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Critique de argali


Comme dans son premier roman « Accabadora », Michela Murgia nous offre ici une chronique de la vie villageoise. L'histoire se passe toujours en Sardaigne, vers 1985, mais elle est plus légère que la précédente.

Dès le prologue, petit bijou de poésie et de tendresse, nous sommes plongés au coeur du sujet. A travers trois gamins d'une douzaine d'années, nous découvrons leurs jeux, la vie du village, ses habitudes, ses croyances et ses traditions. Maurizio, qui y revient chaque été, en vacances chez ses grands-parents, y partage l'amitié de Franco et Giulio. Il s'émerveille de tout ce qui lui est offert de vivre dans ce village tranquille de pécheurs et d'agriculteurs. Il y conjugue sa vie en « nous » que ce soit le nous de l'enfance et du jeu ou le nous du village unit contre le monde extérieur. Jusqu'à ce qu'un grain de sable vienne faire vaciller cette belle unité.

Inspirée des souvenirs de l'auteur, cette histoire trop courte à mon goût, est une délicatesse à savourer lentement. Tout en tendresse et mots choisis, Michela Murgia nous dépeint une Sardaigne intemporelle, cadre de vie et d'apprentissage de trois garnements au grand coeur. Une Sardaigne où les légendes se racontent le soir à la veillée, où l'amitié a plus de force que les liens du sang, où résident des pactes secrets nés de vraies complicités, un pouvoir normatif issus des premières certitudes communes…

Un bel hymne à l'amitié, drôle et profond.

Je voudrais rendre hommage aussi à la traductrice, Nathalie Bauer, qui a si bien rendu les images et les mots de l'auteur.

Lien : http://argali.eklablog.fr/la..
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