Je ne suis pas mort

Un jour, en rentrant chez lui, Kenzo Okada, soixante ans, licencié depuis peu, découvre que sa femme l'a quitté et vidé son compte en banque, et que ses enfants ont changé de numéro de téléphone. Il va en forêt dans l'intention d'en finir avec la vie mais un coup du sort va en décider autrement…
Je ne suis pas mort est la seconde vie de Kenzo. Une vie pleine de détermination, de courage et d'envie en pleine nature. J'ai trouvé que le récit perdait un peu de caractère à l'arrivée de la jeune fille et passait un peu dans la mièvrerie. J'ai quand même bien apprécié cette histoire grâce, entre autres, aux dessins assez réalistes.
Accusation du système japonais basé sur l'argent, survie dans la nature... Très intéressant !

C'est l'histoire d'un homme qui perd tout : emploi, femme, enfants, argent, dignité, respect... Il ne lui reste comme choix que de mourir... Mais même ça, ce droit de choisir sa mort, il le perd... Comme un affront du destin, la corde se brise lorsqu'il décide de se pendre... Comme résigner, il choisi donc de laisser la mort le gagner à petit feu, mais il s'organise... Reclus dans les montagnes, il se bâtira une cabane dans les arbres, cultivera un lopin de terre, mettant de côté tout se qu'il aura acquis de sa vie de citadin.. Il ne fera plus qu'un avec la nature... Et il change, tout, sa vision de la vie, son rapport à lui-même, ses convictions, ses aspérités, ses valeurs... Et il reprends goût à la vie, ne veut plus la mort... Mais voilà que celle-ci n'en a pas fini avec lui... Elle se manifestera à lui par une femme, qui elle aussi, voudra se pendre, mais dont la corde se brisera... Et ils s'apprivoisent, se respectent, partagent le quotidien... Je ne savais pas trop au début lorsque j'ai prise se manga... Autant le titre m'accrochait, autant la couverture me m'attirai pas. Mais j'ai bien fait... J'ai beaucoup aimé ce manga... Une histoire de vie, de résilience, de rencontres... Un très beau message...

Je ne suis pas mort est l'histoire de la rédemption d'un homme qui se découvre à l'aube de sa vieillesse dans le genre "il n'est jamais trop tard pour bien faire". Il vient en effet d'atteindre l'âge fatidique des 60 ans. Il n'est plus qu'un vieux débris pour sa famille et pour ses collègues de travail. Alors, il est viré manu militari de son emploi car il n'a pas su s'adapter à l'ère de l'informatique. Son épouse lui laisse un mot pour lui indiquer qu'elle le quittait illico presto. Elle a prit soin bien entendu de vider les comptes en banque et de changer de numéro de portable. Cet homme a tout perdu en l'espace d'un instant. C'est vraiment triste... :((

C'est vrai que cela fait cliché et que les ficelles paraissent très grosses. Mais je n'y peux rien : j'ai éprouvé tout de suite de la sympathie et j'ai eu envie de connaître l'histoire de cet homme qui commence véritablement le jour où la branche de l'arbre cède alors qu'il voulait se pendre. Il va totalement se retirer du monde pour vivre en harmonie avec la nature. Cela ne sera d'ailleurs pas chose facile.

L'auteur a voulu démontrer qu'il ne faut pas être matérialiste, qu'il faut retourner vers les vraies valeurs et vivre en harmonie avec la nature. Bref, des thèmes très écologistes qui peuvent paraître utopiques ou passéistes à bien des égards.

Il y a des choses ou des comportements qui m'ont parfois agacé (par exemple le repli sur soi) mais je me suis laissé emporter par l'essentiel. Cette histoire est touchante avec une fin véritablement poignante. A ma grande surprise, ce titre fait tout de même partie de la sélection officielle du festival d'Angoulême 2010.

« Je ne suis pas mort » est l'histoire d'un retour à la nature sauvage d'un vieux monsieur fatigué, usé et triste, qui a consacré trente-huit ans de sa vie à son entreprise, mais qui s'est laissé dépasser par l'évolution d'une société implacable. Ayant passé toute sa carrière de comptable à utiliser un boulier, Okada Kenzô ne sait pas se servir d'un ordinateur. Il est donc fatalement et impitoyablement viré de son entreprise, à la veille de sa retraite. Puis quitté par sa femme et ses enfants.
Abandonné de toute part, Okada décide d'en finir. Il retourne dans sa région natale. Achète une corde. Et s'enfonce dans la forêt pour se pendre. Mais la nature va en décider autrement. La branche casse. Il ne meurt pas vraiment. Il rouvre les yeux. Et change de regard sur le monde. A ce moment précis, il se rend compte - lui qui pensait avoir tout perdu - qu'il lui reste le bien le plus précieux qui soit : la vie. « D'accord… J'irai jusqu'au bout de mon chemin ». Une nouvelle existence commence alors pour lui. Une nouvelle vie dans la forêt, en harmonie avec la nature, loin des hommes. le vieil homme va ainsi peu à peu se transformer mentalement et physiquement. D'un homme faible et résigné, il va devenir fort, viril et robuste. Apaisé. Heureux. Et libre. Détaché enfin des contraintes insupportables de la vie moderne. Il va trouver le temps de vivre. « (…) j'ai le temps… Tout le temps que je veux jusqu'à ma mort. Tous ces instants ne seront qu'à moi… Ce doit être ça le bonheur ».
Une belle histoire, pleine d'humanité. Un hymne à la nature et à la simplicité. Un manga profond et touchant.

EXTRAIT "Très agréable lecture. J'ai vraiment beaucoup aimé ce manga, où l'auteur nous livre une galerie de personnages pas caricaturaux, touchants. Il traduit bien tout le poids de la société japonaise sur les gens, et j'aurai tendance à penser que ce manga est un appel à la rébellion, à l'audace d'aller à l'encontre des carcans que les japonais se sont fabriqués. Un besoin quelque peu individualiste, dans une société qui nie peut-être un peu trop ces pulsions."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..

Un manga fort et émouvant qui nous parle de renouveau, d'écologie et d'amour...