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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est une totale découverte. Je ne connaissais pas du tout Julien Moreau avant de commencer ce livre. Par contre, j'aime beaucoup les romans des éditions De Borée, ce sont des histoires du terroir, et à chaque fois je découvre des régions. 

Ce roman ci se passe en Auvergne, près de Clermont-Ferrand, à la station thermale de la Bourboule. Sur le plateau de Charlannes se trouve le Grand Hôtel. Il a connu ses heures de gloire après la seconde guerre mondiale, et était tenu par Henri Kerjean qui lui a consacré toute sa vie. Les touristes et curistes venaient dans cette hôtel grâce à un funiculaire à eau. Lorsque celui-ci a fermé à cause de la construction d'une route, les clients se sont faits plus rares, d'autres hôtels ont ouverts dans la vallée, Henri Kerjean est mort, Paul, son fils, a pris sa suite mais n'a pas pu redresser la barre. le Grand Hôtel a fermé en 1963. Cette fermeture ronge Paul, l'hôtel est pour lui aussi important que pour son père. Depuis, il a trouvé du travail ailleurs en tant que maitre d'hôtel, mais il est toujours obsédé par l'affaire familiale. Après une dispute avec son patron, il claque la porte, et démissionne. Une dizaine d'années ont passé depuis la fermeture du Grand Hôtel. Paul est marié à Marie, ils ont deux enfants, Patrick et Martine, eux aussi dans l'hôtellerie. Après ce renvoi, Paul décide de rouvrir le Grand Hôtel de son père. Pour cela, il va voir le maire de la commune afin de remettre en service le funiculaire, il faut faire de grands travaux de rénovation dans l'hôtel. Paul est déterminé, même si sa soeur n'est pas d'accord et souhaiterait vendre. Il va falloir à Paul beaucoup de courage et d'entêtement, car la réouverture du Grand Hôtel n'est pas au goût de certaines personnes de la vallée, qui voient d'un mauvais oeil cette concurrence. Paul va-t-il arriver à honorer la promesse qu'il a faite à son père... ça je vous laisse le découvrir. 

Cela ne va pas être de tout repos. Une personne a l'air d'en vouloir à la famille Kerjean, et est très menaçant avec eux, allant jusqu'à créer des accidents qui mettent en jeu la vie des Kerjean. Je me suis très vite attachée à cette famille, et à Paul surtout. Ce qu'il veut entreprendre est compréhensible, il est né et a vécu sa jeunesse au Grand Hôtel, il fait partie de son ADN et voir détruire ces lieux est impensable pour lui. J'avais envie de l'aider, il ne trouve pas toujours les soutiens qu'il faut. Les autres personnages sont aussi attachants, j'ai beaucoup aimé celui de Marie, la femme de Paul, qui fait de son mieux pour soutenir son mari. 

L'histoire n'est pas si évidente que cela, et j'ai souvent eu peur qu'elle se termine mal. On assiste dans l'ombre aux attaques d'une personne dont on ne connait pas l'identité. Alors j'ai eu des doutes sur des personnes de la vallée, d'autres hôteliers, ou personnes ayant eu des mots avec le père Henri Kerjean. Mais j'étais tout de même loin de me douter que cela allait être aussi mouvementé. Cela crée un suspense qui rend la lecture très addictive. J'ai lu ce livre sur à peine deux jours, je ne voulais pas le refermer avant de savoir si tout allait bien se terminer ou pas. 

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, très fluide. Il fait de belles descriptions sans pour autant alourdir le texte. J'ai très bien réussi à m'imaginer les lieux. Ce que j'ai trouvé également amusant, c'est de se retrouver au début des années 70. Pas de téléphone portable, pas d'internet, l'auteur a très bien su inscrire son histoire dans cette époque avec le mode de vie d'alors. Par exemple, Paul fume beaucoup de cigarettes, alors que dans les romans actuels, on en parle très peu. Tout comme au cinéma d'ailleurs, quand je regarde un vieux film, c'est un détail qui m'interpelle tout le temps. le livre n'est pas daté, je veux dire par là qu'il n'y a pas de mention de l'année en début de chapitre. Au début, c'est un peu déroutant. Mais quand j'ai lu que le héros conduisait une Peugeot 504, ou qu'il y avait aussi une 2CV, j'ai tout de suite compris dans quelle décennie on était. Il y a d'ailleurs des chapitres où l'auteur revient dans le passé, au moment où le père, Henri, était encore aux commandes de l'hôtel. Pareil, au début, c'est déstabilisant. Mais l'auteur, dès les premières lignes du chapitre, donne un détail sur l'époque, et je savais donc quand on était. J'ai trouvé cette construction très bien pensée. Cela rajoute du piment dans la lecture et du rythme. 

J'ai passé un très bon moment avec ce livre que je n'ai pas réussi à lâcher. J'ai aimé la façon avec laquelle l'auteur aborde les sujets de la famille, de l'héritage, des valeurs familiales, des rancoeurs, de la jalousie. Je découvre Julien Moreau avec ce livre, et je n'ai qu'une envie maintenant, c'est de lire ses deux autres romans. Je me suis régalée avec ce livre, j'ai fait un beau voyage dans les monts D Auvergne. je suis allée voir des photos des lieux sur le net, et cela m'a donné très envie de m'y rendre un jour. J'aime quand mes lectures m'apportent cette richesse, en plus de me divertir. 

