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Soulanges, Marne, 1999. Nicole Brachet, une octogénaire, est retrouvée chez elle morte et ligotée. Les gendarmes pensent à un cambriolage mais les indices ne vont pas dans ce sens. le mystère est entier : qui en voulait à la vieille dame au point de la tuer et de mettre sa maison sens dessus dessous?
Non loin de là, et sans rapport apparent, Aurélien Cochet vient de perdre son grand-père, "Abuelo", un homme qu'il admirait et qui lui avait transmis la passion du cinéma. Il se rend dans la demeure familiale afin d'aider Alice, la compagne du vieil homme à faire le tri dans ses affaires. C'est surtout sa collection de films qui intéresse le jeune professeur en classes préparatoires de cinéma et d'audiovisuel. Des centaines de bobines attendent d'être exhumées pour connaitre une nouvelle jeunesse. Dans ce fatras sans nom, un carton attire l'attention d'Aurélien, il contient une vieille bobine datant d'avant 1950 et un post-it avec un nom et un numéro de téléphone. Au visionnage, Aurélien découvre son grand-père, jeune, entourée de grandes blondes enceintes ou pouponnant des nouveaux-nés et, à l'arrière-plan, un grand drapeau orné d'une croix gammée. Pour le petit-fils aimant et admiratif, c'est la douche froide. Pour lui, Abuelo était un héros, un ancien combattant, un résistant! Quitte à voir s'effondrer toutes ses certitudes, Aurélien décide de savoir. Il appelle le numéro et fait la connaissance d'une jeune universitaire, Hélène Tournier. Elle connaissait Abuelo et l'avait contacté dans le cadre de son travail sur les Lebensborn, ces maternités modèles où les nazies ambitionnaient de perpétuer la race aryenne pure. Ensemble, ils vont déterrer des secrets bien gardés et se mettre en danger...


Si je ne crie pas au chef-d'oeuvre, c'est bien parce que je sais me tenir! Mais ce n'est pas l'envie qui manque tellement j'ai succombé aux charmes de l'écriture de Valentin MUSSO. Il fait la preuve qu'on peut écrire un polar et tout de même soigner son style. Sa langue est belle, travaillée sans être pédante, très agréable. Mais il n'a pas privilégié la forme sur le fond. Il sait aussi tenir son lecteur en haleine jusqu'au bout. Il mêle la petite et la grande histoire avec brio et nous fait découvrir un pan méconnu de la seconde guerre mondiale en concentrant son intrigue autour des Lebensborns, les maternités-modèles nazies dont une était implantée en France. Ce n'est pourtant pas un roman historique uniquement, le suspense est bel et bien présent. MUSSO plonge ses personnages dans le passé, la guerre, les lois anti-juives. On va suivre Aurélien dans sa quête de la vérité en 1999, la famille Weil dans la France de 1940, le grand-père médecin, ses activités, ses secrets. Peu à peu, les pièces d'un puzzle savamment imaginé se mettent en place jusqu'à la fin habilement amenée.
Une histoire prenante, émouvante, des secrets de famille, des personnages tourmentés par leur destin, une totale réussite pour un auteur très prometteur.
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Aussi bizarre que cela puisse vous paraître, il ne me serait spontanément jamais venu à l'esprit de lire un Musso même si, j'en conviens, Valentin n'est pas responsable d'avoir pour frère un certain ... Guillaume.
C'est donc à la lecture attentive des nombreux billets critiques consacrés au présent roman, généralement très élogieux voire dithyrambiques (dont celui d'une "amie babeliote" toujours de bon conseil et qui, je pense, se reconnaîtra), que je me suis décidé à tenter l'aventure et ... n'en éprouve aucun regret.
Qu'ajouter alors à ce qui a déjà été dit cent fois et beaucoup mieux que par moi comme l'aurait précisé l'ami Boris (Vian) ?
Je la ferai donc courte et synthétique.
Avons-nous affaire à un polar ? un thriller ? un drame familial ? un peu de tout assurément sans que cela soit perturbant encore moins déroutant.
Dès l'entame, l'attention du lecteur est habilement captée, l'intrigue s'avérant solidement charpentée, historiquement bien documentée (les "lebensborn", maternités nazies de sinistre mémoire, dont j'ignorais qu'un centre fut opérationnel en France durant la seconde guerre mondiale).
La structure narrative est de facture assez classique : l'auteur disposant d'emblée le décor, nous présentant progressivement les principaux protagonistes (crédibles, consistants et bien campés) de son récit.
L'écriture est simple, élégante, néanmoins recherchée mais sans formalisme ni afféterie.
Au final, comme beaucoup d'entre vous, j'ai été séduit par le talent de Valentin Musso à nous tenir en haleine sans redondance ni facilité scénaristique et par la pertinence de son propos.
Auteur à suivre.

