Je ne sais à combien de
romans de
Patrick Modiano j'en suis, et j'ai comme l'impression que je vais me répéter un chouïa, voire pas mal, voire énormément.
Un narrateur jeune, à Paris, est victime d'un accident de voiture qui ne le blesse pas gravement, mais l'amène à une expérience qui va non seulement le marquer, mais emballer sa mémoire et l'emmener dans des dédales à l'ambiance quelque peu onirique. Un hôpital, une femme, des personnages louches, des identités troubles, des souvenirs d'enfance...
Un voyage dans la mémoire, un voyage de la mémoire, comme souvent... euh non, comme tout le temps chez
Modiano, avec un narrateur qui se perd, se retrouve, se perd à nouveau, tourne en rond, et finalement, trouve quelque chose (ah ah, ça vous en bouche un coin, hein?!) Un narrateur qui, souvent, parle de se chercher, ou d'un horizon qu''il ne pourra jamais atteindre. Ce qui explique sans doute la parenté de ce roman avec le premier roman de
Modiano que j'ai lu,
L'Horizon, mais publié quelques années après
Accident nocturne.
Je commence à avoir mes petites habitudes avec
Modiano, et c'est peut-être ce qu'il est train de devenir : un auteur qui fait partie de mes habitudes, qui ne me bouscule pas trop et m'est relativement agréable, avec son style sobre et sa grande thématique de la mémoire perdue qu'on cherche à retrouver. Reste que j'ai eu la sensation de tourner un peu en rond par moments avec le narrateur, et que je n'ai toujours pas retrouvé l'équivalent, en qualité, de
Remise de peine. Mais bon, j'imagine que
Remise de peine, c'était LE roman de
Modiano qui me convenait parfaitement et que maintenant, je vais être touchée par la même malédiction que les narrateurs de l'auteur : être pour le reste de ma vie à la recherche d'un idéal lointain, perdu et inatteignable ! C'est gai, tiens !
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