Je ne peux que vous conseiller ce livre, si vous avez envie de passer un moment de détente avec une belle histoire de famille, et un suspense qui ne vous quitte que dans l'épilogue. 
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L'auteur a su avec facilité nous projeter dans cette station thermale et les machinations que mènent leurs habitants pour avoir le dessus sur l'autre. Julien Moreau a également su nous transmettre l'amour de chaque métier de cette station. Tous les personnages, même s'ils font une apparition éclair, arrivent à nous partager la passion qui les anime dans leur travail. J'ai trouvé cela assez incroyable. Il s'en est fallu de peu pour que j'aie un coup de coeur, il m'a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour en faire une excellente lecture.
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Un excellent moment de lecture qui nous emmène près de la Bourboule.

Nous sommes dans les années 70. Paul Kerjean a un rêve, restaurer le Grand Hôtel, construit par son père peu après la guerre. Situé sur le plateau de Charlannes, dominant la station thermale, il n'a pas résisté à l'arrêt du funiculaire et a définitivement fermé ses portes en 1963.

Paul est bien décidé à lui redonner son éclat d'antan, mais ce n'est pas du goût de tout le monde, y compris au sein de sa propre famille…

C'est le premier roman que je lis de cet auteur et je suis enchantée de cette découverte ! J'ai apprécié l'écriture, claire, précise et visuelle, avec juste ce qu'il faut de descriptions. Il a su me ferrer et m'entrainer dans la vie de Paul.

Je me suis très vite attachée à lui. Je peux comprendre ce qu'il ressent pour ce bâtiment. Il y a vécu, enfant, il y a travaillé et le voir dépérir a été difficile. Il refuse de vendre, ce qui arrangerait sa soeur, qui a des projets en tête. Mais l'hôtel lui tient trop à coeur. Il s'en veut de ne pas avoir réussi à le maintenir à flots.

Sa femme, Marie, n'est pas enthousiaste non plus. Elle a peur qu'il refasse une grosse déprime. Leurs enfants, eux, ne sont pas contre.

On trouve des moments flash-back, qui parlent de son père, de la construction et de la vie de l'hôtel, de Paul plus jeune. Et je me suis attachée de plus en plus à ce projet de réouverture.

Paul s'engage sur un chemin chargé d'embûches, il a bien conscience que ce ne sera pas facile. Je me suis demandée tout au long de ma lecture s'il arriverait ou pas à mener son projet à terme, quel serait son prochain « souci ». Les ennuis qu'on lui cause vont monter en puissance. Paul est obstiné, entêté ; il a des amis qui le soutiennent. Mais sa volonté sera-elle suffisante ?

Ce livre nous parle de liens familiaux, d'amitié, mais aussi de rancoeurs tenaces qui pourraient mener très loin. Des relations humaines que Julien Moreau a transcrites d'une manière très réaliste et convaincante.

Bref, un récit immersif au cours duquel on ne s'ennuie jamais. Un roman qui se lit vite et bien, des personnages et une atmosphère que je n'avais pas envie de quitter. Mon 1er livre de l'auteur, mais pas le dernier.
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Chers amis lectrices et lecteurs, bonjour,
je viens une fois encore partager avec vous ma dernière lecture. Je vais vous parler aujourd'hui du dernier roman de Julien Moreau, L'héritier du Grand Hôtel, paru très récemment aux éditions De Borée.
De quoi s'agit-il ?
Henri Kerjean a l'idée, autour des années 1920, de construire un magnifique hôtel sur le plateau de Charlannes, qui domine la petite ville de la Bourboule, ville d'eau prisée des curistes, nichée dans les monts du Sancy. Une curiosité attire les clients : on y accède par un funiculaire qui grimpe à flanc de montagne, offrant des paysages à couper le souffle. Son propriétaire se donne corps et âmes à son splendide établissement. Jusqu'à ce que le funiculaire soit arrêté. Et c'est là que les ennuis commencent : le chiffre d'affaire diminue, jusqu'à l'inéluctable : le Grand Hôtel doit fermer ses portes, à la grande joie de ses concurrents de la vallée. Trente ans plus tard Paul, son fils, qui a passé toute sa jeunesse dans les murs de l'hôtel, n'a qu'une obsession : redonner au Grand Hôtel son lustre d'antan, quitte à s'attirer les foudres et les jalousies des autres restaurateurs. Que sera-t-il prêt à risquer pour réaliser son rêve ?

Je connais bien les écrits de Julien Moreau, qui sait entraîner les lecteurs dans ses différents univers. Celui-ci ne déroge pas. Julien Moreau nous conduit dans un livre a plusieurs facettes. À la fois saga familiale, polar et roman de terroir, avec une petite pointe de thriller, l'auteur manie son histoire avec brio. Il nous fait découvrir des personnages attachants, d'autres détestables, tous bien campés dans leur rôle. Il a su mener le suspens jusqu'au bout. On le sent très attaché à sa région, à ces paysages du Sancy, à ses habitants aussi, rudes montagnards au caractère bien trempé. C'est également une invitation à grimper sur le plateau de la Charlannes pour en découvrir les magnifiques panoramas. Un très beau roman, en vérité, que j'ai lu d'une traite tant il m'a passionné. Paul Kerjean aura-t-il le courage et la force d'aller au bout de ce projet grandiose ? Ne comptez nullement sur moi pour vous le dire. Montez donc plutôt sur le plateau. En été pour y prendre le frais, ou en hiver pour découvrir les somptueux paysages enneigés, comme il vous plaira. Cette promenade, tout comme ce roman, en vaut le détour.
Merci à Julien pour m'avoir fait découvrir ce roman, ainsi qu'à Virginie de me l'avoir fait parvenir.
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