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Critique de Marti94


J'avais été un peu déçue (juste un peu) du dernier roman de Gérard Mordillat que j'ai lu (Ce que savais Jennie) mais, avec Xenia, il s'agit d'un excellent cru, même s'il est difficile d'égaler "Les vivants et les morts".
J'ai adoré cette jeune femme de la cité des proverbes (le nom ne s'invente pas !) combative malgré une situation sociale catastrophique : elle est seule, le père de son bébé vient de la quitter en lui volant ses économies (50€), elle a un emploi très précaire (quelques heures de ménage) donc peu d'argent, juste de quoi survivre. Mais la solidarité va s'organiser autour d'elle et de Ryan, son fils, parce qu'elle est généreuse même si elle souffre car elle court toujours après le temps comme le lapin blanc d'Alice qui dit "je suis en retard, en retard".
C'est une histoire d'amitié avec Blandine et de lutte pour la défense de leurs droits dans une société où les pauvres n'ont pas la paroles; alors ils sont parfois obligés de la prendre et cela peut être violant, comme ce qu'ils vivent.
Et puis, il y l'amour, celui de Samuel et de Gauvin.
Samuel, c'est le fils métis de Blandine qui ne connait pas son père et qui s'accroche à la lutte des noirs américains en idolâtrant Malcom X et Frantz Fanon (que je découvre) pour donner un sens à sa vie.
Gauvin c'est le directeur de banque révolté par le système et qui décide de partir vivre au bord de la mer pour peindre. Cette rencontre était tout à fait improbable mais Mordillat sait montrer que tout est possible quand on est déterminé.
D'ailleurs on voit qu'il est aussi réalisateur car les chapitres sont comme des scènes avec des images particulièrement bien cadrées (il connait particulièrement la banlieue).

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