L'auteure fait revivre sous nos yeux les maçons migrants de la Haute-Marche (alias la Creuse aujourd'hui) au XVIIIe siècle en menant une analyse sous toutes les dimensions: globale (quels métiers, quelle démographie,....), locale (le cas de la paroisse de Banize en Haute-Marche, la vie à Paris pour les ouvriers migrants au travail, après le travail).
Cette migration annuelle, générée par la nécessité de ramener de l'argent des campagnes pour payer les impôts élevés du royaume, se poursuivra jusqu'au XXe en changeant de forme. Les principales professions de migrants sont maçons, scieurs de long, tuiliers puis cochers, taxis, cimentiers,...). Leur vie était dure, frugale et dangereuse.
Après une période d'émigration saisonnière d'une vingtaine d'années, le migrant restait au pays et reprenait la charrue à plein temps. D'autres ne revenaient pas et faisait souche dans plusieurs régions de France. Bien que particulièrement érudite cette thèse se lit facilement.
Commenter  J’apprécie         20
L'auutrure nous fait revivre la vie des macons de la creuse au temps de la revolution francaise,un livre richement documente et tres agreable a lire.Le cote professoral n'est pas trop marqué et le livre se lit comme un roman et non comme une thèse de faculte auquel le theme aurait pu le faire pencher.Un bel ouvrage a decouvrir.
Commenter  J’apprécie         00