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Citations sur Amie de ma jeunesse (27)

Je me rappelle avoir vu une lettre qui commençait par : Amie de ma jeunesse. J'ignore à qui elle était destinée: elles étaient toutes des amies de sa jeunesse. Je ne me souviens pas d'une seule commençant par Ma chère Flora, que j'admire tant. Je les regardais toujours, essayant de deviner à qui étaient adressées les quelques phrases qu'elle avait écrites. Démunie devant la tristesse, je m'impatientais devant le langage fleuri, cette sollicitation ouverte à l'amour et à la pitié. Elle en aurait davantage (de mon côté, je veux dire) si elle se savait se retirer avec dignité au lieu de chercher sans cesse à projeter son ombre blessée.
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La beauté de Matilda, à l'origine de ces élucubrations, était typique du genre princesse captive. Cheveux longs châtains aux reflets mordorés, ondulés, flottant sur ses épaules, on les aurait qualifiés de blonds à l'époque qui précéda le règne des blondes artificielles les plus osées. Peau rose et blanche, grands yeux bleus tendre. "Le lait de l'humaine tendresse" était l'expression qui venait mystérieusement à l'esprit de Joan dès qu'elle pensait à Matilda, sa peau, sa beauté, bref tout en elle avait bien quelque chose de laiteux. de laiteux, de frais, de tendre. Et aussi quelque chose de stupide, peut-être. Un nuage de tendresse, un voile de stupidité n'estompent-ils pas les blonds attraits de ces princesses de conte de fées? Ne retrouve-t-on pas en elles un air de sacrifice involontaire, de bienveillance impuissante? Tout cela apparut chez Matilda vers douze ou treize ans. L'âge de Morris. Dans la salle de classe de Morris. Mais elle se débrouillait très bien là-bas, ce qui tendait à prouver qu'elle n'était pas du tout stupide. Elle avait la réputation d'être une championne en orthographe.
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A la ferme, les choses allaient mal. L'eau du puits n'était pas potable.
Barbara, une fois qu'elle avait fini, prenait une douche et faisait son apparition dans le jardin, pieds nus, ses jolis orteils encore mouillés, jambes nues, sentant le savon au citron.
Victor abandonnait sa chaise longue et allait s'allonger sur l'herbe. Ils levaient la tête, essayant de repérer un satellite.
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Il semblait qu'elle voulait être beaucoup plus comme tout le monde. Elle commença à se maquiller, arborant un rouge à lèvre écarlate qui soulignait les contours de sa bouche. Elle se mit à s'habiller comme les filles de son âge, jupes-fourreaux longues et fendues, chemisiers à lavallière, ballerines pieds nus. Aurait-elle mis du vernis sur ses jolis ongles d'orteils ?
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Que lisait Flora ? Des récits sur la vie en Écosse – pas des classiques. Des récits dans lesquels on parlait de bambins et de grands-mères loufoques. Le seul titre dont ma mère se souvenait était Le Petit Macgregor. Elle avait du mal à suivre, à rire quand Flora gloussait ou quand Ellie poussait ses petits cris, car presque tout le récit était en dialecte écossais ou, sinon, il était lu avec cet accent à couper au couteau. Ma mère était étonnée que Flora y arrive, car ce n’était pas sa façon de parler habituelle.
(Mais n’était-ce pas ainsi que Robert parlait ? Sans doute est-ce pour cette raison que ma mère ne rapporta jamais ce qu’aurait pu dire Robert, ne le fit jamais entrer en scène. Il doit avoir été là, il doit avoir été assis dans un coin de la pièce. On ne chauffait que la pièce principale de la maison. Je le vois, toison noire, épaules carrées, fort comme un cheval de trait et doté de ce même genre de beauté ténébreuse, entravée.) Alors Flora disait : « Assez de ça pour ce soir. » Elle prenait un autre livre, un vieux bouquin écrit par un de leurs pasteurs. Il y était question de choses dont ma mère n’avait jamais entendu parler. Quelles choses ? Elle n’aurait su le dire. De tout ce qu’il pouvait y avoir dans leur religion désuète et effarante. Deux pages suffisaient à aider Ellie à s’endormir, ou, du moins, à faire semblant de dormir.
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Les gens sont curieux. Du moins certains le sont. Ils éprouveront le besoin d’aller au fond des choses, si banales soient-elles. Ils feront le rapprochement.
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On peut faire l’amour à la va-vite, si besoin est, mais pour une bonne dispute il faut avoir tout son temps.
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Elle se mit à s'habiller comme les filles de son âge, jupes-fourreaux longues et fendues, chemisiers à lavallière, ballerines pieds nus. Aurait-elle mis du vernis sur ses jolis ongles d'orteils ?
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Elle essaya d’abord de se mettre bien avec ma mère, comme si, chez ces rustres, elles étaient alliées de naissance. À les entendre parler on leur aurait donné peu près le même âge, deux femmes ayant de la classe, quelque chose dans le crâne, qui ne passaient pas à côté d’un bon moment et avaient des idées modernes. Elle proposa d’apprendre à ma mère à conduire la voiture. Elle lui offrit des cigarettes. Ma mère était davantage tentée par le volant que par les cigarettes. Elle refusa toutefois ; non, elle attendrait que son époux lui apprenne. Audrey Atkinson fronça ses sourcils saumon, ce qui rendit furieuse ma mère qui s’abritait derrière Flora. Elle détestait la garde-malade bien plus encore que Flora…
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Parce qu’une fille qui dit certaines choses, c’est pas comme si c’était un homme qui les disait. Pareil pour une femme ivre. Une femme qui se soûle ou qui dit des choses sales, elle a tôt fait d’avoir des problèmes.
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