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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelques jeunes gens se reveillent un matin sur une île inconnue, au Japon. Leur seul point commun : ce sont des suicidaires récidividtes. Ils comprennent peu à peu que le gouvernement les a isolés du reste du monde, ils sont "libres", sur une île, loin de tout. Ils doivent apprendre à vivre (pour ceux qui en ont encore un peu le goût) ensemble, et même à survivre car sur cette île la nourriture est rare. Certains n'ont pas le courage d'affronter tout cela ou sont restés sur leur idée première de trouver la mort et se suicident, d'autres trouvent en eux la force de continuer à vivre sur cette curieuse île.
Avec un arrière goût de déjà vu sur le principe d'humains perdus sur une île, ce manga a tout de même un côté nouveau de part sa trame si prenante, ses dessins si réussis qui donnent une ambiance presque étouffante et une atmosphère lourde. le scénario est bon, très bon même, car on a clairement envie de lire la suite dès la dernière page tournée! Les personnages ont des mentalités très différentes, des secrets, des liens entres certains dont on veux connaître l'origine... Et puis il y a le personnage principal, Sei, que l'on veut mieux connaître, pour essayer de comprendre comment il en est arrivé à vouloir mettre fin à ses jours... Une excellente découverte pour moi qui ne lis pourtant que très peu de mangas! Un grand merci à Babelio et Kazé !
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Et si le Japon décidait d'expatrier tous ses suicidaires récidivistes sur une île déserte ?

Nouveau seinen publié aux éditions Kazé en novembre dernier, Suicide Island nous offre le portrait dérangeant et cruel d'une société pas si surréaliste qu'il n'y paraît. Il s'agit du premier manga paru en France créé par le trio Kouji Mori, Kenji Iked a et Ryôta Iguchi.

« Si je ne peux pas mourir, je n'ai pas d'autre choix que de vivre »

C'est ce que se dit le jeune Sei, un jeune homme d'une vingtaine d'année qui a déjà tenté de se suicider plusieurs fois après avoir été transféré sur «l'île du suicide ». Beaucoup de gens pensent que c'est une légende urbaine… mais pour les suicidés ratés de la société nippone, le mythe va devenir réalité.

C'est ainsi qu'une vingtaine de personnes sont débarquées sur la fameuse ile. Ils sont libres de faire ce qu'ils souhaitent : ils peuvent se jeter du haut d'une falaise ou essayer de survivre dans ce nouvel environnement qu'importe, puisqu'ils ont étés supprimés des registres d'Etat Civil.

Alors que vont-ils faire de cette opportunité ? Mettre enfin fin à leur jours ? Essayer de survivre ? de créer une nouvelle société ? Ou de revenir à leurs instincts les plus primaires ?

Vivre est-il un signe de faiblesse ?

La plupart des suicidaires récidivistes déposés sur l'île avec Sei ont en tout cas fait le pari fou d'essayer de survivre dans cet environnement qui, même s'il n'est pas hostile, n'est pas non plus convenable pour vivre. Chaque minute qui passe est une petite lutte contre la mort, la faim et la soif guettant les plus faibles d'entre eux…

Outre ces problèmes de premier ordre, les « survivants » vont devoir édicter leurs propres règles s'ils veulent pouvoir vivre en communauté… et c'est là que les travers les plus lugubres de l'homme font surface. Pervers refoulés, témoin passif d'horreurs, victime démunie… âmes sensibles s'abstenir. L'ambiance dépeinte est ici angoissante, malsaine, mettant à mal le lecteur.

La psychologie des personnages a ici une place prépondérante, et pour cause, leur vie dépend de leur capacité à s'accepter mutuellement. Et même s'ils ont en commun les affres de la souffrance, certains sont prêts à se libérer prenant le rôle à la fois craint et convoité du tortionnaire…

Ce premier tome introductif est donc très réussit, aussi bien pour son intrigue que pour son atmosphère sous haute pression (où l'on ne peut s'empêcher de ressentir la forte influence de Battle Royale). L'oeuvre est aussi un moyen de critiquer la société japonaise, pour tous ceux qui « ne rentrent pas dans le moule » de cette dernière. le seul reproche que l'on pourrait faire est au niveau du dessin des personnages. Certains ont des traits si semblables qu'il est facile de les confondre, perdant un peu le lecteur dans les dialogues et les enjeux.

