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Elle nous avait enchantés il y a deux ans avec son beau et mystérieux "Accabadora" ancré dans cette Sardaigne où le temps semble s'être arrêté et où les habitants n'oublient rien. Michela Murgia revient en ce début d'année avec une histoire beaucoup plus légère mais qui révèle autant sur la mentalité délicieusement archaïque de cette île.

Le petit Maurizio est fils unique et va être confié par ses parents partis travailler à Ferrare aux grands-parents qui habitent Crabas,le bourg où il a l'habitude de passer les vacances et d'y retrouver ses deux amis, Giulio et Franco. Il va enfin s'y sentir complètement intégré et va pouvoir faire les mêmes bêtises que les autres. Mais ce sont les adultes qui vont s'illustrer : l'évêque ayant décidé de diviser la paroisse en deux, une guerre des processions et autres manifestations vont se préparer...

La Sardaigne de Murgia est probablement à l'image de sa prose : riche, contrastée, envoûtante. On se perd dans les méandres de son île, on se laisse attraper le coeur par ses îliens, on se prend avec elle à rêver de ne penser qu'à la première personne du pluriel, car à Crabas, le jeu remplace le " je". Ce court (trop court) roman délicat et facétieux est une bouffée de bonne humeur et d'enfance. On est entre le Jules Romains des "Copains" et le Giovanni Guareschi de "Don Camillo" !
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Tiré d'une histoire vraie,un beau roman,court,drôle et profond.Le personnage principal Maurizio,12 ans,fils unique,passe ses vacances dans le village de Cabras,chez ses grand-parents en Sardaigne.Avec ses copains,Giulio et Franco Spanu,ils font les quatre cents coups.Dans la Sardaigne profonde,la religion est omniprésente avec sa paroisse et son curé,Giulio et Franco sont enfants de choeur.Un jour,l'annonce de la fondation de la nouvelle paroisse par l'évêque va entraîner une scission profonde dans ce petit pays,entre "Nous" et "Eux".Les trois compères subiront cette division,Franco Spanu devenant enfant de choeur dans la nouvelle paroisse.Est-ce-que l'amitié va y résister?La réponse dans le livre.
La procession de Pâques,qui donne le titre du livre en Italien (l'incontro),mais aussi en français,est l'apogée du livre,magnifique et drôle à lire.
Michela Murgia est née à Cabras.Elle a obtenu avec son premier roman "Accabadora",le prix Page des Libraires en 2011 et le prestigieux grand prix littéraire italien,Premio Campiello en 2010.
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J'ai lu tant de bonnes choses sur Accabadora, le premier roman de Michela Murgia que je n'ai pas eu l'occasion de lire que je me suis ruée sur cette nouveauté, La guerre des saints.
Et je comprends cet engouement en lisant ce si beau prologue sur la comparaison des liens familiaux et des amitiés de l'enfance.
" Que soit toujours béni le respect pour la chair de notre chair, mais la rue et le fait d'avoir joué ensemble offrent aux enfants un lien de parenté plus étroit, qu'ils n'oublieront pas à l'âge adulte."
Même si personnellement, je ne suis pas forcément d'accord sur le fond de cette phrase ( parce que j'ai une famille formidable), l'auteur démontre en quelques pages la véracité de cette affirmation.
Maurizio passe toutes ses vacances chez ses grands- parents, dans le bourg de Crabas en Sardaigne. Fils unique, c'est pour lui l'occasion rêvée et tant attendue de s'amuser avec les garçons des rues voisines. Comme tant d'enfants de cet âge, ils font surtout les quatre cents coups grâce à une imagination renforcée par les histoires contées chaque soir par les vieux de Crabas.
L'auteur nous plonge vraiment grâce à ses fines descriptions dans l'ambiance chaude des rues de ce bourg. Ici, la religion rythme la vie sociale par la commémoration de nombreux saints et l'importance de la paroisse de Santa Maria.
Les petites aventures rapprochent les trois jeunes garçons, Maurizio, Giulio et Franco jusqu'à ce que l'unité de Cabras soit remise en cause par la décision de scinder la communauté en deux paroisses.
Rivalités, bassesses des adultes qui influencent tous les habitants, même les enfants.
Pourtant, ils se révèlent souvent plus intelligents que certains adultes.
Quel dommage que ce roman soit aussi court.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Comme dans son premier roman « Accabadora », Michela Murgia nous offre ici une chronique de la vie villageoise. L'histoire se passe toujours en Sardaigne, vers 1985, mais elle est plus légère que la précédente.

