AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de VincentGloeckler


Trop de menaces pèsent aujourd'hui sur la pratique de la lecture, à commencer par la surabondance sans hiérarchie des textes et des supports qui nous sont proposés, poussant certains, par lassitude, à son abandon. Face à ce péril, armé de gai savoir, de joyeuse érudition et d'allègre poésie, l'essai de Giuseppe Montesano nous engage à ne pas nous convertir en « analphabètes émotionnels et spirituels », rappelant que la lecture, dès lors qu'elle ne se réduit pas à surfer à la surface des mots, mais devient lecture « profonde », méditative et apprenante, est le plus bel outil pour explorer les terres inconnues de l'esprit et conquérir notre liberté. Une lecture de tous les moments, une lecture du métro comme du lit, une lecture pour enrichir chaque interstice de temps, et goûter d'un mot ou d'une idée à l'improviste, une lecture nourrie par le désir et le revivifiant à chaque instant en retour, une lecture aiguillonnée par Eros, enchantée par l'Amour et générant sans cesse l'ardeur de l'imagination et le goût de la métamorphose ! Et, ce que l'on comprend à demi-mot au terme de cet essai, qui est la meilleure des invitations au voyage philosophique sous l'égide des maîtres les plus brillants, de Platon à Brecht et de Sappho à Celan, une lecture qui nous apprend à résister aux séductions de cette léthargie que voudraient nous imposer pour mieux régner les puissants de la terre, une lecture « sauvage » pour mieux faire société, (re)devenir vivant… et vrai citoyen ! Un texte comme un trésor précieux, cet essai de Giuseppe Montesano, aussi court qu'incisif et enthousiasmant, à ranger aux côtés des merveilleux L'infini dans un roseau d'Irene Vallejo (désormais disponible en poche) et Je déballe ma bibliothèque de Walter Benjamin… Haut les coeurs, lecteurs, il vous reste tant à vivre avec les livres !
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}