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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une icône sensuelle
Qui tente de reconstituer
Ce passé douloureux
D'une enfance malheureuse
Entre une mère folle
Et un père absent !

Délaissée,
hérissée par la vie.
Marilyn une sincérité et une vulnérabilité à fleur de peau ...

Des fixations sur des peines d'enfance.
Déclinaison de l'absence du père,
volatilisé dans le manque d' attention,
vitrifié dans le vide de présence.

Un passé sans père
Sans repère !
Intégré dans une mémoire d'enfant.

Il avait pourtant laissé
des particules de tendresses inachevées…
Qui s'éparpillent dans
Cette quête éperdue de reconnaissance.
En se fixant dans la douleur d'une absence.


Un passé qui n'est qu'un
Marécage de sensations diffuses
Où elle tente de construire
une vie sans racine.

Déchirer son passé
Pour le déchiffrer
Pour le chiffonner
Pour le décaler
Pour le classer.

Photographies d'émotions
Prises,
Reconquises.

Se débarrasser
De ces instants malheureux
Happés par l'infini.

Reconstituer l'ordre,
De son présent,
Dans cette autobiographie,
Dans l'épaisseur,
De l'autre,
De celui
Qui l'écoute,
Qui rédige
Qui retranscrit sa vie.

Rattraper l'infaillible
désir de vivre,
de respirer,
de ressentir,
de raisonner.

Améthyste des souffrance oubliées,
Par cette,
Quête d'amour :
Dans le désir des hommes,
Dans les dédales de l'âme,
Dans le labyrinthe des excès,
Dans la profondeur des peurs,
Dans l'espacement des choix,
Dans la finitude des cris,
Dans la complexité des rêves,
Dans la maigreur des espoirs,
Dans le frissonnement des chants,
Dans le foisonnement des sensations.

Secrète,
Sélecte,
Inaccessible quête d'amour …
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Qui est Marilyn Monroe ? Qui se cache derrière ce pseudonyme rond et sucré qui fond en bouche et coule dans la gorge comme la plus douce des gourmandises ? Qui se cache derrière cette chevelure blond platine, ces yeux clairs, cette poitrine généreuse et ces hanches lascives ? Qui se cache derrière cette actrice souriante et cette chanteuse enjouée ?

Depuis plus de cinquante ans, on entend dire tout et n'importe quoi sur cette femme disparue bien trop jeune dans des circonstances brumeuses.

Mais qui mieux que Marilyn Monroe peut nous répondre ? En 1954, à l'âge de 28 ans, Marilyn Monroe est une star hollywoodienne qui a déjà tourné dans une vingtaine de films. Elle est lasse de lire des absurdités sur son compte dans les canards et demande à Ben Hecht, son ami scénariste et écrivain, de l'aider à écrire ses mémoires. Elle dicte les mots qu'il couche sur le papier mais, pour des raisons personnelles que nous ne connaissons pas, Marilyn met fin à ce travail et confie le manuscrit au photographe Milton Greene, son meilleur ami. En 1974, Milton Greene se décide enfin, douze ans après le décès de l'actrice, à révéler le texte au public.

Confession inachevée n'est pas une autobiographie ordinaire : Marilyn n'a que 28 ans mais on sent en elle une grande maturité tant elle est lucide sur son passé, sur ce qu'elle provoque chez les gens et sur ce que les gens attendent d'elle.

Elle pose un regard tendre sur Norma Jean, la petite fille qu'elle a été, et la met dans la lumière car c'est elle qui a permis à Marilyn Monroe de voir le jour.
De son enfance malmenée, à la recherche de petits boulots purement alimentaires, en passant par ses échecs (aussi bien professionnels que sentimentaux) jusqu'à l'accès à la célébrité, Marilyn se confie sans fard mais toujours avec pudeur.