Dès le prologue, petit bijou de poésie et de tendresse, nous sommes plongés au coeur du sujet. A travers trois gamins d'une douzaine d'années, nous découvrons leurs jeux, la vie du village, ses habitudes, ses croyances et ses traditions. Maurizio, qui y revient chaque été, en vacances chez ses grands-parents, y partage l'amitié de Franco et Giulio. Il s'émerveille de tout ce qui lui est offert de vivre dans ce village tranquille de pécheurs et d'agriculteurs. Il y conjugue sa vie en « nous » que ce soit le nous de l'enfance et du jeu ou le nous du village unit contre le monde extérieur. Jusqu'à ce qu'un grain de sable vienne faire vaciller cette belle unité.

Inspirée des souvenirs de l'auteur, cette histoire trop courte à mon goût, est une délicatesse à savourer lentement. Tout en tendresse et mots choisis, Michela Murgia nous dépeint une Sardaigne intemporelle, cadre de vie et d'apprentissage de trois garnements au grand coeur. Une Sardaigne où les légendes se racontent le soir à la veillée, où l'amitié a plus de force que les liens du sang, où résident des pactes secrets nés de vraies complicités, un pouvoir normatif issus des premières certitudes communes…

Un bel hymne à l'amitié, drôle et profond.

Je voudrais rendre hommage aussi à la traductrice, Nathalie Bauer, qui a si bien rendu les images et les mots de l'auteur.

Lien : http://argali.eklablog.fr/la..
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Maurizio, fils unique, va chaque année passer les vacances d'été chez ses grands-parents, à Crabas, un village sarde. C'est là qu'il s'est créé une fratrie avec Giulio et Franco Spanu, ses copains. C'est là aussi qu'il a appris à dire "nous" quand il interroge ses amis, parce que ce "nous" est l'appartenance à la communauté de Crabas.
Donc, chaque année, il renouvelle ses aventures estivales : chasse aux oiseaux aquatiques, course dans les rues du village, partie de cache-cache, écoute des histoires par les vieux villageois, participation aux nombreuses fêtes religieuses car à Crabas, les habitants vivent au rythme des cloches et des nombreux saints à honorer.
Mais voilà que la création d'une seconde église va bouleverser l'harmonie du village. Comment partager le village en deux paroisses ? Comment célébrer les fêtes religieuses ? Comment se répartir les enfants de choeur, comme Giulio et Franco ? Comment diviser ce "nous" ?
Car il est évident que certains nous, vont devenir eux, les autres !

S'ensuit alors une confrontation entre les deux paroisses, entre les deux curés (digne de Peppone et de Don Camillo). Et ce sont les enfants de choeur, "ceux qui ont joué dans la même rue" qui mettront fin au conflit parce que l'amitié est plus forte que tout.

