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Critique de sylviedoc


Un roman découvert tardivement (il est paru en 2011), un peu parce que je m'étais un peu stupidement arrêtée au patronyme de l'auteur. Mais il n'est jamais trop tard pour bien lire ! J'ai emprunté ce roman juste avant le confinement dans un restaurant colmarien qui propose plein de livres à emprunter dans des paniers et des étagères disposés un peu partout dans l'établissement, une initiative que je salue. J'espère au passage qu'il n'aura pas trop souffert du confinement et pourra rouvrir bientôt...
L'histoire se déroule sur deux périodes : en 1999, Aurélien Cochet (le narrateur) découvre suite au décès de son Abuelo (grand-père) une part douloureuse de l'histoire de sa famille, dont il n'avait jusque-là rien soupçonné. Parallèlement, Nicole Brachet, une octogénaire discrète, est sauvagement assassinée chez elle, alors même qu'une série de "home-jacking" a eu lieu dans la même région. le lieutenant Franck Launey enquête, à la gendarmerie deChâlons-en-Champagne.
L'autre période se déroule sur quelques chapitres intercalés entre ceux concernant la famille Cochet ou l'enquête et prend place dans les années 1940, au moment où les persécutions contre les juifs montent en puissance, notamment à Paris où vit la famille Weil. Elie, le père, va tout faire pour mettre sa fille Sarah, âgée de 19 ans à l'abri. Il va trouver une solution inédite...
Les trois parties du récit finiront bien sûr par se rejoindre, après de nombreux rebondissements.
L'histoire tourne autour des Lebensborn, ces "élevages" de petits aryens nés de femmes sélectionnées pour leur type racial (mais pas toujours allemandes), fécondées par des officiers nazis. Ces enfants étaient destinés à être adoptés dans de "bonnes" familles, dévouées au fuhrer, et qui leur assureraient l'éducation adéquate...
Le lebensborn évoqué dans "Les cendres froides" est fictif, cependant plusieurs de ces établissements ont été implantés hors Allemagne, dont un en France. le sujet a été peu traité, mais l'auteur s'est visiblement bien documenté. Beaucoup d'enfants nés de ce système n'en n'ont jamais rien su, et à l'heure actuelle il n'en reste sans doute pas beaucoup. C'est un thème qui m'intéresse parce que l'histoire de ma famille a été profondément influencée par cette guerre, mais aussi parce que j'avais fait découvrir le roman "Max", de Sarah Cohen-Scali à des élèves de 3ème et de 2nde, ce qui avait donné lieu à des débats passionnés.
Globalement j'ai apprécié les intrigues et la façon dont elles progressent simultanément. On ne s'y perd pas, c'est bien écrit, la progression est bien menée. J'ai eu un peu de mal avec certains personnages féminins que j'ai trouvés irritants (je ne peux pas en dire plus), et une intrigue sentimentale m'a parue superflue. Un bon moment, juste un peu court !
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