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sur 674 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Waouh ! La république dont je rêve !
En 1516, Thomas More, juriste, historien, philosophe, humaniste, théologien et homme politique anglais, publie ce petit livre, " L'Utopie" . le mot « utopie » est formé à partir du grec ou-topos, qui signifie en aucun lieu ou bien lieu du bonheur. More, dégoûté des parasites qui pullulent dans les royaumes ( princes, nobles, valets, moines, vagabonds, mendiants, voleurs, etc... ) imagine, à l'apogée des voyages outre atlantique, une rencontre avec un homme, Raphael, qui a échoué dans ce "nouveau" pays, Utopie, et qui en rapporte les moeurs...
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J'ai acheté ce livre à la suite d'une question à "Tout le monde veut prendre sa place".
C'est un ouvrage philosophico-politique dense, où chaque phrase compte. Mais quel bonheur ! Ca fait longtemps que je me demande pourquoi les sociétés vivent avec du "pouvoir" ( des princes ) qui avive l'orgueil, et de l'argent qui stimule l'avidité, deux gros défauts, "péchés capitaux" qui entraînent compétitions cruelles pour le pouvoir et la richesse, sans compter les "personnes de bonne naissance", au détriment des laissés pour compte.
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En Utopie, les maîtres éduquent avant d'instruire, les anciens sont respectés, tout le monde, femmes et hommes, travaillent la terre ou l'artisanat, l'or ne vaut rien, les gens ne possèdent pas leur maison, puisque tout est à tout le monde... comme pour les Zadistes ? le gouvernement, démocratiquement élu sur des principes moraux, donne aux citoyens selon ils ont besoin. C'est le socialisme avant l'heure. Staline en a fait un mauvais usage, puisqu'il est responsable de millions de morts. En Utopie, il y a très peu de condamnés, puisqu'il y a très peu de lois, surtout non "chicanées", mais essentielles, basées sur l'orgueil, l'avidité et la paresse. Ces trois sortes de personnes sont dépossédées et deviennent, pour leur plus grande honte, esclaves des citoyens libres qui sont la grande majorité, et qui sont heureux !
Mais, emballé par le concept, je raconte trop !
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Pourquoi ce système ne fonctionne-t-il pas ? Parce que, je pense, les doux philosophes n'ont toujours pas réussi à dominer par la raison les personnes orgueilleuses et avides, capables d'arriver à leurs fins par tous les moyens.
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Bon, j'espère que les lectrices ne bondiront pas à la lecture de certaines mesures prises pour les femmes en cette époque reculée. Cependant, je note que More les fait toutes travailler, et celles qui veulent guerroyer contre l'ennemi le peuvent, des mesures très modernes.
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More n'a pas eu de chance de vivre sous Henry VIII, "le plus mauvais roi d'Angleterre" selon Harriet Castor, une des biographes de ce roi.... Et zou, More y est passé, en 1535.
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L'utopie


Du grec signifiant "endroit heureux", l'Utopie est un pays idéal décrit par Raphaël Hythlodée, qui a pu observer son organisation au cours de ses nombreux voyages.

Fondée sur une base collectiviste, puisque la propriété n'existe pas, la vie dans cette société présente certains avantages : 6 heures de travail quotidien (en comparaison en France en 1840, la durée légale du travail hebdomadaire était de 78 heures!), assurance de manger à sa faim, et d'être correctement vêtu, absence de peine de mort (à l'époque en Angleterre un simple larcin suffisait pour être pendu), pas de guerre (l'état se sert de ses richesses pour rémunérer des mercenaires étrangers en cas d'attaque), la liberté de religion. En contrepartie, la vie quotidienne évoque celle d'une communauté monastique quant à la rigidité des horaires et l'absence de toute fantaisie que ce soir dans les repas (collectif), les horaires et les loisirs très restrictifs ( pas de jeux, pas de chasse). le plaisir est de deux ordres : l'absence de souffrance, résultant souvent de l'assoupissement d'un besoin, ou le plaisir des sens comme celui,procure par la musique.

