Décidément les préjugés continueront d'être acerbes et injustes sur Marilyn.
Une femme mangeuse d'homme, qui était superficielle, sans cervelle et sans culture.
Un de mes proches m'a même dit un jour, que Marilyn n'était qu'une « pute de luxe ». Cela m'avait fait mal à entendre!
Mais moi, avec mes plus de 25 biographies sur elle, mes plus de 300 photos-cartes postales d'elle, j'ai toujours su qui était la vraie Marilyn.
Je n'avais pas encore lu «
Confession Inachevée », un livre qui rassemble les mémoires de cette icône
En 1954, Marilyn qui avait vingt -huit ans, commença à dicter ses mémoires à l'écrivain
Ben Hecht. Pour une raison inconnue, la star ne poursuivit pas son travail. Et son manuscrit resta inachevé et fut confié à Milton Greene, l'ami de toujours de Marilyn.
Son témoignage est poignant, émouvant et déchirant. Marilyn s'y livre sans retenue et surtout sans colère, mais souvent amère.
Elle a déjà une vingtaine de films à son actif, mais elle écrit qu'elle n'est toujours pas et ne se sent pas aimée d'Hollywood.
Même le célèbre producteur Darryl F. Zanuck, la considérera, jusqu'à la fin, comme une moins que rien.
Marilyn affolait, désorientait trop les hommes, sans même le vouloir, dégageant cette sensualité, ce sex-appeal naturel. Elle faisait même peur aux autres hommes.
Mais surtout elle rendait toutes les femmes folles de jalousie et agressives. Et une Zsa Zsa Gabor ou une Joan Crawford n'ont fait que la salir toute sa vie.
Si bien que Marilyn n'avait aucune amie dans le monde très féroce du cinéma américain de l'époque.
Marilyn écrit aussi tous ses souvenirs tristes et dramatiques de sa jeunesse. Elle ne s'est jamais séparée de cette « Norman Jean » qu'elle était. Cette jeune fille qui faisait les familles d'accueil et parfois les orphelinats, qui n'avait qu'une robe bleue et une blouse blanche pour toute garde-robe.
Cette Norman Jean qui était parfois plusieurs jours sans manger, lorsqu'elle n'avait plus un seul sou en poche. Seule dans son petit studio…
Marilyn y parle aussi de sa famille, de sa gentille tutrice Grace McKee, qu'elle adorait. Elle parle de sa mère et de ses problèmes psychiatriques, de son grand-père maternel mort dans un hôpital psy, de son arrière-grand-père lui aussi mort dans un hôpital psy.
Que de malheur et de détresse à chaque génération !
Seul l'amour des hommes de sa vie, la sauvera un moment du naufrage.
Le manuscrit s'arrête sur Joe DiMaggio, la grande star du baseball de l'époque, que Marilyn épousa en 1954.
Elle parle de lui avec amour et admiration, car ce fut un des rares qui ne l'a jamais « utilisée », et qui a su l'apprécier et l'aimer à sa vraie valeur.