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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A peine le livre refermé, j'ai envie de le prolonger en parlant d'elle.
Lili.
Lili la blessée, la fragile, la trahie, l'incomprise, la si sensible........
Lili est sa colère.
Lili et son Hector de mari.
Lili et ses trois enfants qu'elle aime tant mais si mal.
Lili et sa traîtresse de soeur
Lili et sa mère.
Lili et ses amis d'HP
Lili et la Corse.
J'ai été littéralement emportée et bouleversée par cette femme.
Par l'écriture de la petite fille de Lili qui n'a pas connue sa grand-mère mais qui est pleine d'amour.
Le tout dernier paragraphe m'a fait monter les larmes aux yeux.
Quelles belles personnes que ces deux Philippa !
Quelle belle histoire de femmes et de transmission !
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Philippa Motte a saisi mon coeur par ce premier roman bouleversant, poignant et qui rend un hommage tout en tendresse à une femme libre, vivante, passionnée et empêchée, bridée en raison de son époque, de son mariage et du carcan de la bienséance aux yeux de sa famille, des voisins, des gens. Je n'ai pu retenir mes larmes à cette belle lecture où l'héroïne, seule, acculée de colère, de souffrance, a pu trouver dans la noirceur de son monde une oreille amie, écoutante et précieuse, une vraie petite lumière pour supporter et trouver la force de tenter d'en sortir, espérer vivre enfin sa vie choisie. Un beau roman pour une romancière prometteuse et que j'espère continuer à lire.
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Années 70 sur l'ile de Beauté, « dans un de ces hameaux érigés en place forte. Situation géographique qui en fait des indomptables », il est bien difficile d'être une femme, les libertés sont loin d'être acquises, il y a des codes à respecter surtout celui de l'honneur, il y a aussi le joug masculin et patriarcal, tout puissant.
La jolie Philippa se renomme Lili, un prénom nouveau, une première liberté. Mais la liberté est un leurre et Lili va rapidement en payer le prix.
Le mariage, appuyé par la maternité sera une cage dont les portes vont très vite se refermer. L'époux règne en maitre absolu, Hector, le mari de Lili, ne sera ni pire ni meilleur qu'un autre, mais démuni devant cette femme qui hurle et qui jamais ne plie, il ne peut ou ne veut la comprendre, alors c'est à l'hôpital psychiatrique qu'il va la conduire un jour de pluie et de chagrin. Ces endroits où les méthodes sont encore balbutiantes, les traitements discutables.
Endroit de peur, de honte, de faim : « Je suis entre les mains de gens capables de laisser Camille Claudel mourir de faim. »
Un endroit peuplé d'indésirables pour les familles comme il faut, Lili y fera de belles rencontres, mais c'est surtout par les mots qu'elle couchera dans son petit carnet qu'elle s'évadera.
Ce petit carnet oublié, héritage qui défiera le temps et les générations pour réhabiliter Lili, pour enrayer la spirale infernale qui tient une lignée de femmes aux prises d'un secret de famille, une mémoire vivace restée dans le domaine de l'inconscient.
C'est une très belle histoire de transmission et de réparation et de psychogénéalogie, aussi.
C'est l'émouvante histoire d'une femme en colère, sensible, malmenée et privée de liberté.
C'est une histoire à la fois singulière et plurielle tant elle fait écho à d'autres.
Un témoignage fort et nécessaire.
J'ai refermé le livre de Philippa Motte, le coeur lourd et le gout amer.
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J'ai lu un roman qui a été un coup de coeur. Il s'agit de "Le jour où ma mère m'a tout raconté" de Philippa Motte dans le format poche Harper Collins.

Un roman court mais d'une belle intensité émotionnelle.

Un roman qui traite du sujet du mal-être jusqu'à la folie, d'une vie ratée, de la souffrance de ne pas être bien aimé, des prédispositions à la folie pour celle qui a reçu la folie d'une lignée de femme, de la transmission, des ravages du silence et des non-dits, de l'alcoolisme, de la dépression.

Encore un roman sur les femmes dans la société patriarcale des années 60, ces femmes qui dans l'ombre de leur mari, brimées, délaissées, finissent par s'étioler. 

Mais Lili, (Philippa) l'héroïne est corse. Son tempérament de feu, la passion qui coule dans ses veines transformée en colère réprimée finira par la briser. 

