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Critique de florigny


Une fois encore, je me suis obstinée, en espérant de tout mon coeur retrouver le Valentin Musso de ses débuts qui a enchanté ma vie littéraire avec ses romans historiques, intelligents, documentés, bien écrits. Pour mémoire, je rappelle Les cendres froides ou le murmure de l'ogre. Et puis patatras... Plus il avance dans sa carrière, moins ses romans sont bons. Dans mon obscurité n'échappe pas à cette lente mais durable baisse de qualité.

Valentin saupoudre : quelques citations latines ou grecques de base (« connais-toi toi même », on dirait du Fabrice Midal), des histoires drôles ; il enfonce quelques portes déjà largement ouvertes sur la psychologie, la cécité. Il ne saurait oublier naturellement quelques références cinématographiques, une sorte de marque de fabrique, plaquées deci-delà en dépit du bon sens. La seule qui m'est venue à l'esprit au cours de cette lecture c'est Seule dans la nuit, de Terence Young, sorti en 1967, avec l'inoubliable Audrey Hepburn, mais bizarrement Valentin ne l'évoque pas, il y a pourtant d'étonnantes similitudes avec son intrigue. Je ne dis rien de plus pour ne pas déflorer le thème.

Aucune surprise, aucune sympathie pour aucun des personnages, des adolescents stéréotypés et une fliquesse qui en 2 intuitions irréalistes et en électron libre règle un cold case vieux de 7 ans. Les dialogues sont sculptés à la hache, attendus, et le style est d'une platitude confondante. Si je peux me montrer indulgente envers des premiers romans ou de jeunes auteurs en quête de reconnaissance, il ne m'est pas possible d'admettre qu'un professeur de lettres agrégé s'exprime de cette manière : « Les choses ne disparaissent pas parce qu'on ne les voit plus ou ne les entend pas ». Quelles choses ? « On décide des choses. ». Ah des choses se décident, bon... « Ma tante et ma mère ne s'entendaient pas si bien que ça ». Pas si bien que quoi ? Et enfin un dernier pour la route : alors qu'Emma essaye une robe dans une cabine de magasin, sa copine s'exclame « Cette crêpe... et cette dentelle ... » Mais non Valentin, les vêtements d'Emma ne sont pas tissés en farine de sarrazin, fourrés à l'andouille de Rennes. S'agissant d'un tissu, on dit « du crêpe » et ce qui fait le bonheur du 4 heures des enfants se nomme « une crêpe ». Je résume : un crêpe de Chine et une crêpe complète. Ne me remercie pas, paye-toi un correcteur... J'arrête là pour ne pas t'accabler, c'est toi qui es agrégé, pas moi.
Allez tout juste la moyenne, mais reprends-toi, tu mérites tellement mieux...
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