Très beau et court roman de Michela Murgia, qui révèle la puissance de l'amitié née dans les jeux d'enfants.
"C'est ainsi qu'on entend dans les bars certains adultes, des hommes mille fois faits et défaits par la vie, se vanter encore des liens que la rue de leur enfance a créés entre eux -nous avons partagé le jeu- comme s'il s'agissait d'un pacte respecté."
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Petit livre sur un village en Sardaigne où habitent les grands parents de notre héros de 12 ans. Il y passe tous ses étés avec ses deux meilleurs amis avec lesquels il fait les 400 coups.
Tout pourrait bien se passer dans ce petit village s'il n'avait pas été décidé de construire une deuxième église avec donc un deuxième curé. Et là, sans mauvais jeux de mots, la querelle de clochers commence dans le village entre ceux qui restent fidèles à la première église et ceux qui se rallient à la nouvelle.
Un des amis du héros rejoint cette nouvelle église.
Et "la guerre des clochers" atteindra son apothéose lors de la procession de Pâques.
Livre sympathique, bien écrit et agréable à lire.
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Lu en rentrant de Crabas où se déroule le roman qui s'ouvre comme le récit des vacances d'un enfant Maurizio dans un village sarde au bord de la lagune en 1985-1986. Village de pêcheurs où les grands événements sont les processions au saint Patron Pedru. les enfants désoeuvrés en vacances se livrent aux occupations de leur âge, piègent les oiseaux à la glue, ou chassent avec leurs frondes, exercent une opération punitive contre une troupe de rats, sont enfants de choeur à la messe...
C'est joliment raconté. On sent vivre le village, avec les odeurs de poisson grillé, ses vieillards sur le pas de leur porte...les légendes que colportent les vieilles...
Le roman prend une autre tournure au chapitre 6 (le livre en fait 10) quand une querelle de clochers se déclare à propos de la fondation d'une nouvelle paroisse qui divise le village. Ici, commence la Guerre des saints qui a donné son nom au roman. les enfants sont témoins des querelles des adultes. Ils y participent à leru façon. la comédie légère se termine en farce bouffonne. le lecteur sourit pour finir par pouffer bruyamment à la fin.
un livre à emporter avant un voyage en Sardaigne. une lecture réjouissante pour s'évader!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Sarde, c'est encore sur son île natale que Michela Murgia va situer sa courte –trop courte-histoire. Nous sommes dans les années 80, trois gamins passent leur été en Sardaigne. Ils sont insouciants, servent plus ou moins pieusement la messe, se laissent aller à leurs fantaisie, et leurs petits délires bien sympathiques.
La quiétude sera vite perturbée par l'annonce d'une seconde paroisse. La bisbille ne tarde pas à s'installer.
Si c'est toujours avec grand plaisir que l'on repart en terre Sarde à la rencontre des traditions et coutumes de l'île ; si l'écriture de Michaela Murgia est toujours aussi agréable à lire. Je reste cependant sur un goût d'inachevé assez conséquent, qui à mon sens tient à brièveté de l'ouvrage. Ce roman, qui à l'origine n'était qu'un simple récit d'un évènement local me laisse un sentiment d'écriture dans l'urgence. Tout cela aurait largement mérité que Michela Murgia prenne davantage le temps d'installer son histoire, qu'elle s'attarde davantage sur ses personnages et les coutumes de ce village.
Si accabadora avait su me séduire par sa poésie, et la profondeur de son sujet, il aura manqué à la guerre des saints et ses querelles de clocher un côté humoristique, et sarcastique parce justement tout va trop vite.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Retour en Sardaigne. Après Accabadora, Michela Murgia revient avec un livre lumineux dont l'écriture limpide donne du relief à un genre très apprécié par les auteurs italiens, le roman d'initiation (voir Je n'ai pas peur, par exemple, d'Ammaniti). L'amitié, entre trois jeunes garçons, qui sera mise à rude épreuve, et l'appartenance à une communauté, celle d'une petite ville sarde, sont les composantes principales de ce court ouvrage. Avec, en point d'orgue, un début de guerre de religion, une vraie querelle picrocholine, croustillante à souhait. L'humour, c'est nouveau chez Murgia, se marie bien avec les rites, les lois, les histoires et les fantômes qui peuplent le livre. Auquel on ne peut reprocher qu'une chose, mais de taille, sa trop grande brièveté (115 pages). Dites, Michela, excusez cette familiarité, vous ne pourriez pas faire un peu plus long, la prochaine fois ? C'est une telle frustration !
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J'ai choisi ce livre sans vraiment savoir à quoi m'attendre et je me suis retrouvée avec un vrai bonbon entre les mains. Un bonbon qui pétille et qui fait briller les yeux.

L'action se passe au milieu des années 80. Maurizio passe ses étés chez ses grands-parents qui habitent un petit village au coeur de la Sardaigne. Chaque année, il retrouve deux copains et les compères font les 400 coups. La première partie du livre nous plonge dans ces journées de vacances d'été qui semblent s'étendre jusqu'à ne plus avoir de fin. Tout paraît plus fort, plus intense, plus féerique et en dehors du temps. Je me suis retrouvée avec des souvenirs d'enfance plein la tête.

Ces moments d'insouciance sont troublés par la création d'une nouvelle paroisse au coeur du village. Les habitants se retrouvent alors divisés en deux entités. le "nous" vole en éclat. le voisin devient, du jour au lendemain, un "étranger". A l'ambiance insouciante succède une ambiance pesante. Tout le monde se regarde en chien de faïence et tout est prétexte à la provocation. Même notre groupe d'amis se retrouve impacté puisque l'un deux fait maintenant partie de la nouvelle paroisse. du jour au lendemain tout est devenu différent...

J'ai adoré la manière dont l'auteur raconte cette histoire tirée d'une histoire réelle (l'auteur s'est inspirée de l'étude de l'anthropologue Benedetto Caltagirone "Identités sardes. Une enquête ethnographique."). J'ai particulièrement apprécié la touche d'humour qu'elle utilise pour relater cette histoire qui relève de l'absurde. Cette très agréable lecture m'a permis d'avoir le sourire aux lèvres pendant tout le temps qu'elle a duré. J'ai aimé me retrouver plongée en enfance (peut-être parce que je me suis retrouvée dans cette enfance des années 80 où tout paraissait possible et simple) et j'ai aimé l'histoire de ce village. Bref, un vrai coup de coeur !
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