Peu de références à l'éducation, hormis la nécessité de formater les jeunes esprits dans le sens d'un sens moral en harmonie avec les préceptes de la vie,en société.

C'est donc une société très totalitaire, et assez peu fantaisiste que nous propose cet humaniste, en réponse aux terribles conditions de vie ayant cours en Angleterre à cette époque. Conscient des limites de sa théorie, il termine le récit sur une incertitude quant à la viabilité d'un tel projet. D'autant que l'auteur lorsqu'il rédige le texte à sûrement connaissance de l'Eloge de la Folie de son main Erasme, et qu'il devrait être conscient du rôle de grain de sable que ce travers des humains risquerait de jouer dans une telle organisation

Cet ouvrage a été considère comme les prémisses de la sociologie. Il n'aura pas porté bonheur à son auteur puisque celui ci, après avoir accédé à la charge de Chancelier du Royaume, tombera en disgrâce pour son refus de reconnaître le mariage du roi et d'Anne Boleyn, et condamné à mort.
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Je vais me fendre d'un petit commentaire pour signaler que je viens enfin de lire complètement cet essai qui a laissé une trace dans l'histoire de l'humanité.
On pourrait tirer de cet ouvrage mille et une citations qui résonneraient tellement aujourd'hui encore...
Sa société qui porte le nom devenu universel est tellement impossible à réaliser qu'il n'a certainement jamais pensé qu'elle fût même souhaitable. Cet ami d'Erasme a imaginé un contre-monde destiné à dénoncer le notre (je le mets au présent car peu de choses ont changé réellement en profondeur).
Avec l'humour d'un intellectuel se permettant au pied de l'échafaud de dire, je cite : « Je vous en prie, Monsieur le lieutenant, aidez-moi à monter ; pour la descente, je me débrouillerai… » il dénonce, par un jeu exagéré de lumière, la noirceur des gouvernements des hommes.
De ce fait, il trahit les puissants et donc est mis à mort. Décapité.
Je retiendrai à titre personnel de ma lecture que, même si nos maîtres cherchent à nous en convaincre, nous ne vivons pas dans une république.
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Combien, aujourd'hui lisent des utopies – et leur contraire : les dystopies – sans se soucier qu'un jour, en pleine Renaissance, un humaniste nommé Thomas More écrivit cette histoire, dont le titre est devenu à ce point commun qu'on en oublie d'où il vient ? C'est la rançon de certains écrivains que d'abandonner des bouts de leur oeuvre ou d'eux-mêmes au langage courant : tel enfant gouailleur parisien est désormais un « Gavroche » quand les dilemmes auront toujours quelque chose de cornélien !
L'Utopie de More est la recherche d'une société harmonieuse et morale. Elle porte la marque du rigorisme de son auteur – rigorisme qui lui valut d'être décapité pour avoir refusé de prêter serment à un acte du Parlement anglais qui rejetait l'autorité du pape – et ne ressemble en rien aux utopies libertaires de la seconde moitié du XXe siècle. Ne nous y trompons pas : à Utopie, on ne jouit pas sans entrave !
Ainsi, cette utopie originelle – inspirée des textes antiques, dont Platon et sa cité idéale –, comme toutes celles qui suivront, a ses limites, prescrites par sa loi. Car étant entendu que l'utopie est un « pays imaginaire où un gouvernement idéal règne sur un peuple heureux » (Le Petit Robert), par ailleurs qu'elle « ne tient pas compte de la réalité » du monde multiple et des particularités de chacun, ladite utopie de More apparaît à bien des égards comme une tyrannie du bonheur et isolationniste à souhait. Selon le fondateur de l'île d'Utopie, pou vivre heureux vivons cachés, ce qui est…une utopie ! Pour preuve, c'est un navigateur qui révèle, après l'avoir découverte, l'existence de l'île, c'est-à-dire un homme qui cherche de nouveaux horizons, ce qui est dans la « nature » humaine.
L'Utopie de Thomas More avait l'ambition, à travers une fiction, de proposer ce fameux gouvernement idéal que les hommes recherchent. Mais étant entendu que l'idéal du voisin n'est pas le mien, cela rend difficile, dans la réalité, le consensus utopique, en ce sens qu'une société est faite d'accords et de désaccords entre les individus qui la composent. Serait-ce alors un rêve impossible, si rêve il y a ?
Au-delà de ces considérations politiques, ce que ne prévoyait peut-être pas l'auteur c'est que son texte deviendrait la première pierre d'un genre littéraire qui n'a, depuis, cessé de croître et multiplier. Là est le génie de More, créer un monde imaginaire cohérent, dissimulé aux désordres du monde : tout un programme romanesque !
Une oeuvre déconcertante de fluidité, écrite il y a cinq siècles, et constitutive de la culture occidentale.
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Ouvrage fondateur du genre, L'Utopie de Thomas More se compose de deux livres. Dans le premier, le narrateur rencontre un certain Raphaël qui au cours de ses voyages fait bien des découvertes mais tient à lui raconter son séjour sur l'île d'Utopie. Séjour narré dans le livre second et qui reprend l'organisation sociale de la société utopienne: de la guerre à la religion en passant par l'éducation et l'institution du mariage. Par ce procedé de déplacement géographique et imaginaire l'auteur peut se permettre de réflechir au bon fonctionnement de la societé et d'y voir l'écart avec la sienne et malheureusement aussi avec la notre.
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Thomas More, philosophe et homme politique anglais, est né en 1478. Il a 24 ans lorsque Gutenberg met au point la technique de l'imprimerie et diffuse le premier livre imprimé, la fameuse bible à 42 lignes. C'est une révolution comparable à celle de l'internet (on est passé de 1000 ordinateurs connectés en 1984 à 5 milliards aujourd'hui). le changement est de même nature, il permet une accélération de la diffusion de l'information et de la connaissance dans tous les domaines et sur toute la planète. Son livre « L'Utopie » est imprimé en 1516, il s'agit d'un pamphlet contre les moeurs de son temps dominé par la tyrannie exercée par les gouvernants et par la l'égoïsme des plus riches qui exploite les plus démunis. Thomas More est un humaniste en parfaite communion intellectuelle avec Érasme. Son projet est d'essayer de montrer comment on peut construire une société sur des fondements rationnels qui met le bonheur des hommes au centre des préoccupations en faisant reposer les structures de l'État sur des lois justes et morales.

