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EAN : 9782702167427
378 pages
Calmann-Lévy (24/02/2021)
4.24/5   19 notes
Résumé :
Afrique du Sud, milieu du XIXe siècle. Abraham est le fruit d’une relation adultère entre un riche propriétaire terrien et une domestique issue d’une lignée de guerriers zoulous. Élevé aux côtés de ses demi-frères blancs, bercé par les légendes zouloues que lui racontent ses grands-parents maternels, il grandit tiraillé entre deux mondes que tout oppose, et nulle part à sa place.


Et le destin n’aura pour lui aucune pitié. Sa très grande histoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Les fils du ciel, roman immersif en terre africaine retrace la vie d'Abraham, fruit de l'amour de son père François Hugo, blanc, porté vers la belle Lindiwe, domestique noire.
Né métisse et dans l'ombre, Abraham connaîtra les rivalités, le racisme et la folie des siens en cette période délicate de la fin du 19eme siècle.

La rencontre d'Abraham avec la jolie Elize scellera à jamais son destin.

Véritable immersion en terre rouge, ce roman se lit sans ennui et intéressera autant les amateurs de saga que d'histoire. Fin des années 1800, le peuple Zoulou fera face à l'invasion britannique conduisant ce peuple dans une guerre sanglante.

J'ai lu ce livre avec grand plaisir, lui reconnaissant une fluidité des plus agréables avec ses chapitres très courts. On sent beaucoup de virilité ici, l'aspect émotionnel est en sourdine et pourtant c'est une histoire captivante et entraînante. Qui aurait peut-être mérité d'être un peu plus détaillée pour y ressentir toute la moiteur africaine avec un parler un peu moins moderne pour crédibiliser davantage cette histoire. Même si le côté historique n'est pas ce que je préfère, j'ai aimé ce livre qui m'a fait voyager loin à l'époque des inégalités sociales et ethniques.
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J'avais adoré le premier roman de Philippe Morvan, Ours, et il a fallu patienter au moins deux ans pour lire le second. Je me suis précipité sur le ebook du coup, plus rapide ! Bon, ne faisons pas durer le suspense, je n'ai pas été déçu. Un fabuleux roman qui se déroule dans l'Afrique du Sud du 19e siècle, l'histoire d'un jeune métis, Abraham, qui se débat avec les problèmes de son époque (guerres, racisme, cultures différentes) et la couleur de sa peau. Un personnage qui marque ! Sans dévoiler l'histoire, il y a plein de rebondissements tout au long de chapitres assez courts, ce qui en fait un vrai page-turner que l'on ne lâche à la fin qu'avec regret. Un super moment de lecture !
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Une sortie que je ne voulais pas rater et je ne suis pas déçue ! On retrouve le style poétique et direct de l'auteur de Ours que j'avais beaucoup aimé. Sans dévoiler l'intrigue (car il y a pas mal de coups de théâtre) je peux dire qu'on ne s'ennuie pas au cours de ces presque 500 pages d'une épopée grandiose au coeur de l'Afrique du sud du 19eme siècle. Les scènes de batailles (même si ça n'est pas ma tasse de thé au départ) sont remarquablement décrites, on s'y croirait... Comme pour son précédent roman, les chapitres sont courts, ce qui rend la lecture très fluide. J'y ai retrouvé à la fois l'influence d'un Wilbur Smith pour la trame (mais le côté réactionnaire en moins) et d'un André Brink pour la forme. Un superbe roman contre tous les racismes et le rejet de l'autre.
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J'ai pris un peu de temps pour encaisser la lecture de ce gros livre de près de 500 pages que j'ai lu en un week-end. Un peu de temps pour laisser retomber mes émotions. C'est un roman qui se déroule en Afrique, en un temps pas si éloigné où l'esclavage avait été remplacé par le travail forcé. Un temps d'avant l'apartheid, mais où tout se mettait déjà en place... C'est un roman plein d'amour, plein de haine. Plein, tout simplement. J'avais déjà dévoré Ours, le précédent roman de l'auteur, mais celui-ci est presque encore plus addictif. Si vous aimez l'action, précipitez-vous ! Si vous aimez l'Afrique, précipitez-vous ! Si vous aimez les rebondissements incroyables, précipitez-vous ! Si vous aimez l'écriture, précipitez-vous ! Si vous aimez lire, précipitez-vous ! Voilà, moi j'ai kiffé grave, et ça suffit à mon bonheur.
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1859, Afrique du Sud. « Il était le maître, et elle la domestique. Sa chose à lui. Elle avait donc décidé de ne retenir que la protection que lui assurait le baas face à la nooi, qui la rudoyait sans aucune raison à longueur de journée » (p. 33) La grossesse de Lindewe est la conséquence des assauts de son maître, un riche Afrikaaner. Elle est noire, il est blanc et leur fils est métis. Hélas, la très jeune fille meurt, deux jours après la naissance de son enfant. Abraham est élevé avec ses demi-frères, blancs, ce que n'accepte pas la nooi, la maîtresse de maison. Il est très proche de Samuel, né un mois avant lui. Avec Paul, l'ainé, qui est influencé par sa mère, les relations sont difficiles. Tiraillé entre deux cultures, il aime profondément ses grands-parents maternels, issus d'une lignée de guerriers zoulous. Sa vie prend une tournure dramatique lorsqu'il tombe amoureux d'Elize. Contraint à l'exil, il rejoint le village zoulou dont est issue la famille de sa mère.