Certains passages sont bouleversants, spécialement lorsqu'elle évoque sa jeunesse malheureuse : son placement dans des familles d'accueil, la folie de sa mère, sa misère affective, le viol dont elle a été victime, son mariage raté... Il est surprenant de voir comment Marilyn se détache de ses événements en parlant d'elle à la troisième personne et en évoquant pour cette période Norma Jean et non Marilyn. Elle fait en permanence le distinguo entre Norma et Marilyn comme s'il s'agissait de deux personnes différentes.

Mais le plus étonnant est que, lorsqu'elle évoque Marilyn, elle en parle également à la troisième personne comme s'il ne s'agissait pas d'elle non plus. Marilyn apparaît comme un personnage crée de toute pièce par la 20th Century Fox et par elle-même pour éblouir le public et devenir actrice.

Au fil des pages, on s’aperçoit qu'au fond Marilyn n'existe pas vraiment car elle n'a jamais cessé d'être Norma Jean, cette petite fille abandonnée, en manque d'amour et de tendresse. Toute sa vie Marilyn cherchera à être aimé - par les hommes, par le public, par les patrons des studios - comme pour combler le vide laissé par sa mère folle et son père absent.
On est loin de l'icône sensuelle, de la gentille allumeuse et de la blonde écervelée que les studios, les journaux et les "proches" de la star nous ont vendu pendant des décennies.

Confession inachevée nous fait voir une femme fragile, brisée, brillante, sincère et vulnérable. Une femme que j'aurais aimé connaître... pour de vrai.
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C'est tout simplement un énorme coup de coeur.

Marilyn se confie sans entrave, avec une sincérité touchante sur les épisodes tant douloureux que réjouissants de sa vie, bien que les premiers aient été plus nombreux que les seconds.

On y découvre, redécouvre une femme intelligente, sensible, fragile et qui connaît mal les codes d'Hollywood. Une femme dont les intentions qui lui ont été portées ne lui appartenaient pas. Une femme jugée pour ce qu'elle n'était pas, mais pour ce qu'elle cristallisait.
Une injustice qui s'est accompagnée d'une grande solitude et d'une surexploitation des studios qui l'engageaient.
Souvent maltraitée par les hommes, Marilyn voulait être aimée, elle n'a été que désirée, convoitée et utilisée tel un objet.

Un livre très touchant qui s'achève trop vite.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Confession Inachevée ?
"En fait, je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt, moi qui aime tant Marilyn, mais cette jolie réédition était l'occasion parfaite de découvrir enfin ces mémoires."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"À l'âge de 28 ans, Marilyn, lassée de lire tout et n'importe quoi sur elle, commence à rassembler ses souvenirs et travaille sur ses mémoires avec l'aide de Ben Hecht..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"C'est évidemment un texte très triste, dès les premières pages, l'enfance de Marilyn ayant été ce qu'elle était, mais elle la raconte sans s'en plaindre, avec une grande sensibilité et une incroyable lucidité. Et on comprend rapidement ce qui a forgé son caractère pour les années à venir, sa naïveté et son innocence d'un côté, son besoin d'être vue et admirée de l'autre, ses multiples facettes... Tout s'explique sous nos yeux. Je ne sais pas si le récit dépeint toujours ce qu'il s'est passé avec exactitude mais il s'agit de la version de Marilyn, celle qu'elle était prête à partager avec son public, et c'est bien la seule chose qui compte. C'est un livre touchant, extrêmement difficile à lâcher. Un vrai coup de coeur."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Avant de le commencer, je râlais déjà sur le fait que ces écrits ne couvrent pas la totalité de la vie de Marilyn mais finalement, cette fin est merveilleuse. Même si on connaît la suite, même si on connaît sa fin tragique, j'ai aimé que le récit s'interrompe sur ce moment de bonheur et cette note d'espoir."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Décidément les préjugés continueront d'être acerbes et injustes sur Marilyn.
Une femme mangeuse d'homme, qui était superficielle, sans cervelle et sans culture.
Un de mes proches m'a même dit un jour, que Marilyn n'était qu'une « pute de luxe ». Cela m'avait fait mal à entendre!
Mais moi, avec mes plus de 25 biographies sur elle, mes plus de 300 photos-cartes postales d'elle, j'ai toujours su qui était la vraie Marilyn.

