Les fils du ciel

Les fils du ciel, roman immersif en terre africaine retrace la vie d'Abraham, fruit de l'amour de son père François Hugo, blanc, porté vers la belle Lindiwe, domestique noire.
Né métisse et dans l'ombre, Abraham connaîtra les rivalités, le racisme et la folie des siens en cette période délicate de la fin du 19eme siècle.
⠀
La rencontre d'Abraham avec la jolie Elize scellera à jamais son destin.
⠀
Véritable immersion en terre rouge, ce roman se lit sans ennui et intéressera autant les amateurs de saga que d'histoire. Fin des années 1800, le peuple Zoulou fera face à l'invasion britannique conduisant ce peuple dans une guerre sanglante.
⠀
J'ai lu ce livre avec grand plaisir, lui reconnaissant une fluidité des plus agréables avec ses chapitres très courts. On sent beaucoup de virilité ici, l'aspect émotionnel est en sourdine et pourtant c'est une histoire captivante et entraînante. Qui aurait peut-être mérité d'être un peu plus détaillée pour y ressentir toute la moiteur africaine avec un parler un peu moins moderne pour crédibiliser davantage cette histoire. Même si le côté historique n'est pas ce que je préfère, j'ai aimé ce livre qui m'a fait voyager loin à l'époque des inégalités sociales et ethniques.

Aujourd'hui je vous embarque dans un voyage en terres africaines ! Mais je dois vous prévenir, si les paysages vont vous faire rêver, ce n'est pas le cas du récit.

Les fils du ciel retrace l'histoire d'Abraham Hugo, un garçon né d'un père blanc afrikaner et d'une mère noire zoulou. Il est riche de ces deux cultures et pourtant personne ne le verra jamais de cette façon car nous sommes à la fin du XIXe siècle et le colonialisme fait rage. Toute sa vie, Abraham va devoir se battre contre l'une ou l'autre de ses origines, parfois même contre lui-même, pour survivre dans cette époque coloniale profondément raciste et cruelle.

Dans ce roman, pas de pitié. L'auteur nous écrit la dure réalité des choses : c'est la guerre, les gens se battent, les gens meurent. Entre la peur de l'autre et la soif de pouvoir, rien n'arrêtent les colons. Et cette folie ne fait qu'engendrer colère et vengeance du côté des zoulous, si bien que la violence ne s'arrête jamais. Heureusement, certains personnages redonnent parfois un peu d'espoir comme la douce Elize van der Merwe, le premier amour d'Abraham, ou Samuel Hugo, l'un de ses frères, son "jumeau", qui malgré quelques erreurs aura toujours adoré et défendu son frère, ou encore Ouma Nandi et Oupa Thabo, les grands-parents zoulous aux histoires fascinantes.

Les chapitres sont courts, incisifs, et ne laissent pas le temps de souffler. J'aurais peut-être aimé parfois un peu plus de détails, qu'on prenne vraiment le temps de se fondre dans l'histoire. Pour autant, l'auteur n'a aucun mal à nous emmener, à nous faire voyager dans cette magnifique région d'Afrique du Sud, de Olifantspruit à Hlobane. le roman est d'ailleurs parsemé de mots en afrikaans et zoulou ce qui rend le récit d'autant plus réel.

Si vous avez le coeur bien accroché, je ne peux que vous conseiller cette lecture. Merci Calmann-Lévy pour cette découverte !
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..

Lecture "agréable" en ce qui concerne la forme. le fonds est plus dur et même s'il m'a parlé et est nécessaire , j'aurais difficile à coupler le terme d'agréable avec certains des faits présentés dans le roman.
J'ai appris certaines choses et me suis attachées à plusieurs des personnages. Ma note de 3.5 étoiles résulte du fait que j'ai trouvé malgré tout quelques longueurs au roman, ce qui a un peu diminué mon plaisir de lecture et mon parcours de découverte.