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Il y a encore quelques semaines, je ne connaissais pas Valentin Musso. Je rattrape donc un certain retard, sans respecter l'ordre des publications, avec ces Cendres froides, deuxième roman policier de l'auteur.
Très bien bâti, fluide, multipliant les changements de plan, ce roman policier historique sait susciter l'intérêt du lecteur. L'essentiel du récit est écrit à la première personne, d'autres chapitres suivent une enquête de la section de recherches de la Gendarmerie de Chalons-en-Champagne, d'autres encore reviennent sur des évènements de la seconde guerre mondiale, et enfin Valentin Musso utilise habilement des lettres d'époque ou d'aujourd'hui pour compléter son récit.

Aurélien Cochet, un professeur de lettres et de cinéma, apprend la disparition de son grand-père qu'il appelait Abuelo. Deuxième décès familial après l'accident mortel dix ans plus tôt de son père. Il rejoint la bâtisse familiale dans la Marne, où l'assaillent des souvenirs d'enfance. Abuelo lui avait transmis le goût du cinéma et conservait une vaste collection de films professionnels et amateurs. En faisant du rangement, Aurélien découvre un film où son grand-père, obstétricien de métier, menait durant la seconde guerre mondiale ses activités dans un manoir dirigé par des militaires allemands : un lebensborn, une de ces maternités où les nazis accueillaient des femmes tombées enceintes suite à une relation avec un soldat ou un SS. Les nazis cherchaient ainsi à constituer leur rêve d'ethnie pure.
Le nonagénaire décédé cachait donc un secret de famille. Aurélien va tenter d'en savoir plus.

Il paraît un peu étonnant que l'éditeur indique dans la quatrième de couverture le sujet du récit, les lebensborn, dans la mesure où le fond du sujet arrive assez tard. Mais bien que le livre soit relativement court, cela n'a pas de conséquences, puisque l'intrigue est suffisamment bien construite pour faire monter le suspense. Les secrets de famille sont au rendez-vous, comme les rebondissement en rafale dans les dernières pages.
Valentin Musso réussit donc son roman, qui revient avec force sur des moments noirs de la seconde guerre mondiale.
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Dans la famille Musso, je demande le frère! Et oui, je ne connaissais pas Valentin.

Nicole a-t-elle été victime d'un "home jacking"? L'enquête est menée par deux policiers, Franck Launay et Emilie Duhamel ; elle va croiser l'investigation d'Aurélien qui questionne le passé de son grand-père. L'enquête personnelle de ce dernier nous amène à un lebensborn; une nursery qui devait permettre à des femmes de "race pure" de donner naissance à des enfants dont les pères (notamment membres de la S.S.) appartenaient à l'élite raciale. La structure se chargeait alors de la germanisation d'orphelins issus de couples mixtes, mais aussi ,par la suite, de celle d'enfants arrachés à leurs parents.

L'intérêt de l'histoire est donc d'en avoir trois en une, toutes aussi passionnantes : celle des lebensborns, celle des secrets d'une famille durant la guerre et celle de l'enquête proprement dite.

Le roman est prenant, son écriture est agréable, elle s'appuie sur les effets des non-dits des histoires de vie. le récit est très réaliste, d'ailleurs l'auteur nous indique en fin d'ouvrage, comme si cela était nécessaire, que c'est une oeuvre de fiction et qu'il n'y a eu qu'un lebensborn en France.
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Première rencontre avec Valentin Musso et si j'ai été conquise par l'écriture, je le suis beaucoup moins par le scénario et les longueurs qui ont gâché ma lecture.

