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3,59

sur 680 notes
Par ce traité, More agit en véritable philosophe humaniste désireux de résoudre un problème de son temps qu'il juge inacceptable, l'enrichissement d'une minorité d'aristocrates qui provoque l'appauvrissement du peuple rural d'Angleterre.

Inspiré des idées de Platon sur le collectivisme, « L'utopie » fait figure de précurseur pour bon nombre de philosophes socialistes qui seront toutefois plus radicaux notamment sur l'aspect religieux.

La société idéale décrite par More refuse donc le capitalisme et malgré sa relative tolérance, fait preuve d'un grand autoritarisme dans son organisation poussée à l'extrême et d'une grande rigueur morale dans l'application de ses préceptes.

Ainsi j'ai trouvé ses positions sur la guerre assez hypocrites et assez peu pacifistes.

A mon avis il est impossible que l'homme occidental moderne, épris de liberté et d'individualisme s'y adapte aujourd'hui !
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Qu'on apprécie ou pas le contenu, qu'on approuve ou pas les propositions qui font le monde utopique de l'auteur, il faut au moins reconnaître à Thomas More cette capacité de se détacher du monde réel pour imaginer et entrevoir une alternative. Chose que beaucoup dans notre société actuelle ne savent ou n'osent pas faire. Je loue donc la démarche. Pour le reste, je ne m'aventurerais pas à critiquer le fond de l'ouvrage de peur de m'approcher un peu trop de l'anachronisme.
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la description d'une cité idéale...
que dire de plus sur un livre peut passionnant avec une utilité assez restreinte (peut servir à caler une table peut-être) à part si vous devez faire un dossier sur l'utopie en français. [à ne pas lire sauf si vous êtes obligés]
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Un magnifique ouvrage de philosophie, qui fait se poser beaucoup de questions sur l'état, l'être humain et la société, les religions, etc... Cet ouvrage est très intéressant et enrichissant. Un livre inspirant et faisant réfléchir. Thomas More a écrit là un manuscrit philosophique bien en avance sur son temps et toujours d'actualité !
[...]
(La critique complète sur le blog)
Lien : http://lantredenimgarthielle..
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Autant dire que Thomas More ne cache pas ses sentiments et ne voile pas ses mots en essayant de ne blesser personne. Au contraire, les personnes visées, et elle sont clairement citées telles que les riches mais aussi l'Église ou l'État, sont franchement attaquées et dénoncées dans cet ouvrage très en avance sur sont temps puisqu'il date du XVI ème siècle et y dénonce déjà une société uniquement basée sur le capitalisme et sur le matérialisme. C'est ce qui fait de cet ouvrage un traité intemporel car les inégalités au sein de la société ont toujours existé et existeront encore. En effet, la société idéale, telle que la décrit Thomas More, n'existe pas et je pense ne pas être pessimiste mais réaliste en distant tout simplement qu'elle n'existera jamais. L'argent, le pouvoir, la domination.. sont autant d'instruments qui continueront à pervertir l'Homme.
Cet ouvrage est révolutionnaire en son genre puisqu'il n'hésite pas à critiquer et à accuser tout ce qui fait que la Société d'antan et celle d'aujourd'hui sont ce quelle sont, à savoir inégalitaire et même parfois injuste.
Magnifique ouvrage que je conseille à tous de lire. Même si malheureusement, son nom est très bien trouvé L' Utopie, en anglais Utopia, et que le lecteur sait pertinemment qu'une telle société est impossible à mettre en place, ce livre aura au moins le mérite de lui ouvrir les yeux sur certains fait de la société du XVI ème siècle, en se rendant compte que, sur certains points, celle-ci n'a pas tellement évoluée !
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Impression mitigée et plutôt déception.
Le mot Utopie, créé par Thomas More, a pris une coloration dont les aspects "merveilleux, imaginaire, idéaliste" font paraître assez plates ou convenues plusieurs des propositions. Sans parler de leur caractère souvent discutable. Et le fait que le livre ait été écrit en ..1516 n'aide pas de ce point de vue (mais ne saurait suffire à excuser sa lecture!).

