul glacial de la mort blanche l'attendait. Il lui suffisait de se recoucher un instant et de rester à attendre, sans bouger: la brûlure ne tarderait pas à s'atténuer, avant de disparaitre et de laisser place à un doux sommeil - le dernier de tous.
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L'année approche de sa fin et nous sommes bientôt un an plus près de l'Eternité. Je souhaite que ses lignes vous trouvent en bonne santé.
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Henry O. Jackson, pasteur de la congrégation baptiste récemment fondée à Stillawater, était en train de scier du bois devant le pignon de sa maison, près de la rivière. Il n'y avait que quelques pas entre le billot et le bord de l'eau et il n'était très confortablement instalé, sur ce terrain pentu. Le pasteur Jackson était un petit homme grassouillet dans la quarantaine, vêtu d'un pantalon de fil de coton couleur brune vivant ses derniers jours et d'une chemise de flanelle blanche mais loin d'être immaculée. (...)
Henry O. Jackson exerçait les fonctions de pasteur de Stillwater depuis que le Seigneur avait décidé d'y fonder une paroisse.
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Au milieu du XIXe siècle, le vide dû à l'absence d'êtres humains dans le Nouveau Monde commença à être comblé par un afflux de population venant de l'Ancien. La foule des immigrants ne faisait que croître. Chaque année, environ un demi-million et demi de personnes traversaient l'Atlantique vers l'Amérique. (...)
C'était ces millions d'audacieux qui allaient transformer les Etats-Unis d'Amérique du Nord.
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Arvid se plaignit de son mal de dent à Danjel qui acheta une boite de pain killer pour son valet. Landberg ajouta que si les pilules n'étaient pas efficaces contre sa douleur, il pourrait se faire arracher les dents de façon totalement indolore pour 25 cents pièces. Ensuite, il pourrait s'acheter des dents neuves à la place. Un savant avait récemment inventé un modèle en caoutchouc qui était souple, pratique et absolument inusable. Elles coutaient dix dollars par mâchoire ou un dollar pièce ; c'était bien sûr moins cher si on achetait toute la mâchoire d'un seul coup.
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