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Julien MOREAU. L'Héritier du Grand Hôtel.

Ce roman régional se déroule près de Clermont-Ferrand, à la station thermale de la Bourboule. Cette station, située sur la plateau de Charlannes à quelques encablures de Clermont-Ferrand a connu des jours fastueux. le Grand Hôtel, patrimoine de la famille Kerjean a cependant fermé définitivement ses portes en 1963, suite à l'arrêt du funiculaire reliant Clermont-Ferrand au plateau. Paul Kerjean, le fils d'Henri a trouvé un emploi au café de Paris dans la métropole clermontoise. Il a un rêve : rouvrir le Grand Hôtel. Parviendra-t-il à renouer avec le passé ? Il va tout faire pour mener son projet à terme. Sera-t-il en mesure de défier ses détracteurs et de mener à bien son projet ?

de nombreux obstacles vont se dresser face à cette nouvelle naissance, cette renaissance. Les inimitiés, les jalousies, les complots seront autant de barrages que Paul devra éviter ? Un récit qui nous plonge dans les entourloupes que les jaloux détracteurs de Paul imaginent et mettent en scène afin de briser ses rêves : rouvrir l'hôtel familial avec tout son faste et son luxe, actualisé, modernisé. La concurrence va s'opposer fermement et par de multiples moyens à la réouverture de cet accueil destiné tant au tourisme qu'au thermalisme haut de gamme. Son projet pharaonique verra-t-il le jour et Paul sera-t-il récompensé de tous ses efforts, de sa volonté de sa ténacité à faire revivre cet hôtel ?

Les personnages créés par l'auteur sont haut en couleur, déterminés dans leurs actions. Ce sont des auvergnats… L'auteur nous présente dans ce récit le tourisme lié à la station thermale auvergnate. Une saga familiale retraçant la vie de trois générations d'hôteliers. L'écriture est fluide. Empruntant le funiculaire, nous découvrons un vaste panorama et les superbes paysages de moyenne montagne. Un roman à lire au coin de la cheminée, devant une belle flambée. Je vous souhaite à tous une bonne journée et de belles lectures à partager.
(06/02/2024).
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Charlannes. C'est dans cette localité que le Grand Hôtel a fait la fierté de son propriétaire Henri des années durant. Malheureusement, suite à l'arrêt du funiculaire qui permettait aux clients de se rendre dans l'établissement, l'hôtel se voit obligé de fermer ses portes. Pour Henri, c'est un veritable drame, et suite à son décès, son fils fils Paul se fait la promesse de pouvoir un jour rendre le faste à cet établissement. Pourtant, le jeune homme va se retrouver face à un parcours empli d'embûches. Qui donc peut bien lui en vouloir ?

J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman empli de mystères, de rebondissements, mais également d'une grande tendresse et qui va explorer les liens parentaux, la transmission et faire la part belle à de beaux sentiments tels que l'amour, l'amitié et la loyauté.

J'ai été très touchée par l'histoire de Paul, qui fera tout pour tenir sa promesse de rouvrir l'établissement que son père a construit. le chemin est compliqué, puisque plusieurs personnages ne semblent pas du tout d'accord avec ce projet. Paul ne va pourtant jamais abandonner ce rêve.

J'ai souvent craint pour lui, cherchant à savoir qui pouvait donc bien lui en vouloir au point de tout faire afin que ses projets échouent. Bien évidemment, lors du dénouement, le lecteur aura toutes les réponses.

La plume de l'auteur est très fluide. Avec un style clair et précis, les pages défilent. Les changements d'époque sont très nombreux, et il est vrai qu'il faut un petit temps d'adaptation au début de chaque chapitre, puisqu'il n'y pas d'indication temporelle mentionnée. Mais rassurez-vous, il est aisé de s'y retrouver.

Un roman prenant, au suspense présent tout au fil des pages, et dont l'histoire touchante se révèle par petites touches. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Ce roman est une totale découverte. Je ne connaissais pas du tout Julien Moreau avant de commencer ce livre. Par contre, j'aime beaucoup les romans des éditions De Borée, ce sont des histoires du terroir, et à chaque fois je découvre des régions. 

