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Citations sur L'étrange bibliothèque (67)

L'embêtant, avec les labyrinthes, c'est qu'on ne saura qu'à la fin si l'on a choisi le bon chemin ou pas. Et si en fin de compte on s'est trompé, il est en général trop tard pour repartir en arrière et recommencer. C'est le problème avec les labyrinthes.

p62
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La bibliothèque était beaucoup plus silencieuse qu'à l'ordinaire.
Mes souliers neufs en cuir émirent des bruits secs et craquants quand je marchai sur le sol revêtu de lino gris. J’avais l'impression qu'il ne s'agissait pas de mes propres pas. Il me faut toujours pas mal de temps, il est vrai, pour m'y habituer au bruit de mes chaussures neuves. (p. 7)
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Je frappai à la porte, un toc-toc parfaitement ordinaire, pourtant résonnèrent alors partout alentour des échos sinistres, comme si j'avais cogné à la porte de l'Enfer à l'aide d'une batte de base-ball. Je me retournai, pris d'une forte envie de m'en aller et de rentrer chez moi. Mais je ne m'enfuis pas. J'étais discipliné. Quand on a frappé à une porte, on doit attendre qu'on vous réponde. (p.9)
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La fillette ne répondit rien. Elle se contenta de s'approcher de moi et de me donner un petit baiser sur la joue. Puis, de nouveau, elle disparut par la porte à peine entrouverte. Je m'assis sur le lit et restai un long moment tout étourdi. Son baiser m'avait totalement bouleversé, au point que je ne pouvais plus penser à rien. Et puis, dans le même temps, mon angoisse se transforma en une angoisse qui n'était plus véritablement angoissante. Et toute angoisse qui n'est pas spécialement angoissante, au bout du compte, c'est une angoisse sans importance. (p.45 46)
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Vous ne pourriez pas me laisser m’échapper d’ici secrètement ?
- Ah non, c’est impossible. Si je faisais une chose pareille, comme châtiment, je serais enfermé dans un pot à chenilles. Je serais calfeutré dans une grande jarre en compagnie de dix mille chenilles durant trois jours.
- Oh, quelle horreur, m’écriai-je.
- C’est pourquoi je ne peux pas te laisser partir d’ici. Même si je suis vraiment désolé pour toi.
(p.29)
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Dans la pièce, il y avait une petite table ancienne derrière laquelle était assis un vieillard de taille modeste. Son visage était constellé de minuscules taches noires, on aurait dit des mouches. Il portait des lunettes aux verres aussi épais que des loupes. Il était chauve, mais pas totalement, car il lui restait des touffes de cheveux blancs frisottés, plaquées sur les côtés de son crâne. Le tableau évoquait une montagne après un violent incendie de forêt.
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La nuit de la nouvelle lune se manifesta furtivement, sans bruit, comme un dauphin aveugle.
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"Quoi ? Cela arrive dans toutes les bibliothèques ?
- Si elles se contentaient de fournir des connaissances pour rien, quel serait leur bénéfice ?
- Oui, mais tout de même, je trouve que c'est dépasser les bornes que de vous découper le crâne à la scie et de vous aspirer le cerveau !"
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« Dites, M. l’homme-mouton. La jolie petite fille qui est venue un peu plus tôt, qui est-ce ?
— De qui parles-tu ? Une jolie petite fille ?
— La fillette qui m’a apporté mon dîner.
— Ah, ça… c’est bizarre, répondit l’homme-mouton, l’air étonné. Voyons, ton dîner, c’est moi-même qui te l’ai apporté ! À ce moment-là, tu étais endormi dans ton lit. Et comme tu peux le voir, je suis un homme-mouton, pas une jolie petite fille. »
Avais-je rêvé ?
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La fillette posa doucement un doigt sur sa bouche délicate. Je me tus à l'instant.
"L'homme-mouton a son monde d'hommes-moutons. Moi, j'ai mon monde. Et toi, le tien. N'est-ce pas ?
- Oui, sans doute.
- On pourrait dire aussi que même si je n'ai pas d'existence dans le monde de l'homme-mouton, cela ne signifie pas que je n'ai aucune existence.
- En somme..., commençai-je. Tous ces mondes différents se retrouvent mêlés ici. Ton monde, le mien, celui de l'homme-mouton. Parfois ils se chevauchent. Et parfois, non. C'est ce que tu veux dire ?"
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