L'histoire se déroule, en pleine guerre des Boers, quand le pays est en feu et en sang. En 1877, les Britanniques annexent le Transvaal (the South African Republic). En 1879, la guerre est déclarée entre les Anglais et les Zoulous. Les Boers, les premiers colons de l'Afrique du Sud, qui n'ont jamais accepté l'annexion du Transvaal, rejoignent les combats. Une grande part est accordée au contexte historique. Cette période complexe de l'Histoire de l'Afrique du Sud est décryptée et expliquée. J'ai été captivée, même s'il m'a semblé que la dernière partie s'attardait beaucoup sur les combats. le récit est parsemé de termes zoulous et afrikaans, définis dans un lexique, qui renforcent la sensation d'immersion dans ces terres d'Afrique du Sud, à la fin du XIXe siècle.


Trop noir pour les Blancs, trop blanc pour les Noirs, il est difficile pour Abraham de trouver sa place et de se faire accepter.


J'ai été touchée par Abraham, rejeté par les uns et par les autres, en raison de sa couleur de peau. Il m'a aussi émue à travers les épreuves qu'il a subies, surtout pour celles dont il se sent coupable. Mais c'est l'injustice et la folie des hommes qui sont responsables des deuils qui ont jalonné sa vie. Son destin aurait été différent, s'il n'avait pas été trahi. Il m'a bouleversée lorsqu'il a appris certaines vérités, de manière très brutale. Dès les premiers chapitres, j'ai ressenti énormément d'émotion, à la lecture de son histoire. Il possède une double culture et c'est certainement grâce à elle qu'il a osé se battre contre l'intolérance dont il a été victime. J'ai aimé ses moments de révolte : le coeur pur, le courage en bandoulière, il refuse l'injustice et l'exprime. Il est opprimé, pourtant, son coeur ne se ferme jamais complètement.


J'ai adoré cette saga emplie d'aventures et d'émotion.


Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
-Tu vois le troupeau, là-bas ? poursuivit Abraham.
Samuel se redressa sur ses coudes et regarda en direction des bovins qui paissaient au loin.
-Ouais, ch’uis pas aveugle… Elles ont quoi de spécial, ces vaches ?
-Y en a des blanches, des marron, et puis des noires…
-Et après ?
-Tu t’en fous bien de bouffer des blanches ou des noires, toi ?
-Complètement ! Mais tu veux en venir où ?
-Si personne ne fait de différence entre une vache blanche et une vache noire quand il s’agit de les bouffer, pourquoi en faire avec les hommes à propos de la couleur de leur peau ?
Samuel partit d’un rire tonitruant.
-On ne mange pas des hommes, tu dis n’importe quoi !
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— Pourquoi les van der Merwe ne nous aiment pas ?
François savait pertinemment que son fils voulait dire « ne m’aiment pas ».
— Parce que ce sont de fieffés imbéciles. Et quoi qu’on fasse, il est très difficile de lutter contre la bêtise des hommes.
— Nous sommes pourtant tous des Burghers ?
— Absolument, nous sommes tous des Burghers. Toi le premier. Tu sais, mon garçon, notre nation est née dans le rejet et la douleur. Nos ancêtres ont été chassés
d’Europe comme des moins-que-rien. Mais il y a une chose plus forte que tout, qui nous soude et fait de nous ce que nous sommes : notre foi !
— Et c’est tout ? Pourquoi ma couleur de peau pose-t‑elle tant de problèmes alors ?
— Je viens de te le dire, parce que ces abrutis ont oublié d’où ils venaient. Nous, les Afrikaners, avons été rejetés au début de notre histoire, et malgré ça, nous persistons nous-mêmes à rejeter les autres. Nous excluons, nous nous renfermons pour nous protéger, au lieu de nous ouvrir…
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Cornelia Hugo haussa les épaules et regarda la domestique disparaître en trottinant. Comment son mari avait bien pu laisser entrer une telle godiche à leur service? La réponse, toujours la même et tellement évidente au demeurant, se dessina dans son esprit. Sa haine revint, décuplée par la preuve manifeste qu’elle venait encore d’avoir sous les yeux. Cette fille de rien, cette enfant du diable n’était là que pour mettre son couple à l’épreuve de son vice. Et son idiot de mari qui ne voyait rien, ne comprenait rien ! Ou bien, pire, qui complotait avec le Malin en personne, qui lui avait peut-être même déjà vendu son âme, allez savoir ?
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Aussi loin qu’il pouvait remonter dans sa mémoire, Abraham avait toujours connu Elize comme ce petit être maladif et solitaire, à la peau et aux cheveux de lune, flottant comme un fantôme dans le sillage poussiéreux des garçons.
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L’or, que l’on avait cru jaune et brillant, avait en fait la couleur du sang. Et toutes les certitudes, les obscures croyances des hommes étendaient leurs ténèbres sur ces terres oubliées.
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