A la fin de se premier tome, nombre de questions restent sans réponse et surtout de nouvelles surgissent. Sont-ils réellement ignorés pour toujours par la société ? Sont-ils seuls sur l'île ? Peut-être sont-ils les cobayes d'une expérience gouvernementale ? ou autre chose encore ?

En tout cas, Suicide Island est une curiosité qui séduira tout amateur d'huis-clos et de psychologie humaine poussée dans ses plus sombres retranchements. Cette nouvelle série est à classer entre Battle Royale et Sa majesté des mouches (ou Lost, pour comparer avec une oeuvre cinématographique). A lire d'urgence ! le second tome paraîtra le 22 février, affaire à suivre très bientôt donc !
Lien : http://glowmoonlight.unblog.fr
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Suicide island est un manga très particulier. Si l'histoire est un peu déjà vue (des personnes sur une île sans aucune loi et qui savent qu'ils n'ont aucune chance d'en échapper), l'intrigue est bien menée et le coté psychologique de chaque individu assez étudié. Il y a une certaine contradiction entre le fait que les personnages ont voulu se suicider mais, sur cette île, ils luttent pour survivre. Ils ont chacun leur raison et veulent mourir comme ils l'ont décidé et pas en inconnu sur une île.

Ce que j'ai particulièrement apprécier dans ce manga est que chaque personnage a une psychologie étudiée et ils réagissent tous différemment. Certains se suicident, d'autres pètent un cable, d'autres encore souhaitent profiter qu'il n'y ai plus de loi pour faire du mal aux autres. Mais ils se reunissent en un groupe vaguement uni (on sent que le moindre problème casserait cette union) et coopèrent comme ils peuvent.

Le personnage principal, Sei, est un adolescent pas sur de lui et complètement perdu. Au départ il se contente de suivre la masse sans savoir pourquoi et finit par montrer une vraie personnalité et un désir de survie. Il se remet fort en question.

Le manga est réellement basé sur les questions de vie ou de mort. En lisant, j'arrivais à me poser des questions sur ce que moi je ferais dans cette situation. L'auteur réussit vraiment à nous immerger dans le tome en mettant un questionnement continuel.

C'est donc un manga sérieux. La situation et la manière de réagir semble assez probable. Au vu de cela, je le déconseillerais aux âmes trop sensible. Ce n'est pas gore pour autant, il faut juste s'attendre à ce que ce ne soit pas tout rose. J'ai adoré son manga pour son réalisme et les questions qui tournent autour. Esperons que le second tome soit aussi bien que le premier !
Lien : http://lalynx.over-blog.com/..
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J'ai tout d'abord été interpelée par le titre de ce manga, puis par sa belle couverture aux tons ternes et déprimants, nous mettant directement dans l'ambiance de ce seinen. le suicide est en effet un gros problème au Japon, société soumise à un stress quotidien et aux harcèlements moraux et physiques très fréquents. Suicide Island tape donc d'emblée là où ça fait mal mais il le fait avec tact et pudeur. On est loin des massacres à la Battle Royale même s'il y a tout de même quelques images « dures » comme à l'arrivée des suicidaires sur l'île. le mangaka semble privilégier la psychologie, le caractère de ses personnages pour mon plus grand plaisir. Voir des scènes de violence gratuite juste pour le plaisir de montrer du sang et du gore, je n'adhère pas vraiment…

Kouji Mori a abordé toutes sortes de réactions face à cet exil aussi involontaire qu'imprévu. Il y en a qui abandonnent dès le départ, d'autres qui veulent se battre contre ce destin qu'on leur impose, mais beaucoup hésitent, sont perdus, ne savent que faire ni comment réagir, préférant voir en Ryô un meneur à suivre comme autant de moutons suivant le troupeau… Sei, le héros, n'appartient réellement à aucun des groupes qui se mettent en place. Il ne trouve pas sa place et se tourmente plus que de raison.

Face au manque de nourriture, les instincts les plus primaires se réveillent et Sei se retrouve enfermé dans la spirale infernale l'ayant mené droit à l'hôpital en tant que récidiviste. Il recommence à se couper avant de se reprendre en mains comme à chaque fois. Quoi qu'il en dise, il se bat pour rester en vie, ce qui est vraiment contradictoire pour un suicidaire, mais il le réalise lui-même peu à peu et c'est un tout nouveau Sei déterminé et remontant la pente que l'on trouve à la fin de ce premier tome prometteur.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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