Le roman débute sur une scène tout en tension, où la colère de Philippa s'exprime contre son époux. Cette entrée en matière ne prête pas alors en faveur du personnage. Mais un peu plus avant au fil des pages, on comprend, comment pourrait-il en être autrement ? Son époux, à force de petites phrases assassines, l'amène à sortir de ses gongs jusqu'au point, un jour, de la persuader qu'il est dans son intérêt de se faire soigner dans un hôpital psychiatrique.

Au fil des pages d'un petit carnet à qui elle se confie, Lili va se dévoiler et nous aider à comprendre ce qui a fait d'elle la femme en souffrance qu'elle est alors. 

La grande qualité de la plume de Philippa Motte est cette capacité à faire de son personnage principal un être si particulier, pour qui on a de l'empathie à un instant et dont on vient à penser qu'elle a réellement un problème l'instant suivant, oscillant en permanence entre indignation pour la façon dont est traitée cette femme et l'idée que parfois, elle est réellement malade (malade de chagrin et d'ennui ?).

On notera l'art de la subtilité qui définit l'auteure dans l'évocation de ce sujet de la santé mentale et de la maladie psychiatrique, sujet sensible et difficile s'il en est. 

A noter aussi, l'épisode du séjour à l'hôpital est un beau moment qui dépeint les malades avec humanité voire humour. Des êtres d'un autre monde, des êtres différents. Une évocation qui peut amener, si l'on grossit le trait, à se demander qui est le plus malade, le docteur Aristoloche et ou ses patients. 



Un roman que je recommande chaleureusement. 
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Centre hospitalier de Montfavet – Avignon, établissement public de santé mentale – Philippa dite Lili Paoli, voyage dans la voiture avec son mari Hector, et va y être internée. Les reproches de son époux : elle fume, elle boit et terrorise les enfants. Car Lili est addicte aux barbituriques, dont le Gardénal et aux benzodiazépines ; avec aussi une consommation importante de whisky...Difficile dans cette situation de ne pas y remédier.

Comment une femme peut-elle en arriver là ?

Le déclencheur, Hector, imbu de lui-même et surtout préoccupé presque uniquement par son métier, kinésithérapeute. Elle ressent avec angoisse son attitude arrogante, agressive voire méprisante. Elle relate dans des écrits, lors de son enfermement, l'inéluctable escalade dans l'incompréhension de son mari. Aussi elle utilise l'échappatoire de l'écriture, car dans ces murs, on ne soigne pas, on dissimule la souffrance avec des piqures et des sangles ! Elle sait avec intuition, qu'une colère dévore celui qui la ressent bien avant de frapper celui contre qui elle est dirigée.

Elle sera rongée par l'anxiété et l'envie de ne plus exister ; d'autant qu'elle a de plus en plus de mal à gérer les difficiles relations avec son mari et ses enfants.

Un livre ? Un document ? Il est certain que ce récit se révèle très émouvant, doté d'une grande sensibilité dans son écriture. Enfin, la condition des femmes est évoquée, car il existait un carcan à l'époque pour prendre des décisions et faire face à l'hégémonie masculine, citons : la loi de 1965 à travailler sans l'accord du mari ainsi que d'ouvrir un compte.

Mais je retiens cette phrase, de " philippa Motte " qui nous concerne tous a priori : " Nous avons tous une folie, la nôtre, même si elle n'est pas visible. ".

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Un petit coup de coeur pour ce livre, qui pourtant n'a pas grand chose de drôle. Mais, l'immersion dans une époque, avec la pauvre vie de Philippa est tellement bien décrite, avec une écriture très cinématographique, que l'on ne peut que se laisser happer par cette atmosphère.
Une femme folle ou une femme libre, finalement, ce n'est qu'une question d'époque, hélas !
Une jeune fille quitte sa Corse natale, avec la tête pleine de rêves, mais malheureusement, ceux-ci ne sont pas admis ou mal vu pour les femmes en France dans les années 1960.
Et c'est là qu'on se rend compte de tout le parcours accompli par nos mères et grands-mères pour gagner une reconnaissance et une égalité, et on ne peut que les en remercier. A nous, maintenant, Mesdames, de poursuivre leurs combats.
Même si ce livre est clairement féministe, il ne s'agit pas d'un manifeste peu digeste, mais d'un beau témoignage très poignant.
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« de toute façon, tu ne peux pas travailler ailleurs sans mon autorisation et je ne te la donnerai pas. » Dès ce moment là, la vie a ressemblé à une fête chez le voisin à laquelle je n'étais pas invitée.

