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sur 674 notes
Au moment où Thomas More écrit L'Utopie, son pays affrontent des conflits de religions, des problèmes de misère, une population qui souffre et l'effondrement de l'organisation médiévale.

Cette oeuvre devait s'appeler "Nusquama" qui signifie nul part, mais Thomas More, lui, préfère le U qui signifie la privation, topos le lieu, et -eu qui signifie le bien.

La découverte de cette île est racontée par Raphael Hythlodée, un voyageur philosophe qui décrit le système de vie de cette utopie à Thomas More.
Cette île fait allusion à l'Angleterre qui contient plusieurs villes, avec la même langue, lois, moeurs et institutions. Elle possède des terres cultivables qui sont repartis par le Sénat. Dans chaque familles, il y a 40 personnes et, qui peuvent avoir des esclaves.
Tout appartiens à tous, y compris les maisons où, la simple règle est que, tous les 10 ans, ils changent d'habitat par tirage au sort.

Plusieurs système ou organisation de la vie sur cette île parait utopique par l'écriture de Thomas More avec beaucoup de descriptions qui rend alors cette île plus vraie que jamais.
Cette oeuvre peut être un moyen d'amener les hommes à agir pour le meilleur. C'est un lieu fictif qui donne une idée du possible.
L'utopie de Thomas More est moins un fantasme qu'un rêve. Cela n'existe pas mais, peut nous motiver à changer les choses
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Ce livre est un ouvrage unique en son genre que je voudrais presque qualifier de "feelgood philosophique" ou/et de "premier roman d'anticipation". Évidemment, pas d'anticipation technologique dans ce récit, mais des anticipations démocratique, écologique, ou encore organisationnelle.
La modernité de pensée qui innerve ce récit est tout simplement ahurissante, surtout quand on pense à l'époque où il a été rédigé (1516!!!). More y décrit une société propre, raisonnable, bien organisée, non cupide. L'auteur met d'ailleurs en parallèle (en se couvrant bien sûr), la société cupide et futile dans laquelle il vit, où l'or domine, et la société utopique dont il rêve, où l'or et les choses brillantes ne valent rien.
Autre particularité de cet ouvrage: il y a des passages très drôles, notamment quand More se rit des vices futiles de sa société contemporaine.
Le tout début du récit est un peu laborieux (comme beaucoup d'auteurs de cette époque, il fallait prendre "beaucoup de pincettes" afin d'éviter la censure).
On trouvera évidemment des choses à redire concernant cette utopie, mais il est difficile de ne pas être admiratif devant le bond intellectuel et humaniste que représente cet ouvrage.
Autre qualité de cet ouvrage selon moi: son côté positif/optimiste, car il est rare de trouver des romans d'anticipation optimistes/positifs. Certes, "Nous autres", "1984", ou encore "Le Meilleur des Mondes" sont aussi hors normes/excellents, mais ils sont pessimistes/négatifs. Aussi, autant qu'avec "Noël 2041", j'ai trouvé très réconfortant dans "Utopie" que l'auteur présente/oppose deux modèles de civilisation, développe des idées et des solutions pour sinon atteindre, du moins tendre vers une organisation sociale qui respecte les individus. Voilà, pour sortir du mantra TINA (There Is No Alternative), il faudrait sans doute plus d'ouvrages "philosophiques réconfortants" comme "Utopie".
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Ce n'est pas souvent que je lis des livres philosophiques, mais l'origine des romans d'utopie et de dystopie me tentait beaucoup depuis longtemps. Je ne m'attendais pas à un livre aussi petit à la base, c'était rapide et facile à lire. J'ai également bien rigolé, l'auteur fait en sorte qu'on passe un bon moment et il nous tient dans son livre, nous fait réfléchir en passant un bon moment.
Lien : https://monmondedepapier.wor..
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Il y a longtemps que je voulais me plonger dans cette lecture. Très intéressant. Ça demande une certaine analyse pour bien comprendre la critique que More fait de sa société et le côté imaginatif de cette île aux principes communautaires.
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Ecrit en 1516. Il faut quand même bien la regarder et la juger dans son contexte. Les critiques qui se passe de ce "détail" ne comprennent pas ni cette oeuvre ni l'époque dans laquelle ils vivent.

Le nombre de fois où j'ai pu lire petites références à Thomas More m'ont amenées à le lire, relire et étudier de très près en comparaison à d'autres utopies.

J'ai fini pas en faire le coeur de mon dernier roman graphique, Justices où j'y met en scène des Utopiens en voyage dans d'autres utopies à travers l'utopie de pirates (pas comme les clichés que l'on connait des pirates mais comme ceux décrit par exemple par Markus Rediker, des hommes libres dans une époque où les terroristes étaient les aristocrates anglais comme ils aimaient se définir eux-mêmes).

Utopie est un formidable miroir des époques qui l'ont précédées, tout comme des nôtres, démystifiant le marketing politique des massmédia pour comprendre ce qu'est une pensée Humaniste.

