AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 32 notes
5
6 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Coïncidence (ou pas), j'ai lu "La Ville peu de Temps après" peu de temps après "Station Eleven" de Emily St. John Mandel. Et ces deux romans postulent la même chose: une pandémie, une extinction quasi totale de l'humain, puis la subsistance d'une poignée d'entre eux. le parallèle ne s'arrête pas ici: les deux autrices opposent les artistes misant sur l'utopie et la subsistance de la culture, aux survivalistes qui ne voient dans le retour du vivant qu'un danger à dompter.

Ceux-ci sont la principale menace dans le San Francisco post-apo de Pat Murphy: un chef militaire se verrait bien réunifier le continent américain sous la bannière étoilée. Les artistes qui y survivent en paix dans une société égalitaire gouvernée par le street-art, la sculpture de lumière ou la robotique sans autre but que son élégance, ne se sentent pas d'humeur coopérante...

Dans cette dramaturgie déboule une jeune femme née juste après la catastrophe. Elle ne connaît rien du monde d'avant, si ce n'est que sa mère (forcément) l'a habité. Les deux vivent en quasi autarcie, dans la campagne. Et quand sa mère meurt, l'héroïne (qui n'a pas de nom) part à la recherche de son passé et chevauche jusqu'à San Francisco. Où il y aura forcément des révélations...

Le pitch est classique, les personnages secondaires pas excessivement fouillés mais tiennent la route. le style est sans fioriture, efficace. Bon point: le renversement du cliché où la campagne serait terre d'accueil hors d'une urbanité devenue hostile.

Les deux premières parties m'ont déçu. Il faut dire que la personnage principale a peu de corps puisqu'elle ne connaît rien à rien. La suivre dans ce San Francisco utopique et baba est laborieux. Dommage parce qu'il y a du décor et quelques idées pour affermir un peu le socle du récit et de l'univers, traité comme une déambulation dans un musée à ciel ouvert peuplé d'installations artistiques de bric et de broc. Relevés çà et là d'un peu de philosophie pacifiste post-guerre-froide.

Par contre, le jeu de guerre final est palpitant. Et le mot "jeu" a ici tout son sens.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Les filles sauvages

Quel est le vrai nom de la reine des renards ?

Renarde
Sarah
Oursonne
Joan

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Les filles sauvages de Pat MurphyCréer un quiz sur ce livre

{* *}