Pour autant, ce livre reste une invitation à regarder les choses différemment, de manière critique, un refus de la résignation. Donc, certainement pas un livre de "recettes".
Mais le livre 1, par exemple, est l'occasion d'un dialogue quant à la place d'un philosophe dans la conduite des affaires de l'état. Raphael réfute tout engagement au profit de ses idées "utopiennes" au prétexte que "rien ne sert de conter des histoires à des sourds" (les dirigeants), ou encore en affirmant: " en voulant guérir la folie des autres , je tomberai en démence avec eux". L'utopie, restera donc utopique... Son contradicteur (Morus) a beau convier Platon: "l'humanité sera heureuse un jour, quand les philosophes seront rois ou quand les rois seront philosophes"... il ne convaincra pas. Cette question reste contemporaine.
Autre thème qui a résisté aux siècles: "Ce qui rend les animaux en général cupides et rapaces, c'est la crainte des privations à venir. Chez l'homme en particulier, il existe une autre cause d'avarice, l'orgueil, qui le porte à surpasser ses égaux en opulence et à les éblouir par l'étalage d'un riche superflu".
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Court essai rédigé par un proche du roi d'Angleterre Henry VIII, le même qui fut responsable du schisme entre l'Église d'Angleterre et l'Église de Rome, qui eut cinq épouses dont deux qui périrent sur ces ordres, et qui contribua à précipiter l'Angleterre dans une situation économique précaire, Utopia, d'abord rédigé en latin et publié en Hollande - si ma mémoire est bonne -, est l'ouvrage d'un personnage profondément humaniste, et que la rupture entre son roi et l'Église catholique affecte particulièrement.

Cet ouvrage met en scène deux personnage, dont un voyageur qui fait le récit de son séjour sur l'île d'Utopie, gouvernée par les principes les plus justes qui soient, où tous les citoyens sont égaux, aimants, prêteurs et non avides...Si plusieurs des solutions proposées sont séduisantes et pourraient être appliquées de nos jours, certaines autres chatouilleraient notre individualisme qui ne peut se résoudre à s'effacer devant le bien de tous...Bien qui semble à plusieurs reprises dans ce livre ne représenter finalement qu'une société sans heurt aux citoyens ayant accepté leurs conditions toute identique...Si peu de diversité et de couleurs dans une société décrite comme pacifique, certes, mais pourtant terne et avec si peu de différences !
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De retour d'un voyage en pays lointain, un certain Raphaël, homme savant et posé, raconte à Morus, le narrateur, ce qu'il a découvert dans une île inconnue conquise par Utopus et baptisée Utopie. La propriété privée y a été totalement abolie. Personne ne possède rien, même pas son domicile dont il faut déménager tous les dix ans pour ne pas s'y habituer ou ne pas le laisser se dégrader. Les travaux pénibles tels ceux de l'agriculture ne doivent pas être réservés à une classe sociale inférieure. Chacun doit changer de métier tous les deux ans et aller travailler la terre par roulement, ne serait-ce pour que tout le monde soit capable de produire sa nourriture. Tout un chacun doit être habillé de la même façon, très simplement, sans bijoux ni colifichet. L'Utopien a aussi aboli l'usage de l'argent. Il méprise l'or et les pierres précieuses à un point tel que ce métal ne sert plus que pour forger les chaines et les entraves des esclaves. Car ceux-ci existent bel et bien. L'esclavage remplace avantageusement la peine de mort. Ainsi le voleur ne serait pas encouragé à devenir criminel. La société en tire un meilleur bénéfice vu que ceux qui l'ont lésée lui paient ainsi leur dette. le citoyen lui, ne travaille que 6 heures par jour. Toutes les villes sont bâties sur un modèle unique. Les femmes sont les égales des hommes. Elles peuvent être prêtres ou soldates. L'Utopien ne fait la guerre que contraint et forcé. Il préfère utiliser des mercenaires, mettre à prix la tête du chef de ses ennemis, voire intriguer pour faire se dresser les peuples les uns contre les autres. Il accepte toutes les religions à la condition qu'elles soient compatibles les unes avec les autres. L'Utopien ne tue aucun animal pour ne pas être tenté de trucider un humain. le travail de boucher est dévolu aux esclaves souvent étrangers. Et les abattoirs sont toujours placés dans des endroits bien à l'écart.
« L'Utopie », paru en 1516, est un ouvrage de philosophie politique présenté sous forme de parabole qui peut très facilement se lire encore aujourd'hui et même avec grand intérêt ne serait-ce que pour comprendre qu'un grand nombre d'idées socialistes, communistes et aujourd'hui mondialistes n'ont finalement pas grand-chose de nouveau. Toutes ces idéologies remontent à loin. Quand Klaus Schwab nous dit qu'avec le grand reset nous ne posséderons rien et que nous serons heureux, Thomas More l'avait écrit plus d'un demi millénaire avant lui ! Mais More était un moraliste. Il rêvait d'un monde meilleur, moins injuste, plus égalitaire, moins cruel. Une sorte de paradis sur terre ! Avec le recul historique et la connaissance des dégâts causés par les révolutions successives (1789, sa guillotine, ses assignats et son génocide vendéen, le bolchevisme et ses appartements collectifs, les Khmers rouges et ses intellectuels envoyés trimer dans les rizières ou les Maoïstes et leur célèbre uniforme), il nous est possible de relativiser tout cela. le mieux est toujours l'ennemi du bien. L'enfer toujours pavé de bonnes intentions. Ces grands humanistes disent ne vouloir que notre bonheur. Mais quand l'utopie devient dystopie, quand le rêve vire au cauchemar, on réalise que vouloir à tout prix le bonheur de l'homme même contre son gré, ne mène qu'à l'asservissement et à la pauvreté. Tout accroissement d'égalité ne peut se faire qu'au détriment de la liberté. À lire.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Trois choses m'étonnent à la lecture de l'Utopie
- Me rendre comte que je n'avais jamais vraiment/complètement lu ce classique (quand on a fait des études de sciences politiques, qu'on les a même enseignées, ça fait mauvais genre) ;
- Que cette utopie n'en est pas vraiment une : c'est plutôt un mixe du meilleur de ce que les civilisations (petites - cf. les travaux des anthropologues des sociétés conte l'État - ou grandes - cf. les travaux des historiens de l'antiquité) ont déjà connu/su) ;
- Que la meilleure partie de l'ouvrage est moins la description de l'île que le livre premier lui-même, sans doute parce qu'il est un véritable petit manuel d'auto-défense intellectuelle, fort utile par les temps qui courent.
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Je pense que nous avons tous et toutes au moins une fois essayé d'imaginer notre ville « idéale »... Et c'est déjà ce que faisait Thomas More en 1516, en écrivant L'Utopie, un traité philosophico-politique (un peu sur le même modèle que La République de Platon) laissant une grande part à la fiction.

