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Critique de jmarcio


J'apprécie Edgar Morin. Je ne partage pas ses idées, notamment l'idéologie communiste, mais j'apprécie la personne, toujours cohérent avec lui même. Mais…

Dans la première partie de ce livre, il présente ses réflexions, comment il a vécu et vu la pandémie. Je suis particulièrement d'accord avec lui lorsqu'il dit le besoin de plus de solidarité et de civisme. On vit dans un monde où les gens deviennent de plus en plus égoïstes, ne pensent qu'à leurs droits et où ces valeurs se perdent. C'est ce qui est à retenir de cette première partie.

La deuxième partie, je la considère décevante. le changement de voie proposé par Edgard Morin est la mise en place d'un mode de fonctionnement de la société fondé sur le communisme. Il le dit clairement !

Cette proposition, faite déjà au début de la pandémie, un moment grave, me semble assez déplacé. On ne savait rien encore sur la pandémie et une analyse faite à chaud, et sur quelles bases, m'a semblé plutôt de l'opportunisme pour essayer de caser sa tendance politique comme la solution. Qu'il le pense, c'est une chose, mais qu'il utilise sa notoriété pour le suggérer... ça ne fait pas sérieux.

S'il se base sur le manque de solidarité et civisme pour suggérer cela, il ne me semble pas que ces valeurs soient spécifiques du communisme. Aussi, tant que je le sache, dans un système communiste ces valeurs n'existent pas de façon sincère et authentique : elles sont imposées.

La cerise sur le gâteau vient lorsqu'il suggère de remplacer l'ONU par une organisation avec plus de pouvoirs. Cela ouvre la porte à des dystopies du genre “1984” (George Orwell) ou “Le Meilleur des Mondes” (Aldous Huxley).

Bref, si on enlève sa proposition déplacée d'un communisme mondial et le fait qu'il faut avoir plus de solidarité entre les gens, ce qu'on sait déjà depuis longtemps, il n'y a pas d'information ou réflexion utile dans ce livre.

Depuis que j'ai lu ce livre, plusieurs autres sont apparus, beaucoup plus intéressants, plus d'objectifs et avec moins de militantisme.

Le moment de la réflexion viendra. Il ne faut pas mettre la charrue devant les boeufs ni profiter de la situation pour faire du militantisme. La priorité du moment est d'apprendre sur la pandémie. le militantisme, si sérieux, doit venir après.
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