Je n'avais pas encore lu « Confession Inachevée », un livre qui rassemble les mémoires de cette icône
En 1954, Marilyn qui avait vingt -huit ans, commença à dicter ses mémoires à l'écrivain Ben Hecht. Pour une raison inconnue, la star ne poursuivit pas son travail. Et son manuscrit resta inachevé et fut confié à Milton Greene, l'ami de toujours de Marilyn.

Son témoignage est poignant, émouvant et déchirant. Marilyn s'y livre sans retenue et surtout sans colère, mais souvent amère.
Elle a déjà une vingtaine de films à son actif, mais elle écrit qu'elle n'est toujours pas et ne se sent pas aimée d'Hollywood.
Même le célèbre producteur Darryl F. Zanuck, la considérera, jusqu'à la fin, comme une moins que rien.
Marilyn affolait, désorientait trop les hommes, sans même le vouloir, dégageant cette sensualité, ce sex-appeal naturel. Elle faisait même peur aux autres hommes.
Mais surtout elle rendait toutes les femmes folles de jalousie et agressives. Et une Zsa Zsa Gabor ou une Joan Crawford n'ont fait que la salir toute sa vie.
Si bien que Marilyn n'avait aucune amie dans le monde très féroce du cinéma américain de l'époque.

Marilyn écrit aussi tous ses souvenirs tristes et dramatiques de sa jeunesse. Elle ne s'est jamais séparée de cette « Norman Jean » qu'elle était. Cette jeune fille qui faisait les familles d'accueil et parfois les orphelinats, qui n'avait qu'une robe bleue et une blouse blanche pour toute garde-robe.
Cette Norman Jean qui était parfois plusieurs jours sans manger, lorsqu'elle n'avait plus un seul sou en poche. Seule dans son petit studio…
Marilyn y parle aussi de sa famille, de sa gentille tutrice Grace McKee, qu'elle adorait. Elle parle de sa mère et de ses problèmes psychiatriques, de son grand-père maternel mort dans un hôpital psy, de son arrière-grand-père lui aussi mort dans un hôpital psy.

Que de malheur et de détresse à chaque génération !

Seul l'amour des hommes de sa vie, la sauvera un moment du naufrage.
Le manuscrit s'arrête sur Joe DiMaggio, la grande star du baseball de l'époque, que Marilyn épousa en 1954.
Elle parle de lui avec amour et admiration, car ce fut un des rares qui ne l'a jamais « utilisée », et qui a su l'apprécier et l'aimer à sa vraie valeur.



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Ces textes de jeunesse, intimes et bouleversants, politiques et féministes, drôles et émouvants sont une révélation, une sacrée pépite, un gros coup de coeur pour moi.

Qui était Marilyn Monroe ? Qui se cache derrière la pétillante blonde qui va rendre son dernier souffle à 36 ans, en pleine beauté et en pleine gloire ? Lire cette Confession inachevée, c'est se rapprocher d'elle, entendre sa voix bien reconnaissable, dévoiler les deux faces de sa personnalité, les étapes de sa brève existence.

En tournant les pages de ce magnifique recueil, j'avais l'impression que Marilyn était à côté de moi et me racontait sa vie. de sa naissance à son mariage avec Jo DiMaggio en 1954, de ses galères à ses premiers succès. Les dernières pages de cette confession sont consacrées à leur voyage de noces au Japon et à sa tournée triomphale auprès des G.I engagés dans la guerre de Corée.

D'abord Norma Jean, l'enfant dont la mère est internée, ballottée entre différentes familles d'accueil, mariée à 16 ans pour enfin connaître la stabilité. La jeune fille crie son manque d'amour et son besoin constant d'attirer l'attention. Son premier mari ne saura pas y répondre, ce mariage ne lui apportera rien.

Puis Marilyn, le sex-symbol qui côtoie et déteste Hollywood, avec ses ratés, ses dragueurs et ses escrocs, ses hommes qui ne voient en elles qu'une bombe sexuelle qu'ils souhaitent mettre dans leur lit.