Ce roman ci se passe en Auvergne, près de Clermont-Ferrand, à la station thermale de la Bourboule. Sur le plateau de Charlannes se trouve le Grand Hôtel. Il a connu ses heures de gloire après la seconde guerre mondiale, et était tenu par Henri Kerjean qui lui a consacré toute sa vie. Les touristes et curistes venaient dans cette hôtel grâce à un funiculaire à eau. Lorsque celui-ci a fermé à cause de la construction d'une route, les clients se sont faits plus rares, d'autres hôtels ont ouverts dans la vallée, Henri Kerjean est mort, Paul, son fils, a pris sa suite mais n'a pas pu redresser la barre. le Grand Hôtel a fermé en 1963. Cette fermeture ronge Paul, l'hôtel est pour lui aussi important que pour son père. Depuis, il a trouvé du travail ailleurs en tant que maitre d'hôtel, mais il est toujours obsédé par l'affaire familiale. Après une dispute avec son patron, il claque la porte, et démissionne. Une dizaine d'années ont passé depuis la fermeture du Grand Hôtel. Paul est marié à Marie, ils ont deux enfants, Patrick et Martine, eux aussi dans l'hôtellerie. Après ce renvoi, Paul décide de rouvrir le Grand Hôtel de son père. Pour cela, il va voir le maire de la commune afin de remettre en service le funiculaire, il faut faire de grands travaux de rénovation dans l'hôtel. Paul est déterminé, même si sa soeur n'est pas d'accord et souhaiterait vendre. Il va falloir à Paul beaucoup de courage et d'entêtement, car la réouverture du Grand Hôtel n'est pas au goût de certaines personnes de la vallée, qui voient d'un mauvais oeil cette concurrence. Paul va-t-il arriver à honorer la promesse qu'il a faite à son père... ça je vous laisse le découvrir. 

Cela ne va pas être de tout repos. Une personne a l'air d'en vouloir à la famille Kerjean, et est très menaçant avec eux, allant jusqu'à créer des accidents qui mettent en jeu la vie des Kerjean. Je me suis très vite attachée à cette famille, et à Paul surtout. Ce qu'il veut entreprendre est compréhensible, il est né et a vécu sa jeunesse au Grand Hôtel, il fait partie de son ADN et voir détruire ces lieux est impensable pour lui. J'avais envie de l'aider, il ne trouve pas toujours les soutiens qu'il faut. Les autres personnages sont aussi attachants, j'ai beaucoup aimé celui de Marie, la femme de Paul, qui fait de son mieux pour soutenir son mari. 

L'histoire n'est pas si évidente que cela, et j'ai souvent eu peur qu'elle se termine mal. On assiste dans l'ombre aux attaques d'une personne dont on ne connait pas l'identité. Alors j'ai eu des doutes sur des personnes de la vallée, d'autres hôteliers, ou personnes ayant eu des mots avec le père Henri Kerjean. Mais j'étais tout de même loin de me douter que cela allait être aussi mouvementé. Cela crée un suspense qui rend la lecture très addictive. J'ai lu ce livre sur à peine deux jours, je ne voulais pas le refermer avant de savoir si tout allait bien se terminer ou pas. 

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, très fluide. Il fait de belles descriptions sans pour autant alourdir le texte. J'ai très bien réussi à m'imaginer les lieux. Ce que j'ai trouvé également amusant, c'est de se retrouver au début des années 70. Pas de téléphone portable, pas d'internet, l'auteur a très bien su inscrire son histoire dans cette époque avec le mode de vie d'alors. Par exemple, Paul fume beaucoup de cigarettes, alors que dans les romans actuels, on en parle très peu. Tout comme au cinéma d'ailleurs, quand je regarde un vieux film, c'est un détail qui m'interpelle tout le temps. le livre n'est pas daté, je veux dire par là qu'il n'y a pas de mention de l'année en début de chapitre. Au début, c'est un peu déroutant. Mais quand j'ai lu que le héros conduisait une Peugeot 504, ou qu'il y avait aussi une 2CV, j'ai tout de suite compris dans quelle décennie on était. Il y a d'ailleurs des chapitres où l'auteur revient dans le passé, au moment où le père, Henri, était encore aux commandes de l'hôtel. Pareil, au début, c'est déstabilisant. Mais l'auteur, dès les premières lignes du chapitre, donne un détail sur l'époque, et je savais donc quand on était. J'ai trouvé cette construction très bien pensée. Cela rajoute du piment dans la lecture et du rythme. 

