AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Nomade du Temps (5)

Vous ne comprenez toujours pas votre erreur, monsieur Bastable ?
Aucun individu ne peut revendiquer une telle culpabilité. Nous sommes TOUS coupables de nous montrer tolérants envers les circonstances, les illusions et les idées qui mènent à la guerre. Chaque mensonge que nous forgeons provoque un crime tel que la destruction d'Hiroshima. Nous nous noyons dans les mensonges. [...] Fondamentalement, nous sommes victimes des mensonges réconfortants que nous nous racontons, de notre empressement à nous donner des maîtres ou des religions, de notre propension à nous décharger de notre responsabilité sur autrui, qu'il s'agisse de politiciens, de dieux ou de créature d'une autre planète. Si nous n'acceptons pas la responsabilité de nos actes, nous finirons par périr.
(Una Persson)
Commenter  J’apprécie          90
L'idéalisme, l'impatience et le désespoir des hommes étaient les causes éternelles de ces terribles guerres. Vertus et vices humains, inextricablement mêlés en chaque individu, créaient ce que nous appelions l'Histoire. Or, je ne voyais nul moyen pour briser un jour ce cercle vicieux d'aspirations et de déceptions.
(Dans "Le tsar d'acier")
Commenter  J’apprécie          61
Le conquérant, disait-il (Shaw), estime toujours que c'est sa supériorité morale, et non sa féroce convoitise, qui lui a permis de triompher.
(Dans "Le Seigneur des Airs")
Commenter  J’apprécie          60
Pour ma part, j'ai de la vie une conception plutôt gaie. Si j'étais, disons, un juif immigrant vivant dans un quartier sordide de Londres, elle serait probablement beaucoup moins optimiste !
(Mickael Moorcock "grand-père" à Una Persson, dans "le léviathan des terres")
Commenter  J’apprécie          50
Ce dut être au cours de mon cinquième jour en mer que j'eus cette révélation. De même qu'à un certain stade de son existence, un homme peut décider de la future conduite de sa vie, de même peut-il un jour faire choix d'une attitude envers la mort : soit en accepter la terrible réalité, soit s'évader dans une vision réconfortante, rêve de paradis ou de rédemption, et affronter aussi sa fin presqu'avec plaisir.
Le sixième jour, il me parut évident que j'allais mourir, et c'est alors que je choisis l'illusion plutôt que la réalité.
J'étais resté toute la matinée au fond du canot, le visage pressé contre le bois humide et fumant. Le soleil tropical me tapait sur la nuque et boursouflait mes chairs desséchées. Les battements ralentis de mon coeur me tambourinaient aux oreilles, formant contre-point avec le heurt intermittent d'un vague contre le flan de mon embarcation.
Je ne pouvais penser qu'à une seule chose : si toute autre forme de trépas m'avait été épargnée, c'était afin de mourir seul au milieu de l'oc"an. J'en éprouvais une véritable reconnaissance. Cette mort valait mieux que celle à laquelle j'avais échappé.
Quand j'entendis le cri d'un oiseau de mer, je souris intérieurement. Je savais que c'était le début de l'illusion.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (90) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4959 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}