Heureusement elle rencontrera Johnny Hyde, un ami très cher à son coeur qui va prendre soin d'elle et lui mettre le pied à l'étrier, ce qui n'empêchera pas Marilyn d'avoir des relations difficiles avec les directeurs des studios, avec les hommes et les femmes lors des fameuses soirées hollywoodiennes qui ne sont faites que de vent et de futilité.

La starlette se heurte en effet à la jalousie des femmes qui ont peur qu'elle détourne leurs maris mais aussi des actrices, y compris les plus célèbres de leur époque.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Bouleversant.
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Marylin par Marylin, et surtout Marylin avant Marylin.
La biographie touchante d'une jeune femme fragile et peu armée contre les requins d'Hollywood qui eurent tôt fait de s'emparer de son apparence.

Une jeune femme qui se révèle cultivée et éprise de littérature, loin de l'ingénue que les studios ont fabriquée, pourtant ce sont les ors qui l'attirent.
Norma Jean lève le voile et révèle les fractures et les manques qui l'ont poussée devant les caméras.
Elle livre son enfance, son adolescence, ses joies et ses désillusions !
Un livre empreint de sincérité et qui pince le coeur car on en connait l'issu.
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Oui je sais : on a déjà tout lu, tout vu, tout entendu sur Marilyn... Et pourtant, c'est une personnalité tellement fascinante que je ne peux m'empêcher de me replonger de temps à autre dans son terrible destin.

J'ai commencé par admirer les deux carnets de photos, pertinemment commentées par le fils de Milton Greene, le photographe ami de l'actrice. Et puis je me suis plongée dans l'autobiographie, récit nostalgique d'une star prisonnière d'une douloureuse enfance malgré le chemin parcouru.

Tout commence avec Norma Jean, la pauvre Norma Jean dont le père est réduit à une photo et dont la mère est précocement internée dans un asile d'aliénés. Norma Jean la mal-aimée, trimballée dans des familles d'accueil, honteuse de son statut d'orpheline et qui rêve que quelqu'un s'intéresse à elle. Et puis un jour elle découvre le pouvoir de séduction de son corps, cet "ami détenteur d'un pouvoir magique", qui lui vaudra bien des baratins de la part des dragueurs et de jalousies de la part des femmes...

Car le chemin de Norma Jean à Marilyn Monroe est long et laborieux, semé d'interminables journées à subir les rejets des studios ("Vous n'êtes pas photogénique"), la misère qui oblige à mendier le moindre dollar et la faim qui empêche de dormir. L'arrogance des riches aussi, et les plans douteux des "agents". Et même une fois devenue (enfin !) célèbre, elle ne rencontre que du mépris de la part de ses pairs.

C'est tout cela que raconte Marilyn, avec simplicité et surtout grande humilité. Non elle n'a aucune culture mais elle adore lire et suit des cours d'histoire de l'art. Peut-être n'a-t-elle aucun talent mais elle prend des leçons d'art dramatique. Oui elle a défauts mais ils sont bien de choses au regard de tous ces personnages inconsistants qui peuplent les soirées hollywoodiennes !

Il en résulte un texte émouvant empreint d'une profonde souffrance, d'un continuel sentiment de solitude aussi : "Le public était la seule famille, le seul prince charmant, le seul foyer dont j'avais jamais rêvé." Et bien sûr on regrette que l'actrice ait abandonné ce projet autobiographique (juste après son mariage avec Joe DiMaggio)...
Lien : http://www.takalirsa.fr/conf..
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Une bonne introduction à ce qu'était la grande Marilyn : son récit, ses mots viennent éclairer des anecdotes connues ou inconnues du grand public. Un point de vue sincère et sans prétention sur l'histoire d'une rêveuse en quête d'amour, pendant les années fastes du cinéma américain. On regrette que cette autobiographie n'ait pas été terminée, Marilyn avait bien des histoires à nous raconter : sur elle, et surtout sur ce qu'était Hollywood dans ces plus fastes années.
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