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Citations sur Poèmes choisis, 1916-1980 (44)

Poussée et riposte


…Le temps est venu, maintenant, de suspendre la suspension
de toute tromperie mondaine -
souhaitée par vous pour moi…

Vivre de souvenirs - je ne peux plus.
Mieux vaut la morsure de la glace que la léthargie de ton somnambule
, ô réveil tardif !

A peine sorti de l'adolescence,
je fus jeté pendant la moitié de ma vie
dans les écuries d'Augias.

Je n'ai pas trouvé deux mille bœufs,
ni vu d'animaux - jamais -
et pourtant dans les allées, de plus en
plus épaisses de fumier,
la marche était difficile,
la respiration difficile -
Le beuglement humain augmentait de jour en jour.

Puis d'année en année - qui comptait encore les
saisons dans cette épaisse brume ? - une main
on tâtait les moindres ouvertures
dans son mémorial… jusqu'à ce que des anfractuosités
le feu nourri d'une mitrailleuse nous repousse,
pelleteurs fatigués pris en flagrant délit
par les commissaires étrangers de la boue.

Et enfin la chute - incroyable !

Que signifiait ce nouveau bourbier ?
et la respiration d'autres odeurs, mais similaires ?
et le tourbillon-tourbillon sur des radeaux de fumier ?
Était-ce le soleil, cette sale larve d'un égout
sur les cheminées ?

…(Je pense
que peut-être vous avez cessé de me lire.
Mais maintenant vous savez tout de moi,
de ma prison et de ma vie après ;
maintenant vous savez que l'aigle ne peut pas naître
d'une souris.)
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HAUTBOIS



Il est des heures rares
où toute apparence alentour vacille s’humilie s’efface
comme les tentures
mûres
fermant la scène, l’acte fini, dans la cohue.

Les sens sont engourdis, la minute en soi se complaît ;
et dans nos yeux vaguement étourdis
sans cause un sourire naît.


OBOE



Ci son ore rare
che ogni apparenza dintorno vacilla s’umilia scompare
come le stinte
quinte
d’un boccascena, ad atto finito, tra il parapiglia

I sensi sono intorpidi,
Il minuto si piace di sè;
E nasce nei nostri occhi un po’ stupiti
Un sorriso senza perché.
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Satura 5

je n'ai jamais compris si c'était moi
ton fidèle chien morveux
ou toi le mien.
Pour les autres, non, tu étais un insecte myope
égaré dans le bla-bla-bla
de la haute société. Bien naïfs,
ces malins ignorant
n'être, eux, que ton jouet:
être vus jusque dans le noir, démasqués
par ce sens infaillible, par ton radar
de chauve-souris.
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La maison sur la mer

Le voyage prend fin ici:
dans les soucis mesquins qui divisent
l'âme qui ne sait plus émettre un cri.
A présent les minutes sont égales et fixes
comme les tours de roue de la pompe.
Un tour: une montée d'eau qui résonne.
Un autre, nouvelle eau, parfois un grincement.
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