Il invente le concept d'Utopie, mot construit à partir du grec ancien et qui veut dire « Qui n'existe pas ». Dans le sens courant, une utopie décrit un idéal, un projet d'organisation politique qui semble illusoire ou chimérique. le personnage central du livre, Raphaël Hythloday fait le récit des cinq ans qu'il vient de passer dans l'île d'Utopie. Un pays où tous les habitants jouissent d'une paix garantit par leur organisation politique ou règne la plus grande justice, car « l'indigence et la misère dégradent le courage, abrutissent les âmes, les façonnent à la souffrance et à l'esclavage et les compriment au point de leur ôter l'énergie nécessaire pour secouer le joug » (page 42).

Les idées exprimées dans ce livre sont toutes aussi valables pour notre temps. le maintien d'un prolétariat dans la précarité, dernier maillon de la chaîne sociale, impuissant à répercuter les pressions qu'il subit et menacé de chômage s'il revendique une amélioration de son sort hôte à celui-ci la capacité à se mobiliser pour contester le pouvoir en place.

Dans la bouche de Raphaël, Thomas More décrit une société ou la propriété est abolie. C'est pour lui l'unique moyen de distribuer des biens avec égalité, avec justice et de constituer le bonheur du genre humain. « Tant que le droit de propriété sera le fondement de l'édifice social, la classe la plus nombreuse et la plus estimable n'aura en partage que disette, tourments et désespoirs » (Page 49).

