>
Critique de Bigmammy
Contrairement au précédent roman - le murmure de l'ogre - qui m'avait fait découvrir Valentin Musso et dont l'action se déroulait au début du XXème siècle, ce thriller se situe en 1999, dans un manoir proche de Châlons-en-Champagne. Cependant, on en revient rapidement à l'histoire puisque la résolution du meurtre d'une très vieille femme passera par l'élucidation d'un mystère datant de la période de l'occupation.
Le narrateur est un jeune enseignant en classes préparatoires. Sa spécialité : le cinéma. Il a contracté le « virus » au contact de son grand-père admiré qui vient de mourir et dont il inventorie les affaires. Parmi elles, une bobine d'un film particulièrement dérangeant : le reportage d'une visite d'un dignitaire nazi dans un foyer de jeunes femmes enceintes venues mettre au monde des bébés aryens destinés à l'adoption par des familles de race pure … ce qu'on appelle un lebensborn. le grand-père adoré apparaît dans ce film : il assurait en tant que gynécologue le suivi de ces jeunes femmes… et n'était donc pas le résistant qu'il apparaissait être aux yeux de son petit-fils.
Quel lien unit cette énigme familiale au meurtre de la vieille femme ? Aurélien retrouve la jeune historienne déjà en contact avec son grand-père. Il va découvrir le lourd secret de famille qui explique le suicide de son père, la dépression profonde dans laquelle se débat sa soeur depuis ce jour, la vraie nature des responsabilités de son aïeul.
Culpabilité, impossibilité d'avoir une explication directe avec le principal protagoniste, doute, colère rentrée, suspicion, menaces et angoisse … Aurélien et Héloïse vont découvrir la vérité, après que le silence ait contaminé toute une famille. Un roman construit de façon rigoureuse, très bien écrit, où les investigations policières tiennent une place mineure, alors que l'étude psychologique des héros et la documentation historique sont très bien rendues.
Une lecture dont on ne sort pas indemne, surtout en cette période où les horreurs évidentes de l'histoire européenne sont parfois contestées. Et une écriture étincelante ...
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Le narrateur est un jeune enseignant en classes préparatoires. Sa spécialité : le cinéma. Il a contracté le « virus » au contact de son grand-père admiré qui vient de mourir et dont il inventorie les affaires. Parmi elles, une bobine d'un film particulièrement dérangeant : le reportage d'une visite d'un dignitaire nazi dans un foyer de jeunes femmes enceintes venues mettre au monde des bébés aryens destinés à l'adoption par des familles de race pure … ce qu'on appelle un lebensborn. le grand-père adoré apparaît dans ce film : il assurait en tant que gynécologue le suivi de ces jeunes femmes… et n'était donc pas le résistant qu'il apparaissait être aux yeux de son petit-fils.
Quel lien unit cette énigme familiale au meurtre de la vieille femme ? Aurélien retrouve la jeune historienne déjà en contact avec son grand-père. Il va découvrir le lourd secret de famille qui explique le suicide de son père, la dépression profonde dans laquelle se débat sa soeur depuis ce jour, la vraie nature des responsabilités de son aïeul.
Culpabilité, impossibilité d'avoir une explication directe avec le principal protagoniste, doute, colère rentrée, suspicion, menaces et angoisse … Aurélien et Héloïse vont découvrir la vérité, après que le silence ait contaminé toute une famille. Un roman construit de façon rigoureuse, très bien écrit, où les investigations policières tiennent une place mineure, alors que l'étude psychologique des héros et la documentation historique sont très bien rendues.
Une lecture dont on ne sort pas indemne, surtout en cette période où les horreurs évidentes de l'histoire européenne sont parfois contestées. Et une écriture étincelante ...
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
