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Critique de LettresItBe


Une couverture en noir et blanc qui n'évoque rien d'autre que les bons vieux clichés d'antan, un homme de dos portant à sa hauteur une petite fille rieuse et un brin chipie. Impossible de passer à côté de la couverture du dernier livre signé Richard Morgiève, Les hommes publié chez Joëlle Losfeld Editions. Sur la forme, c'est alléchant. Et sur le fond, ça donne quoi ? Lettres it be vous en dit un petit peu plus.

# La bande-annonce

C'est un hymne aux hommes en marge de la loi, qu'écrit ici Richard Morgiève.
Ceux qui ressemblent aux héros de Jean-Pierre Melville, à Lino Ventura, Alain Delon ; ces derniers samouraïs, perdus dans un monde aujourd'hui disparu qui fait la part belle à l'amitié, au code de l'honneur et à l'amour des femmes.
C'est aussi l'histoire de Mietek, qui sort de prison, et essaye de s'en sortir comme il peut en volant des voitures et en braquant, mais au fond, il sait qu'il ne peut pas se contenter de ça, qu'il lui manque autre chose : peut-être cet amour impossible qu'il rencontre, cette fille aux yeux de Chinoise qui elle ne l'aime pas, mais lui donnera ce qu'il cherchait sans le savoir.

# L'avis de Lettres it be

Mietek Breslauer est l'homme de la situation, le héros de tous les jours au coeur de ce roman. On marche dans son pas assuré, on suit ses rencontres d'un jour, ses amitiés naissantes, ses amours tonitruantes. La lecture est assez rythmée, terriblement visuelle. On croit apercevoir au détour d'une page la « gueule » d'un Delon à ses plus belles heures, on croit entendre la gouaille d'un dialogue d'Audiard. Morgiève ne ment pas avec ce roman : c'est bien une France d'avant qui est traduite dans ce livre, une France rendue à la perfection tant on « voit » plus qu'on ne lit.

On retrouve dans ce dernier livre de Richard Morgiève tous les thèmes qui lui sont chers. de la place de l'homme à la relation paternelle, en passant par la figure de l'amour et celle de la Femme, l'auteur né à Paris se confronte une fois encore à l'exercice de l'introspection pour délivrer un roman à la hauteur de ses attentes. Ce fut déjà le cas pour Un petit homme de dos, et Morgiève récidive pour, disons-le, le plaisir des lecteurs.

Une lecture hâtive nous laisserait comme seule et unique impression que ce roman est un énième cri, un énième râle du « C'était mieux avant » poussé par un mâle qui regrette les mâles de son espèce et pointe du doigt les moins-que-mâles d'aujourd'hui. Une lecture attentive nous pousse plutôt vers la qualification d'un roman en noir et blanc, qui donne à voir et à vivre une époque révolue où sous les blousons de cuir se cachaient d'éternels frères, d'éternels amoureux, d'éternels amis.

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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