Sur Utopie la journée de travail est de 6 h. Il n'y a pas d'arts vains et frivoles qui s'exercent au service du luxe (un enfer pour LVMH). Les Utopiens s'habillent de cuir ou de peau. Ce vêtement peut durer 7 ans (La sobriété est au rendez-vous). Lorsqu'il y a abondance de produit, un décret autorise une diminution du temps de travail (pas de croissance à tout va). « Le but des institutions sociales en Utopie est de fournir d'abord aux besoins de la consommation publique et individuelle, puis de laisser à chacun le plus de temps possible pour s'affranchir de la servitude du corps, cultiver librement son esprit, développer ses facultés intellectuelles par l'étude des sciences et des lettres. C'est dans ce développement complet qu'ils font consister le vrai bonheur » (Page 66).

Sur Utopie l'or et l'argent n'ont pas plus de valeur que le fer, chaque matériau est valorisé en fonction de son intérêt pratique. Les Utopiens interdisent la chasse et les jeux de hasard. On ne doit tuer les animaux que par nécessité tandis que le chasseur cherche dans le sang et le meurtre une stérile jouissance. Les Utopiens pratiquent l'euthanasie pour les malades incurables qui le souhaitent. Ils considèrent que la guerre est une chose brutalement animale et que l'homme commet plus fréquemment qu'aucune espèce de bêtes féroces. Ils ne font la guerre que pour se défendre d'une invasion ou pour porter secours à un peuple sous le joug d'un tyran.

En matière de religion les Utopiens sont libres, mais la plus grande partie des habitants ne reconnaît qu'un seul Dieu (Thomas More est vénéré comme saint pas l'Église catholique). Les prêtes peuvent se marier et les femmes ne sont pas exclues du sacerdoce.

La dissimulation est proscrite en Utopie et le mensonge y est en horreur.

Toutefois, à côté de cet éloge d'une société réputée faire le bonheur des hommes il y a encore une certaine dureté propre aux moeurs du temps. Ainsi, l'esclavage est encore pratiqué (mais seuls les prisonniers de guerre pris les armes à la main sont livrés à l'esclavage). La peine de mort est requise pour les récidivistes de l'adultère. Ce mélange de douceur et d'intransigeance surprend un peu le lecteur d'autant plus que malgré tous les avantages présentés par cette civilisation Utopienne, Thomas More ne semble pas en accepter tous les principes. À la fin de l'ouvrage l'auteur précise qu'au terme du récit de Raphaël il lui revint à l'esprit qu'un grand nombre de choses lui paraissent absurdes dans les lois et les moeurs des Utopiens. Ce qui surtout renversait ses idées, c'était le fondement sur lequel s'est édifiée cette république étrange, cette communauté de vie et de biens, sans commerce d'argent. Ces considérations laissent penser que l'auteur n'est pas complètement convaincu par le récit de Raphaël. Il conclut en effet par ces mots « Car si, d'un côté, je ne puis consentir à tout ce qui a été dit par cet homme, d'un autre côté, je confesse aisément qu'il y a chez les Utopiens une foule de choses que je souhaite voir établies dans nos cités. Je le souhaite plus que je ne l'espère. » Cette conclusion semble avoir été construite pour éviter que ne s'abattent sur lui les foudres des princes gouvernants qui verraient d'un très mauvais oeil une révolution politique de cette ampleur. Il se comporte un peu comme Copernic qui conserva secrète ses découvertes scientifiques avant de les publier seulement au seuil de la mort afin de ne pas avoir à subir de répression de la part de l'Église.

Toutefois Thomas More n'échappa pas à la barbarie de son époque (dont on perçoit encore quelques échos de nos jours) puisqu'il fut décapité sur l'ordre de son roi Henri VIII en 1535 pour « divergence d'opinions ».

Un livre étonnant pour l'époque et qui témoigne de la capacité visionnaire d'un homme exceptionnel qui tente de répondre à des questions de sociétes qui sont encore les notres aujourd'hui : le pouvoir des gouvernants et ses dérives, les buts que doivent se fixer les organisations politiques, l'économie, les conditions et le temps de travail, le partage des richesses, la protection des plus faibles, la guerre, la justice, la liberté de religion, la culture et bien d'autres thèmes d'actualité.