Aurélien perd son grand-père tandis qu'un mois avant une vieille dame est assassinée à son domicile. A priori rien en commun et pourtant leurs destins étaient liés à cause de la seconde guerre mondiale. Je dois dire que si l'intrigue n'est pas passionnante, j'ai malgré tout appris pas mal de chose sur la seconde guerre mondiale, notamment sur les lebensborn, ces maternités nazies. L'auteur a fourni un vrai travail de recherches et le roman est vraiment très bien documenté.

Le roman est bien écrit et je dois dire que la fin m'a surprise, je ne n'attendais pas du tout a ce meurtrier. Bref je suis contente d'avoir découverte l'auteur même si je ne suis pas totalement convaincue par cette histoire. Je tenterai quand même d'autres lectures d'autant que j'ai dans ma PAL : Sans faille et Une vraie famille.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un roman découvert tardivement (il est paru en 2011), un peu parce que je m'étais un peu stupidement arrêtée au patronyme de l'auteur. Mais il n'est jamais trop tard pour bien lire ! J'ai emprunté ce roman juste avant le confinement dans un restaurant colmarien qui propose plein de livres à emprunter dans des paniers et des étagères disposés un peu partout dans l'établissement, une initiative que je salue. J'espère au passage qu'il n'aura pas trop souffert du confinement et pourra rouvrir bientôt...
L'histoire se déroule sur deux périodes : en 1999, Aurélien Cochet (le narrateur) découvre suite au décès de son Abuelo (grand-père) une part douloureuse de l'histoire de sa famille, dont il n'avait jusque-là rien soupçonné. Parallèlement, Nicole Brachet, une octogénaire discrète, est sauvagement assassinée chez elle, alors même qu'une série de "home-jacking" a eu lieu dans la même région. le lieutenant Franck Launey enquête, à la gendarmerie deChâlons-en-Champagne.
L'autre période se déroule sur quelques chapitres intercalés entre ceux concernant la famille Cochet ou l'enquête et prend place dans les années 1940, au moment où les persécutions contre les juifs montent en puissance, notamment à Paris où vit la famille Weil. Elie, le père, va tout faire pour mettre sa fille Sarah, âgée de 19 ans à l'abri. Il va trouver une solution inédite...
Les trois parties du récit finiront bien sûr par se rejoindre, après de nombreux rebondissements.
L'histoire tourne autour des Lebensborn, ces "élevages" de petits aryens nés de femmes sélectionnées pour leur type racial (mais pas toujours allemandes), fécondées par des officiers nazis. Ces enfants étaient destinés à être adoptés dans de "bonnes" familles, dévouées au fuhrer, et qui leur assureraient l'éducation adéquate...
Le lebensborn évoqué dans "Les cendres froides" est fictif, cependant plusieurs de ces établissements ont été implantés hors Allemagne, dont un en France. le sujet a été peu traité, mais l'auteur s'est visiblement bien documenté. Beaucoup d'enfants nés de ce système n'en n'ont jamais rien su, et à l'heure actuelle il n'en reste sans doute pas beaucoup. C'est un thème qui m'intéresse parce que l'histoire de ma famille a été profondément influencée par cette guerre, mais aussi parce que j'avais fait découvrir le roman "Max", de Sarah Cohen-Scali à des élèves de 3ème et de 2nde, ce qui avait donné lieu à des débats passionnés.
Globalement j'ai apprécié les intrigues et la façon dont elles progressent simultanément. On ne s'y perd pas, c'est bien écrit, la progression est bien menée. J'ai eu un peu de mal avec certains personnages féminins que j'ai trouvés irritants (je ne peux pas en dire plus), et une intrigue sentimentale m'a parue superflue. Un bon moment, juste un peu court !
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Très bon Triller de Valentin MUSSO, sait nous tenir en haleine tout le long du livre .A la seconde guère mondial dix jeunes femmes blondes de préférences se retrouvent enceintes. Au décès de son grand-père Aurélien découvre un film ou apparait son grand-père il va faire des rechercher pour en savoir plus mais bientôt les menaces commence à arriver .Il se rend compte que l'expérience donc les nazis voulait faire, c'était d'avoir des enfants d'une perfection irréprochable.
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Si les romans autour de la seconde guerre mondiale sont légion, il y a très peu d'histoires traduites en français concernant les Lebensborn , ces maternités spéciales qui devaient voir naître des enfants aryens de parents sélectionnés et encore moins sur celle qui a existé en France , même si , dans ce roman, l'auteur en invente une seconde située en Champagne . On imagine aisément toutes les questions qui se posent quant à l'origine de ces femmes et plus prosaïquement aux personnes qui y ont travaillé dont certains étaient français , sans oublier le devenir des enfants nés dans ces conditions ...