J'ai passé un très bon moment avec ce livre que je n'ai pas réussi à lâcher. J'ai aimé la façon avec laquelle l'auteur aborde les sujets de la famille, de l'héritage, des valeurs familiales, des rancoeurs, de la jalousie. Je découvre Julien Moreau avec ce livre, et je n'ai qu'une envie maintenant, c'est de lire ses deux autres romans. Je me suis régalée avec ce livre, j'ai fait un beau voyage dans les monts D Auvergne. je suis allée voir des photos des lieux sur le net, et cela m'a donné très envie de m'y rendre un jour. J'aime quand mes lectures m'apportent cette richesse, en plus de me divertir. 

Je ne peux que vous conseiller ce livre, si vous avez envie de passer un moment de détente avec une belle histoire de famille, et un suspense qui ne vous quitte que dans l'épilogue. 
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Un roman qui montre le poids des traditions familiales dans une vie…
Paul est l'Héritier d'Henri Kerjean qui a bâti le Grand Hôtel, près de la Bourboule, et qui a tout perdu lors de l'arrêt du funiculaire qui transportait les clients sur le plateau de Charlannes. Soucieux d'honorer la mémoire de son père et de faire revivre une aventure familiale à ses enfants, Paul veut rouvrir l'Hôtel. Pourra-t-il le faire ? Qui se mettra sur sa route ? La volonté suffit-elle toujours ?
de prime abord, l'environnement du roman m'a apporté l'envie de mieux connaître un coin D Auvergne qui ranimait des souvenirs d'enfance. J'ai donc parcouru au côté de Paul la longue histoire des stations thermales et des rivalités qui ont pu exister. J'ai aussi découvert un funiculaire à contrepoids d'eau, plus rare que les funiculaires électriques. Grâce aux explications simples sur des sujets complexes, j'ai réellement apprécié de pouvoir approcher d'un côté technique quelquefois rebutant. Merci à l'auteur pour cela.
En revanche, l'histoire familiale et la reconstruction d'un hôtel que certains ne veulent pas voir se réaliser n'ont pas suscité le même intérêt. J'ai reconnu la plume du journaliste plus que celle du romancier, et je n'ai pas réussi à vibrer autant que j'aurais pu m'y attendre. Peut-être aurais-je eu l'envie de personnages plus touffus, de situations plus angoissantes, de chocs familiaux plus âpres… Mais c'est pour cela qu'ami lecteur, vous devez évaluer par vous-même les bémols que je décris.
Ce roman vaut par la qualité de son fond historique et pour qui a fait un séjour là-bas, il est agréable de retrouver une région qui a soigné et soigne tant de malades.
le style est essentiellement narratif et technique, l''écriture est fluide et rythmée, les descriptions sont étayées par des explications claires et précises ; le roman est facile à lire et le suspense de tomber, se relever, garde l'attention. de plus, les chapitres alternant entre deux périodes mais toujours autour de la vie de Paul, la compréhension du personnage principal est savamment distillée.
Je remercie Virginie et les éditions De Borée pour le service presse non rémunéré, mais aussi Julien Moreau pour la sympathique dédicace.

Lien : https://www.facebook.com/Les..
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C'est l'histoire d'un héritage à la fois encombrant et prometteur que l'écrivain et journaliste Julien Moreau développe dans son dernier roman, "L'Héritier du Grand Hôtel". Plantons un instant le décor: c'est autour du Grand Hôtel, établissement construit sur le plateau de Charlannes près de la Bourboule, que toute l'intrigue va tourner. Son moteur? Paul Kerjean, fils du fondateur de ce splendide établissement, désireux contre vents et marées de revoir vivre ce lieu historique. Nous sommes dans les années 1970, on roule en Peugeot 504, on fume encore dans les bistrots...

La force de "L'Héritier du Grand Hôtel" repose sur la mise en scène de personnages aux caractères bien trempés et parfaitement représentés, capables de créer plus d'une scène de confrontation bien tendue. Autour de Paul Kerjean, enfant de la balle s'il en est, c'est une dynastie qui est mise en scène: le père, fondateur de l'hôtel, est un passionné à l'autorité forte, et Paul et sa soeur ont hérité de ce tempérament marqué. Autant dire qu'il y aura des étincelles, les intérêts étant divergents. Personne ou presque en effet, à part Paul lui-même, n'a envie de faire revivre le Grand Hôtel, qui a périclité pendant quelques années avant de crever, victime de la fermeture du funiculaire qui y conduisait les touristes et les curistes.