Les Utopiens de More ont une vie à la fois très semblable et très différente des Européens... S'ils travaillent la terre, vivent dans des villes à l'architecture classique et ont une culture littéraire occidentale (Homère et cie), ils se distinguent sur certains points : par exemple, l'argent n'a aucune valeur en Utopie, sa population déteste faire la guerre et il semble régner sur l'île une harmonie parfaite. Pas de propriété privée, pas de biens inutiles... Les habitants refusent l'excès qui ne mène selon eux qu'au vice, et semblent avoir atteint un bonheur que les contemporains de More ne connaissent pas. C'est ainsi une critique assez radicale de la société que dresse l'auteur en « construisant » sa ville utopique...

Cependant, la vie en Utopie est-elle si attirante ? Pour une lectrice du XXIème siècle, pas tellement ! Évidemment, More a une vision des choses parfois assez « révolutionnaire » pour son époque, mais à la nôtre... Pas vraiment. S'il explique qu'en Utopie les femmes peuvent aller à la guerre comme les hommes, il est tout de même précisé qu'elles restent sous la domination de leur mari ! de même, l'esclavagisme existe en Utopie... Ainsi que la peine de mort, qui peut par exemple punir l'adultère. Et sans parler de tous ces détails, la vie en Utopie est très « codifiée ». Rien n'est laissé au hasard, car TOUT doit BIEN se passer... Et peut-il vraiment y avoir du bonheur là où la liberté semble entravée, même si c'est pour le bien de tous ?

Dans tous les cas More nous invite à nous poser de nombreuses questions sur notre vision de la société en générale. J'ai trouvé cette courte fiction très intéressante, d'autant plus qu'elle est à la base de toute une future littérature utopique et dystopique... Une ville utopique est-elle si enviable ? Peut-il vraiment en exister une ? Je vous laisse vous interroger !
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