On se met facilement dans la peau d'Aurélien Cochet , professeur en prépa , spécialisé dans le cinéma lorsqu'il découvre un petit film amateur dans les archives de son grand-père , son abuelo , qui vient de mourir et montrant L'aïeul , ancien gynécologue dans ce genre d'endroit !

Pour lui , commence une quête de la vérité , ne pouvant croire au fond de lui-même à la complicité de son grand-père , il est aidé en cela par une jeune étudiante , Heloïse , dont la thèse porte sur ces Lebensborn et qui, bien involontairement va déclencher bien des troubles , voire des meurtres .

Le couvercle de ces secrets bien gardés est soulevé avec élégance par l'auteur tout en restant fort bien documenté sur la Grande Histoire et l'intrigue est bien conduite jusqu'à la toute fin du roman (on peut apprcier ou pas le dénouement inattendu ...) avec des flashbacks sur l'histoire de la famille d'Aurélien et sur celle d'une famille juive de Paris, les Weill .

Un régal de lecture .
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Sur la quatrième de couverture des éditions Les nouveaux auteurs le sujet est annoncé et nous permet de nous faire un avis de ce que nous allons lire et j'y ai adhéré.
Mais sur cette même quatrième de couverture, on y trouve aussi quelques critiques du comité de lecture citoyen ( Comité composé des lecteurs et lectrices indépendants) et là je suis plus dubitative; mais c'est le propre des critiques que de plairent à certains mais moins à d'autres.
- ...".quel rebondissement final"..., et bien pas pour moi !
- ..."sujet qui touche une page sombre et peu connu de l'Histoire"..., là non plus pour qui s'intéresse à cette période historique.
Sinon, l'ecriture est fluide et facile à lire de même que le thèmes abordés, un bon polar historique pour un premier livre mais je lui ai préféré le murmure de l'ogre.
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« Certaines choses sont trop pénibles pour être appréhendées sur le coup. Ce n'est que plus tard, dans la solitude, le souvenir, que pointe la compréhension ; quand les cendres sont froides, qu'on regarde autour de soi pour se retrouver dans un monde entièrement différent. »

Valentin Musso, à l'écriture – à mon avis – bien plus subtile que son frère Guillaume, nous emmène dans un roman dont l'entrée en matière nous pousse à croire à une histoire entre thriller et enquête policière. Mais l'histoire est plus riche que cela et nous plonge dans les lebensborn (pouponnières du IIIème Reich visant à reproduire la race aryenne), les secrets de famille et leurs impacts intergénérationnels. A cet égard, j'ai pensé au livre « L'origine de la violence » de Fabrice Humbert, et un peu aussi à « Dans le berceau de l'ennemi » de Sara Young, tout en étant différents sur la forme. « Les cendres froides » dont la structure narrative alterne entre époques et personnages différents, est un livre assez addictif que l'on prend plaisir à découvrir au fil des pages.

Une jolie surprise pour moi que ce Musso – Valentin rappelons-le – et il n'est pas dit que si d'aventure le sujet m'intéresse, je ne lise pas encore une oeuvre de cet écrivain. Un conseil, laissez-vous tenter.
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