On mesure la force du caractère de Paul Kerjean, désireux de faire revivre le Grand Hôtel, à la détermination de l'adversité que l'écrivain met en scène. Cette adversité, l'auteur lui confère une place considérable, donnant au lecteur l'impression que Paul Kerjean est un David se battant contre plus d'un Goliath. Vu les méthodes mises en scène, allant de la lettre anonyme jusqu'à l'incendie en passant par le sabotage de voiture, l'intrigue emprunte certains outils propres au polar pour conduire au dénouement. Cela, y compris le doute: le lecteur est en droit de se demander, par moments, si la gendarmerie, dolente par moments, est vraiment du côté des victimes.

Réaliste et documenté, apte à poser discrètement quelques éléments pour circonscrire une époque ou une région, "L'Héritier du Grand Hôtel" est un roman accrocheur qui se lit rapidement et avec plaisir et met au jour, mine de rien, une page d'histoire du tourisme en Auvergne. Il couvre deux ou trois générations ayant vécu dans les deux premiers tiers du vingtième siècle, préservant cependant un peu de flou dans la chronologie. Et derrière une intrigue de terroir qui mêle avec adresse rêves individuels, tensions familiales et rancunes villageoises, l'écrivain évoque quelques éléments bien réels, d'un intérêt patrimonial manifeste.

Le funiculaire de Charlannes a donc bien existé, tel qu'il est décrit dans "L'Héritier du Grand Hôtel", et si son exploitation a pris fin dans les années 1950, une association nommée Fun-Rail oeuvre aujourd'hui à sa réhabilitation. le Grand Hôtel a lui aussi existé, et c'était, le roman comme les images anciennes qu'on en trouve en ligne en témoignent, un établissement imposant. Est-il encore exploité aujourd'hui? le roman ne le dit pas. Mais en lui prêtant une légende, "L'Héritier du Grand Hôtel" le fait revivre avec beaucoup de talent.
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Dès les premières pages, vous entrez par la grande porte, éblouis par le faste du Grand Hôtel somptueux et resplendissant, situé sur le plateau de Charlannes dans le Sancy.

Julien Moreau vous embarque dans ce qui fut l'heure de gloire de ce prestigieux bâtiment qui surplombait la Bourboule et sa station thermale, de 1920 à 1963.

L'histoire d'une famille anéantie ; d'abord Henri Kerjean, le père, ambitieux fondateur de cet édifice qu'il vouait à sa descendance et espérait sur plusieurs générations, et qui lors de la fermeture du funiculaire, voit arriver sa chute et ne s'en remet pas. Puis 1970, Paul Kerjean, le fils, dont son âme d'enfant hante toujours les couloirs, rongé par les remords d'avoir laissé ce majestueux endroit se détériorer, se met en tête de faire renaître le tout, Hôtel et funiculaire compris.

Nous allons suivre en alternance l'histoire de ce bâtiment, sa gloire, sa chute, sa tentative de renaissance et les nombreuses entraves menées face à ce projet.

Un roman de terroir dans lequel l'auteur nous démontre son attachement à cette région, mais aussi sa facilité à nous embarquer dans une enquête où tout le monde suspecte tout le monde. Un polar empli d'intrigues, de convoitises, de jalousies et de rancoeurs qu'une âme d'enfant s'emploie à nous faire découvrir.  Un roman empli de nostalgie où les enjeux financiers de la vallée jouent un grand rôle !

Merci Julien Moreau pour votre gentille dédicace et pour répondre à votre question "Oh que oui, j'aimerais bien y réserver une chambre" ! Et merci aux Éditions De Borée et à Virginie tout particulièrement pour son envoi en SP.
Lien : https://manager.e-monsite.co..
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Mon avis

Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire, en service de presse non rémunéré, « »L'Héritier du Grand Hôtel », roman de Julien MOREAU et ainsi de découvrir la très belle plume de cet auteur.
Julien MOREAU nous offre un excellent roman régional qui a également des aspects de polar en mettant en scène l'histoire d'une famille de la Bourboule.