On ne ressort pas changé d'un livre comme celui là.


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Déçu. En replaçant ce livre dans son contexte, Thomas Moore fait quand même un gros travail de remise en question des fondements de la société qui lui est contemporaine, il met le doigt sur les problèmes clé qui perdurent encore aujourd'hui. Mais, 500 ans s'étant écoulés depuis, l'histoire politique humaine s'étant enrichie de nombreuses expériences, l'Utopie de Mr MOORE nous parait bien incomplète voir dysfonctionnelle. Ce livre est, pour moi, plus une curiosité historique qu'un essai politique.
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Un bon livre philosophique de Thomas More! Malgré tout, il reste difficilement abordable, l'ayant lu en tout début de seconde, j'ai eu du mal à m'y plonger dedans, surtout avec un début assez long, qui m'a vraiment..ennuyée. le reste, est très descriptif, mais particulièrement plaisant. Tout ceci nous fait rêver, et Monsieur More nous montre que ce monde là n'existe pas, et qu'il nous fait passer le message : "Tant mieux!". On s'aperçoit évidemment que cette utopie n'a rien de parfait, ni encore moins joyeux. Tout est rythmé, organisé, préparé... Et où est cette très chère liberté? C'est cette liberté que prône More, et qui n'est évidemment pas dans un monde parfait, où tout irait bien uniquement dans sa superficialité, dans son apparence... Un livre agréable, mais à lire certainement au cours de la terminale, (j'ai travaillée aussi sur quelques extraits lors de ma première) sans se déconcerter par le prologue, et pouvoir comprendre toutes les facettes de ce génie, nommé Thomas More.
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Livre de philosophie qui expose clairement les idées de l'humaniste Thomas More.

Description de sa vision d'une société utopienne (qui n'existe nulle part). Je ne résumerais pas ce livre, pour vous laisser découvrir ce pays et son gouvernement. Je dirais simplement que l'écriture est fluide, malgré un début un peu long.

Je n'adhère pas à toutes ses idées qui, parfois, sont peut-être d'un autre temps.

C'est un livre à lire.
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L'Utopie, avec une majuscule, désigne un pays imaginaire, et non pas la doctrine ou courant de pensée que cette oeuvre va inspirer dans les siècles qui vont suivre. de la même façon que les « Lettres persanes » de Montesquieu, ce n'est pas un roman ni un conte, mais plutôt, sur un mode narratif, comme une thèse philosophique, sociologique ou politique.

Thomas More écrit ce livre, en latin, au XVIième siècle.

Le narrateur entreprend une conversation avec un personnage, dont le monologue va finalement occuper la presque totalité du livre. Ce dernier est donc un « narrateur de seconde main », en quelque sorte.

Je dis ceci afin d'éviter de dire « Thomas More pense que … », puisqu'il s'agit en principe d'un personnage, fût-il pratiquement le seul, le « vrai narrateur », celui qui parle à la première personne, parlant très peu.

Pour simplifier je vais quand même dire « Thomas pense que... », car nous ne sommes pas « dupes », en quelque sorte, et je ne vais pas passer mon temps à expliquer la raison de ce double « je », courant dans les écrits à la première personne. C'est de la technique littéraire, ce n'est pas primordiale.

Thomas More pense que si, dans la société, nous disposions en abondance des choses de première nécessité, il n'y aurait pas de vol, les gens ne seraient pas tentés de voler.

Pour accéder à cette abondance, ou plutôt pour éviter ce manque des choses vitales, il est nécessaire, sinon suffisant, d'abolir la propriété privée, en tout cas que personne ne puisse être propriétaire des choses vitales, devenant ainsi le seul fournisseur, détenant ainsi un pouvoir sur les gens, qui n'a pas lieu d'être.

Cette pensée sera résumée, pour ne pas dire réduite, par la phrase de Karl Marx : « la propriété c'est le vol », que je ne comprends vraiment qu'en lisant Thomas More.

Mais c'est oublier la cupidité de gens. Au cours du XXième siècle, nous avons eu cette abondance, et cela n'a pas empêché une petite partie de l'humanité de voler l'autre. Cette abondance, au profit d'une minorité, s'est faite au dépends de la majorité de l'humanité. Pour aboutir au XXIième siècle à l'épuisement des ressources vitales.

Ce livre est un pilier de la pensée politique, ou des courants politiques, qui vont suivre.

Évidemment il faut faire abstraction des « nécessités » de l'époque de l'auteur, comme celle d'avoir des esclaves, ou encore de punir de mort tel écart aux lois du système.
Lien : https://perso.cm63.fr/node/373
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L'Utopie est un livre philosophique qui se lit presque comme un roman. Bien sûr le style est daté, mais ce qui est intéressant est de voir la manière qu'on avait de voir le « monde idéal » à cette époque, très proche de ce que sera le communisme. C'est d'ailleurs ironique de savoir que cette présentation vient d'un Britannique.

Sa conception du bonheur est presque épicurienne : dépouillement physique et enrichissement intellectuel.

Intéressant.
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