Philippa (Lili) née en 1931, originaire d'une région corse hautement patriarcale … Mariée en 1954 à un homme manipulateur … Internée sur la demande de ce dernier en 1969, à l'hôpital psychiatrique de Montfavet, pour comportement violent …

Mère de trois enfants, sa docilité et sa passivité vont finalement se transformer en une colère agressive doublée d'une douleur sourde. À L'hôpital, Lili va se confier à Antonin, un malade avec qui elle sera très complice. Sur place, elle va tenir un journal, y relatant ses souvenirs d'enfance notamment. Journal que retrouvera sa propre petite fille (prénommée Philippa comme elle) bien des années plus tard …

Un roman particulièrement poignant sur la difficulté à vivre avec les autres (et avec soi-même) à supporter la nature humaine et les aléas de la vie. L'écriture est sobre et efficace. (L'auteure sait de quoi elle parle, ayant été frappée par la dépression et la bipolarité à l'âge de vingt-ans. Ce sont plusieurs hospitalisations en milieu psychiatrique qui ont été autant de facteurs révélateurs d'une vocation professionnelle et d'un engagement auprès de personnes souffrant également de troubles psychiques …)

Un gros coup de coeur que cette très belle fiction-témoignage !
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⭐️⭐️ADORÉ ⭐️⭐️
Ce roman est juste magnifique !!!
Je ne l'ai pas lâché, lu d'une traite.
Un roman inspiré de l'histoire familiale de Philippa. Il a fait écho en moi, il m'a bouleversée.
⭐️
Mention spéciale pour la sublime photo de famille.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Encore une histoire de femme et bien oui j'aime beaucoup ce genre de lecture, rien n'est simple pour elles, tout est combat ou presque. Ici c'est l'histoire de Lili que son mari fait enfermer dans un hôpital psychiatrique, pour les bonnes raisons ? c'est à dire à cause de troubles de la personnalité ? rien n'est sûr ... je vous laisse découvrir son histoire, ce roman est court alors il ne faut pas trop en dire.

J'ai aimé le personnage de Lili qui enfermée dans un hôpital psychiatrique aura un regard bienveillant envers les autres patients qui l'entoure et qui sauront eux aussi lui apporter du positif. C'est à l'hôpital psychiatrique qu'elle commencera à écrire son journal intime dans lequel elle consignera tout, son histoire familiale, sa vie de jeune fille en Corse où tout se sait et tout se tait, sa première histoire d'amour, jusqu'à son mariage avec Hector, Corse également mais qui vit en métropole, elle y confiera aussi son amour pour ses enfants, sa difficulté à leur montrer et d'autres secrets qui expliquent son comportement.

Un chouette petit roman sur la transmission consciente et inconsciente qui parfois rejaillit de façon négative sur les générations suivantes et qui grâce au petit carnet de Lili où les secrets seront dévoilés, l'héritage inconscient sera brisé
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*lecture terminée*

le jour où ma mère m'a tout raconté de @philippa_motte publié aux éditions @harpercollinsfrance.

Dans les années 1950, Philippa alias Lili est contrainte par son mari d'aller en internat psychiatrique. Elle va y faire de superbes connaissances et surtout elle va revenir sur sa vie pour comprendre comment elle a fait pour en arriver là.
Portrait d'une femme fragilisée et incomprise par les autres.

C'est un roman très court mais percutant, incisif et poignant. L'auteure rend hommage à sa grand-mère, une femme incomprise et blessée par les autres. Par ce roman, l'auteure dénonce les idéaux de l'époque et ses codes à respecter, l'avortement forcé, la dépression, l'alcoolisme, le deuil, la tromperie, les relations familiales, les relations entre mari et femme, l'emprise du mari sur la femme...
Elle parle également de l'amour qu'une maman a pour ses enfants mais qui n'arrive plus à le montrer.
Ce roman est vraiment bouleversant et montre le quotidien de femmes de l'époque, qui n'avaient pas vraiment leurs mots à dire et qui étaient soumises aux idéaux de l'époque.

En ce jour qui rappelle les droits de la femme ce roman est vraiment parfait et nous montre l'évolution du genre féminin.

Tu l'as lu? Il pourrait te tenter ?

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