Ainsi nous découvrons le destin d'Henri Kerjean, créateur du Grand Hôtel situé sur le plateau de Charlannes et de son fils Paul, l'héritier et des membres de la famille.

Paul ayant passé toute son enfance dans ce magnifique hôtel, décide, trente ans après sa fermeture, de redonner la splendeur à cet établissement familial et d'en assurer la réouverture après avoir rétabli l'accès par le funiculaire. Toutefois la réalisation de ce projet ne semble pas être bien accueillie tant par certains membres de la famille que par les villageois...

Paul parviendra-t-il à affronter les coups bas de personnes dont la jalousie est dévastatrice et la rancoeur tenace  ? Réalisera-t-il enfin son rêve ?

Je ne vous en dirai pas plus et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes. Toutefois j'ajouterai que les très belles descriptions des paysages faites par l'auteur et les nombreux rebondissements tiennent vraiment le lecteur en haleine.

Un très bon moment de lecture que je recommande aux amateurs du genre.

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L'auteur a su avec facilité nous projeter dans cette station thermale et les machinations que mènent leurs habitants pour avoir le dessus sur l'autre. Julien Moreau a également su nous transmettre l'amour de chaque métier de cette station. Tous les personnages, même s'ils font une apparition éclair, arrivent à nous partager la passion qui les anime dans leur travail. J'ai trouvé cela assez incroyable. Il s'en est fallu de peu pour que j'aie un coup de coeur, il m'a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour en faire une excellente lecture.
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L'héritier du grand hôtel de Julien Moreau nous emmène dans les années 70. Paul veut rouvrir le grand hôtel qui domine la station thermale de la Bourboule. Son père qui en a été le créateur est décédé depuis plusieurs années, Paul a sa mort l'a reprit mais a du faire un dépôt de bilan 10 ans plus tôt. Rongé par cet échec il ne pense plus qu'à rouvrir l'hôtel. Mais il va rencontrer bien des embûches à cause de la jalousie de certains.
L'histoire est intéressante mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. C'est bien écrit, les lieux sont attirants.
Je n'ai pas aimé du tout le passage entre les chapitres, entre l'époque des années 70 et le passé. A chaque début de chapitre, je me suis demandé où on en était. Un message au début de chaque chapitre aurait été judicieux.
Merci aux éditions De Borée pour leur confiance.
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Si vous aimez vous plonger dans des histoires de famille, dans un cadre grandiose, ce roman est fait pour vous !

Les Kerjean ont l'hôtellerie dans le sang et leur passion se transmet de génération en génération, de père en fils. Malgré la fermeture de l'établissement, le rêve de le voir un jour de nouveau trôner de tout son éclat au-dessus de la Bourboule reste tenace chez Paul. Il est prêt à tout risquer, à tout tenter. Quite à se fâcher avec sa soeur, à entraîner sa femme et ses enfants dans une débâcle définitive. Quitte à réveiller toutes les vieilles rancoeurs locales, jusqu'aux tentatives de meurtre.

Les chapitres alternent entre les époques, des indices donnés dans le premier paragraphe permettant sans peine d'identifier la date et les personnages. Une structure décousue qui ne pose pourtant aucun problème au lecteur et qui apporte un certain suspense, puisqu'on apprend les événements au compte-gouttes.

À la fois portrait de famille et dissection de la vie dans ces montagnes parfois âpres, à la fois roman de terroir et ode d'amour d'un fils à son père, L'héritier du Grand Hôtel séduit par une écriture vive et très visuelle. On croit voir s'animer la salle de restaurant, le funiculaire à eau et on admire sans retenue les magnifiques paysages dépeints.

Les personnages secondaires sont un régal, qu'il s'agisse du gendarme débonnaire mais fin, des rivaux hôteliers ou du beau-frère taiseux.

Julien Moreau a su croquer les enjeux à la fois financiers et d'égo qui peuvent déchirer des communautés rurales, jusqu'à l'irréparable. Il n'est pas difficile de s'identifier à Paul et à sa volonté de voir revivre l'hôtel créé par son père. Quoi qu'il en coûte...

En sortant de votre lecture, vous n'aurez qu'une envie : vous précipiter à La Bourboule et monter à Charlannes !
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