— « L'Utopie », Thomas More, Librio (2018) 126 pages.
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Qu'on apprécie ou pas le contenu, qu'on approuve ou pas les propositions qui font le monde utopique de l'auteur, il faut au moins reconnaître à Thomas More cette capacité de se détacher du monde réel pour imaginer et entrevoir une alternative. Chose que beaucoup dans notre société actuelle ne savent ou n'osent pas faire. Je loue donc la démarche. Pour le reste, je ne m'aventurerais pas à critiquer le fond de l'ouvrage de peur de m'approcher un peu trop de l'anachronisme.
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Un magnifique ouvrage de philosophie, qui fait se poser beaucoup de questions sur l'état, l'être humain et la société, les religions, etc... Cet ouvrage est très intéressant et enrichissant. Un livre inspirant et faisant réfléchir. Thomas More a écrit là un manuscrit philosophique bien en avance sur son temps et toujours d'actualité !
[...]
(La critique complète sur le blog)
Lien : http://lantredenimgarthielle..
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Ce livre est un ouvrage unique en son genre que je voudrais presque qualifier de "feelgood philosophique" ou/et de "premier roman d'anticipation". Évidemment, pas d'anticipation technologique dans ce récit, mais des anticipations démocratique, écologique, ou encore organisationnelle.
La modernité de pensée qui innerve ce récit est tout simplement ahurissante, surtout quand on pense à l'époque où il a été rédigé (1516!!!). More y décrit une société propre, raisonnable, bien organisée, non cupide. L'auteur met d'ailleurs en parallèle (en se couvrant bien sûr), la société cupide et futile dans laquelle il vit, où l'or domine, et la société utopique dont il rêve, où l'or et les choses brillantes ne valent rien.
Autre particularité de cet ouvrage: il y a des passages très drôles, notamment quand More se rit des vices futiles de sa société contemporaine.
Le tout début du récit est un peu laborieux (comme beaucoup d'auteurs de cette époque, il fallait prendre "beaucoup de pincettes" afin d'éviter la censure).
On trouvera évidemment des choses à redire concernant cette utopie, mais il est difficile de ne pas être admiratif devant le bond intellectuel et humaniste que représente cet ouvrage.
Autre qualité de cet ouvrage selon moi: son côté positif/optimiste, car il est rare de trouver des romans d'anticipation optimistes/positifs. Certes, "Nous autres", "1984", ou encore "Le Meilleur des Mondes" sont aussi hors normes/excellents, mais ils sont pessimistes/négatifs. Aussi, autant qu'avec "Noël 2041", j'ai trouvé très réconfortant dans "Utopie" que l'auteur présente/oppose deux modèles de civilisation, développe des idées et des solutions pour sinon atteindre, du moins tendre vers une organisation sociale qui respecte les individus. Voilà, pour sortir du mantra TINA (There Is No Alternative), il faudrait sans doute plus d'ouvrages "philosophiques réconfortants" comme "Utopie".
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Ecrit en 1516. Il faut quand même bien la regarder et la juger dans son contexte. Les critiques qui se passe de ce "détail" ne comprennent pas ni cette oeuvre ni l'époque dans laquelle ils vivent.

Le nombre de fois où j'ai pu lire petites références à Thomas More m'ont amenées à le lire, relire et étudier de très près en comparaison à d'autres utopies.

J'ai fini pas en faire le coeur de mon dernier roman graphique, Justices où j'y met en scène des Utopiens en voyage dans d'autres utopies à travers l'utopie de pirates (pas comme les clichés que l'on connait des pirates mais comme ceux décrit par exemple par Markus Rediker, des hommes libres dans une époque où les terroristes étaient les aristocrates anglais comme ils aimaient se définir eux-mêmes).

Utopie est un formidable miroir des époques qui l'ont précédées, tout comme des nôtres, démystifiant le marketing politique des massmédia pour comprendre ce qu'est une pensée Humaniste.

On ne ressort pas changé d'un livre comme celui là.


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